C’est plutôt une apathie. Et la négation de sa propre liberté, de sa prise de responsabilité. Puisqu’on s’en remet alors à ce que les autres vont décider, ou ce que « la vie » va apporter comme changements. On se place dans le rôle de feuille – assez morte – au vent. Le regret est souvent plus lourd à porter que le remord. Les « si seulement » et « j’aurais dû » déclenchent un processus de mort. Alors qu’agir nous met au gouvernail de notre vie, au lieu de nous asseoir dans un train fantôme.
Décider, choisir, quand il le faut, est un épisode terrifiant. « On sait ce qu’on a, et on ne sait pas ce qu’on aura ». Derrière nous, c’est passé, bien ou mal. Peu importe désormais. Aujourd’hui nous marchons sur un sol hostile depuis longtemps, et savons que, parce que nous avons tenté ce petit subterfuge de l’autruche sans succès, que les choses ne vont pas s’arranger toute seules. Mais devant nous, une effrayante incertitude : en agissant, nous allons perdre ceci et cela. Nous allons blesser les uns, bouleverser les autres, être critiqués, avancer sans parapet… qui sait jusqu’à quand ? Pouvons-nous compter sur qui nous a dit « je suis là » ? Tiendrons-nous le coup ? Aurons-nous le minimum de soutien pour traverser cette zone de turbulences sans trop de dommages ? Car si on avance, on ne peut plus reculer ni faire les choses à moitié. Il faut sauter sans parachute.
Eh bien mon petit « déclic » personnel, ce qui me donnait le coup d’envoi, c’était cette toute simple question : est-ce que je veux encore être là où je suis aujourd’hui dans 6 mois, et puis un an, et puis dix ? Est-ce que je veux arriver à la fin de ma vie dans ce scenario ? Ou est-ce que je préfère envisager la traversée du désert sabre au poing, prête à pourfendre les dragons et les monstres ailés pour qu’au contraire… une fois mes chaînes brisées et les obstacles pourfendus, je sois sauvée de ce qui m’étouffait, ainsi que de la nécessité de me redresser, dont j’entendais l’appel depuis un bon moment déjà, et que j’ignorais au nom de barrières érigées par ma peur ?
Bien entendu… ça fera mal, aussi. Mais qui arrive devant le mur incandescent du choix à faire sans y avoir été poussé par la souffrance, de toute façon ? Rester sur le mal de vivre jusqu’à la mort… appellerions-nous vraiment ça « vie » ?
La réponse m’a toujours armée du courage nécessaire, et une fois mon action commencée, je la sentais de plus en plus juste et vitale, et ma force se décuplait … Je n’ai jamais eu à le regretter. Je préfère de loin les cicatrices aux maux qui rongent dignité et liberté, ne laissant d’elles que des mots dont on a oublié le sens.
Et pour faire écho à ce billet, par un de ces clins d’yeux comme le sort sait si bien en faire, Marcelle Pâques, que j’ai connue par son blog alors que je commençais le mien, me communiquait hier cette phrase de Guy Corneau :
“ Lorsqu’on ne prend pas sa place, on devient victime et on attend que l’autre change.
Lorsqu’on la prend, on devient responsable et on découvre l’amour de soi et parfois, à notre grande surprise, le respect des hommes”
Oui, Edmée, ta réflexion est agréable. Prendre une décision implique l’engagement, déjà la promesse d’un changement, la responsabilité d’opérer un choix. Si l’on a la chance de bénéficier d’une nature résiliente, les conséquences sont rarement périlleuses puisqu’on s’en sort toujours, d’une façon ou d’une autre. J’aime cette prise de conscience par l’exemple que tu notes : » Vais-je arriver à la fin de ma vie en conservant le même scénario … ? « . Mords ton quotidien, fais des projets, bouleverse certains stéréotypes et trains trains, mange ta vie à pleines dents … tu en as l’étoffe! A bientôt, Jean-louisi
Merci Jean-Louis… c’est vrai qu’il faut finalement la même endurance pour supporter une situation désagréable que pour en sortir… mais dans le second cas, il faut le courage du choix… Il faut vivre, c’est un devoir sacré, et pas vivoter!
Oui. Dans ces situations, nombreux sont ceux qui font un « non-choix », celui de ne pas prendre le risque de fouler une terre inconnue, et demeurent jusqu’au bout prisonniers…mais de qui ? De l’autre, des autres ? Je crois plutôt que c’est d’eux-mêmes. Prisonniers de leur peur, prisonnier du quotidien, voire du confort et des acquis. Un quotidien qui, s’il n’est pas celui auquel ils rêvent, est pour eux « mieux que rien ». Alors, ils s’obligent à le supporter, ferment les yeux, s’inventent des raisons, des « faux-semblants », parce que c’est plus facile, moins dangereux que d’être soi, vraiment. C’est le non-choix d’une non-vie. Au nom de ? De tout ce que tu déclines. Parfois (souvent, parce que c’est pratique) aussi, au nom d’une supposée « indispensabilité » (« il, ils ont besoin de moi, si je ne suis plus là…etc ».). Etre ou se définir comme « indispensable » permet d’échapper à la prise en charge de soi-même, à la prise d’une responsabilité totalement personnelle, lourde, il faut bien l’avouer. Car longue et difficile peut être ensuite la route, quand, libérer de ses chaînes, rendu à la liberté, il s’agit d’avancer, de reconstruire. Mais, dans la plupart des cas, la récompense arrive tôt ou tard : l’émerveillement de se redécouvrir soi-même, la confiance en soi retrouvée, le sentiment d’être enfin « dans sa propre vie » et non plus dans une existence qui ne nous ressemble pas, où l’on peut avoir le sentiment d’être comme un mauvais acteur dans une pièce qui n’est pas écrite pour soi. La liberté et le droit de respirer ont un prix. Toute la question est en effet de savoir si l’on est prêt -ou pas- à le payer, tout en sachant qu’il n’y aura pas de… « service après-vente » :)))). Bises.
Tu développes admirablement bien! Et tu as tellement raison. Maintenant, tout ne demande pas un choix drastique mais une adaptation… C’est ce qui se passe le plus souvent sans quoi on passerait son temps à changer de vie 🙂 Mais parfois même pour arriver à l’adaptation consentie des deux parts, il faut le courage de… la discussion, qui changera les choses…
Pas de service après-vente, non, tu as raison 🙂 Bises
Choisir, c’est toujours renoncer à quelque chose.
Etre libre, c’est vivre SA vie et pas celle que l’on choisit pour nous. C’est un privilège que peu de personnes ont que de pouvoir le faire car elles ne savent pas qui elles sont et ne « sentent » rien.
De toute façon quoi que l’on fasse, dans un sens ou dans l’autre, on est toujours critiqué.
Alors oui, fonce… et n’écoute que ton coeur, que tes sens, que ton instinct et tu seras heureuse, épanouie et forte de ce choix qui est toi !
Beaucoup restent liés malgré eux par les « chaînes » et les contraintes d’un job « alimentaire », d’obligations familiales…
.
Certains se révèlent lorsqu’ils en sont libérés…à la fin de leur « carrière. On voit alors surgir des personnalités qu’on ne soupçonnait pas au grand étonnement de tous.
Bisous, Edmée ! 😉
Oui, tu as raison… Parfois la ,perte d’un emploi ou d’un conjoint épanouit d’une façon inattendue.. La personne devient elle, est libérée du choix et des contraintes, et vit. Heureux ceux qui savent décider…
Comme je comprends bien ton billet. C’est ce que j’ai fait moi même après avoir attendu en pensant comme tu le dis… » en agissant, nous allons perdre ceci et cela »…. oui, mais nous allons gagner également ceci ou cela.
J’ai pensé aussi à : « Nous allons blesser les uns, bouleverser les autres, être critiqués, avancer sans parapet… »
mais je dois dire que le séisme chez moi a été beaucoup plus important encore que ce que j’avais imaginé !
Cela n’a pas été simple, cela m’a mise devant des changements très importants de ma vie, mais la liberté n’a jamais était ni facile, ni gratuite. Elle a un coût élevée… justement car elle se mérite et ne se donne pas, tout comme l’Amour.
Je n’ai pas quitté un enfer, loin de là, plutôt un joli paradis qui ronronnait bien mais dans lequel j’avais l’impression de m’endormir. Justement, avant de m’endormir pour toujours j’ai voulu m’envoler encore une fois et…. je ne le regrette pas.
Quant aux phrases du genre « « On sait ce qu’on a, et on ne sait pas ce qu’on aura » ou bien on croit que l’herbe est toujours plus verte chez le voisin….. combien de fois nous pouvons l’entendre de personnes qui n’oseront jamais prendre leur liberté !!
Nous nous rejoignons… ces « on sait ce qu’on a et pas ce qu’on aura » etc… ne sont que des hypnoses pour nous garder bien sages dans la non-vie. Au fond, quand on doit choisir, il s’agit souvent non pas de trouver « mieux » mais de quitter ce qu’on vit et qui nous emprisonne. On cherche « autrement »…. On sait qu’il y a un prix, que ce sera difficile et parfois long. Mais moins long qu’un « toujours comme ceci »…
🙂
😀
Il faut bien prendre conscience, très souvent, que l’autre ne changera pas, n’aura même pas conscience qu’il faudrait le faire. Donc c’est à nous d’agir, d’ouvrir le chemin Et après, « Qui m’aime me suive »…
Je me souviens même avoir dit précisément cette phrase un jour! 🙂
– Choisir c’est toujours renoncer à quelque chose ! –
C’est cela qui est difficile, mais j’aime la piste que tu donnes, cette réflexion – Vais-je arriver à la fin de ma vie en conservant le même scénario … ? –
C’est à nous de prendre notre décision.
Prisonniers des autres mais comme le souligne Lascavia, peut-être aussi prisonniers d’eux -mêmes …
Repartir à zéro c’est avoir de nouveau tout devant soi !!!
Bises.
Bien sûr, on croit être emprisonné par les autres (dont c’est souvent le dessein en effet 🙂 ) mais nous sommes souvent entourés de murs qui n’existent pas vraiment… et ça, c’est notre faute…
Bises
Ainsi chère Edmée tu as le mal de vivre et tu veux tout plaquer ? Si tu le peux, fais le ! C’est si bon de prendre des décisions, de quitter ce que l’on vit mal pour autre chose qu’on espère bon ! Je ne pense pas que c’est ta 1ère décision, car comme moi, tu n’as jamais hésité bien longtemps à tourner la page (sans jeu de mots pour toi qui tourne les pages de tes écrits)
Oui, c’est un moment fabuleux que de prendre une décision !
Hier moi j’ai pris la décision de vous montrer quelques photos de fleurs de mon jardin et de faire une pause d’une semaine. Vous attendrez pour voir l’île Pinette ! J’ai dit !
Gros bisous et bonne semaine de décision !
Florence
🙂 Non rassure-toi, j’ai pris mes décisions en temps utiles et pour le moment aucune autre ne semble nécessaire… je profite donc de ce que j’ai conquis…
Tu as bien décidé, nous attendrons donc une semaine sans rouspéter… Gros bisous !
Yes! une petite prépa psychologique et hop, on se lance. Comme tu le dis dans l’article, posons-nous les bonnes questions, projetons-nous dans l’avenir…C’est de cette façon que l’an dernier, j’ai changé de boulot, après 28 ans dans le même service…Pas facile. Mais lorsque le cap est passé, on est fier de soi. Cela n’est pas sans risque, il faut affronter les questions des autres, leurs mécontentements…Mais le plus important c’set d’être bien avec soi-même.
Oui, je me souviens de ce dilemme que tu avais… et en effet c’était dur, et ce fut dur aussi d’appliquer ton choix au début… et puis tu t’es libérée de cette affreuse certitude qu’autrement… ce serait ainsi jusqu’à la pension (gloups!)…
oui ou non lol
quel challenge
bisous
Oui ou non est encore simple, mais il y a de ces changements de vie qui sont vraiment compliqués. Et pourtant… il faut accepter l’évidence: c’est l’heure de sauter!
exact
Certes… certes… mais beaucoup prennent des décisions dans la précipitation ; confondant absence de décision et observation… Ainsi beaucoup se « suicident » pour n’avoir pas sût supporter une situation désagréable en observant, sous prétexte de : ne pas avoir mal… Lâcheté personnelle, lorsqu’on sait que la douleur est « enseignante » alors que le « bien-être » n’enseigne rien.
« Je ne prends pas de décision » maintenant, signifie : j’observe attentivement, j’attends l’opportunité d’agir au bon moment…
Il faut beaucoup plus de courage et de maitrise d’agir » à l’instant précis, que de se précipiter en prétextant la liberté d’agir…
Sourire.
C’est vrai! Je suis aussi contraire aux décisions qui sont des impulsions et amènent des changements chaotiques sans apporter aucun bien. Mais ici je pensais justement à ces situations dans lesquelles on sait, depuis un temps déjà, que l’on y est très mal. Je ne prends pas de décision maintenant est sage, alors qu’à mon avis, je décide de ne rien décider est timoré.
Ta réflexion m’a beaucoup intéressé parce qu’à un moment donné de ma vie j’avais « décidé de ne rien décider »… et qu’à ce moment-là je ne voyais pas ce que je pouvais décider d’autre. J’ai fait le choix de ne pas choisir, laissant en effet « la vie » (en l’occurrence « les autres »…) décider. Dix ans plus tard je ne regrette pas ce non-choix, qui pourtant m’a fait perdre ce à quoi je tenais.
Je ne le regrette pas parce que quel que soit le choix que j’aurais pu faire il me mettait face à une perte dont je ne voulais pas. Aucune solution n’était préférable dans le choix *apparent* que j’avais à faire. Je dis « apparent » parce que parfois un choix en cache un autre. Ma femme me disait : c’est elle ou moi. Cette simple alternative, particulièrement exigeante, aurait pu me pousser à choisir « l’autre », qui n’exigeait rien de tel. D’un côté la contrainte, de l’autre la liberté : ce choix était simple. Sauf qu’il impliquait des conséquences redoutables, dont la plus notable était de trahir l’engagement que j’avais pris avec ma femme…
Dès lors, pour moi le choix était impossible : trahir pour ma liberté ou rester engagé en me trahissant. Le temps de la réflexion aurait peut-être permis que je prenne la meilleure (?) décision mais il était attendu de moi que je me décide rapidement. Voilà pourquoi j’ai décidé de ne rien décider. Ce faisant j’ai quand même décidé quelque chose : ne pas me trahir, ni trahir ma femme. Il était là, le choix caché.
Je n’ai jamais regretté cette décision (ne pas décider), bien qu’au final cela ait été très douloureux de voir ma femme me quitter… et encore plus de voir « l’autre femme » me quitter aussi sans que je comprenne pourquoi. Mais c’est une autre histoire…
Finalement le choix n’était pas entre l’une ou l’autre, mais entre me trahir ou me respecter. La mort ou la vie 🙂
Le choix n’est en général pas, en effet, entre l’une ou l’autre ou un boulot ou l’autre ou une opportunité ou ce qu’on a déjà. Ni entre « ce qu’on a et mieux ». On ne sait pas si ce sera mieux. On sait simplement qu’on se sent mal dans la situation actuelle et qu’il faut « faire quelque chose ».
Je ne veux ni ne peux juger ton choix, tu sais que les femmes agissent très différemment dans ces situations 🙂 On peut voir la même chose sous des angles différents. L’important est, comme tu dis… d’être, quant à soi, « droit dans ses bottes ».
Désolée que l’autre femme n’ait pas été plus sage, c à d plus fidèle à l’amour qu’elle éprouvait.
Bon dimanche 🙂
Je n’imaginais même pas qu’il puisse être question de jugement, tant chaque situation diffère et nécessiterait d’en connaître tous les tenants et aboutissants 🙂
Et si on peut contribuer à casser les mythes et stéréotypes, je crois pouvoir dire que des femmes agissent de la même façon que ce qu’on dit de la majorité des hommes… qui ne se comportent pas tous conformément aux stéréotypes.
Bon dimanche à toi aussi 😉
Quand je disais « juger » c’était comme on dit « façon de parler », jauger, commenter etc… 🙂 Et c’est vrai qu’on ne sait jamais tout ce qui entre en compte, ce n’est pas un problème avec un énoncé simple que celui que tu as eu en face de toi…
Mais je pense que les femmes, malgré tout – en t’accordant qu’il n’y a pas un comportement type ni pour les hommes que pour les femmes – considéreront les mêmes éléments autrement. Par exemple (et ce n’est qu’un exemple…) : il est difficile de se sentir honnête en s’endormant auprès d’un homme alors que c’est un autre qui est dans les pensées…
🙂
C’est ainsi qu’il faut vivre, en faisant des choix, quel qu’en soit le coût. On ne peut pas vivre tout le temps en profitant des bénéfices secondaires d’une situation. Raïssa Maritain disait, dans son journal que j’ai lu il y a des années et des années, qu’il ne faut pas vivre à la superficie de soi-même.
Bonne soirée.
Très intéressante réflexion … les bénéfices secondaires d’une situation! C’est tellement vrai…
L’indécision est un dysfonctionnement de la Liberté, assez répandu. Les justifications sont nombreuses, la plus courante est « laisser faire la vie », exprimée sous diverses formes. On y ajoute souvent que la bonne décisions finira pas être apportée de « la vie », des circonstances etc… C’est une sorte de chimère, comme si « la vie » présidait à nos existences….
Je suis un » ancien indécis converti aux bienfaits de la décision » !
Il manque souvent les outils décisionnels du : « sur quoi exactement porte la décision ».
Je ne développerai pas ici, fallait venir dans mes stages su ce thème quand j’étais en activité….
Je peux juste témoigner que décider libère intensément. (même si on se trompe partiellement…). Les « risques » fondés souvent sur des peurs symboliques des autres, ou de « perdre un acquis », une fois évalués, apparaissent alors comme des tigres de papier.
Surtout quand on a déterminé le « sens de sa vie », non pas intellectuellement, mais à partir de ses dynamismes vitaux.
une « bonne décision » comporte les forces psychiques pour accomplir ce qui est décidé. C’est comme un cadeau du psychisme….
Je l’ai maintes fois constaté, ayant pris des décisions qui ont bousculé par mal de choses dans mon environnement…
Certains proches « affolés par mes choix irréalistes » !! me disent aujourd’hui « comme tu as eu raison »… Certains ajoutent des choses du genre : si j’avais osé moi-même à une certaine époque….
Désolée si je réponds aussi tard mais ce commentaire était dans.. les indésirables, alors qu’il est plus que bienvenu! Je suis tout à fait d’accord aussi sur cet étrange phénomène mentionné par toi selon lequel la décision procure les forces psychiques pour accomplir ce qui semblait titanesque. Tout s’enchaîne, se met en place… c’est comme si on libérait une énergie nouvelle de vie.
Oui, la pire des choses est de se dire, trop tard, qu’après tout… on n’aurait pas risqué tant que ça à empoigner ce qu’on voulait vraiment, alors qu’on s’est rongés lentement devant … des tigres de papier, c’est tellement bien dit!
Je suis en plein accord avec tes mots/pensées! Je me suis toujours dit, et maintenant que je suis plus âgée je le dis aux plus jeunes, que nous pouvons tout changer ( métier, couple, pays..), tout sauf une chose, nos enfants. Ils sont là pour toujours, quoiqu’on fasse. Bien réfléchir avant d’en avoir….
Le reste demande, oui, du courage, mais ne pas être/devenir victime, surtout.
En relisant ce billet et les commentaires, intéressants!, je pense à quelques femmes intelligentes et formées qui jouent un double jeu et se servent de leur compagnon tout en jouant les victimes…
Bonne journée Edmée.
J’en connais aussi, de celles-là… et les maris, souvent coupables nés de par une éducation basée sur le « péché originel » et tous ceux qui suivent 😉 sont les vraies victimes…
Tu as raison, seuls les enfants sont ce qu’on a choisi « pour toujours »… quoi qu’il arrive. Mieux vaut réfléchir!
Ne pas être prisonniers des autres. Être libre de ses choix. Tu traduis admirablement ces états qui s’imposent au travers des étapes de la vie. Ne jamais les occulter. Ne pas en avoir peur non plus. Accepter ses propres erreurs c’est aussi avancer. Personnellement, et tout en étant maintenant un « vieux », je suis bien obligé de reconnaître que les femmes sont souvent beaucoup plus fortes que les hommes, en matière de décisions. En revanche, un petit bémol, il y a des enfants qui n’ont pas été choisis, ou désirés. Se construire alors sur des sables mouvants est une excellente école pour apprendre à faire ses choix, très tôt ! Bonne journée Edmée. Merci pour cette belle réflexion.
Bien sûr, faire des erreurs, c’est en tout cas ne plus les faire une autre fois, et comprendre en quoi ce furent des erreurs..Se remettre en cause, aussi. Je pense aussi que les femmes décident plus aisément. Il est bien connu que les femmes juges sont plus dures que les hommes 🙂
Mais tu as raison, il y a les enfants. Cependant, j’ai vu par exemple des gens rester « pour les enfants » et leur donner une image tellement lourde de l’amour qu’ils s’en tiennent loin. Je suppose que la « solution » réside dans la personnalité de gens, qui font de leur choix « le bon choix » et le vivent dans la sérénité quel qu’ait été le prix.
Bonne fin de journée à toi, Alain!
Je pense qu’effectivement, pour une partie des hommes (pas tous évidemment), ils laissent plutôt la vie décider au lieu de décider soi-même. La perception féminine est un peu différente à ce sujet.
Je pense que c’est le pire, laisser la vie faire son travail. Il faut accepter ce qu’on ne peut changer, mais changer ce qu’on ne devrait pas accepter…
Tout est résumé dans cette dernière phrase.
Changer ce qui peut être changé, accepter ce qu’on ne peut changer.
En me retournant sur ma vie, je me suis toujours dit que j’avais une grande chance d’avoir reçu en héritage la faculté de prendre des décisions. C’est bien beau de dire » il faut » « on doit » mais j’ai rencontré des personnes tétanisées par la moindre décision à prendre, le moindre changement. Et je me suis toujours dit que ce n’était pas entièrement de leur faute si elles étaient comme ça.
Il est vrai que la période d’hésitation est parfois très difficile. J’en ai traversé une il n’y a pas longtemps, je l’avais d’ailleurs évoquée dans un et même plusieurs billets.
Mais quel bonheur une fois la décision prise! Une décision où seul mon cœur a parlé, comme toujours.
Merci pour ce billet interpellant, je saurai m’en souvenir à ma prochaine prise de décision: les mots de Pierre sont très forts. Se respecter ou se trahir, la vie ou la mort. Il n’y a pas photo!
J’ai trouvé que les commentaires suite à ce billet de réflexion étaient en effet très intéressants… ça interpellait un peu tout le monde. Ce qu’il ne faut pas oublier non plus, c’est que « toujours » n’existe pas. On peut décider, et on peut aussi revisiter sa décision plus tard, une fois les angoisses et chaos passés. Des éléments peuvent s’ajouter, diminuer ou augmenter d’importance. Ca ne veut pas dire que l’on doit changer d’avis constamment, mais rien ne nous oblige non plus à choisir « pour toujours » parce que tout bouge sans cesse. J’ai par exemple renoncé un jour à quitter quelqu’un pour qui on a découvert une maladie importante. Ca me semblait monstrueux et puis la compassion a pris le dessus aussi. Plusieurs années ont ainsi passé, mais le problème de base n’était que mis en attente. Une fois la maladie acceptée et contrôlée, la réalité est revenue, toute simple. Et je suis partie.
Bonjour Madame, c’est Alain qui m’a fait lire votre page. Vous avez bien raison. Toute ma vie on m’a appelé madame j’ose pas. Je suis trop vieille maintenant mais je vous le dis à vous les jeunes osez, osez, osez. passez une bonne journée
C’est très généreux à vous, chère Mireille, de donner ce message que vous avouez n’avoir pas osé suivre. Vous connaissez donc le poids des regrets, et j’en suis navrée pour vous mais vous voici avec un sourire un peu hésitant, et votre encouragement aux autres. Merci et bonne fin de journée (je n’étais pas chez moi hier et aujourd’hui, d’où mon retard à vous répondre…)
bonjour Edmée
un bail tu vas me dire…
2 choses m’ont interpellé en te lisant
la première étant le sujet, vu la période quelque peu que je traverse « mentalement » et le conseil qu’on m’a donné et que j’essaie d’appliquer au maximum depuis quelques semaines « ne te laisse pas abattre par quelque chose qui te mine mais que tu ne pourras quand même pas changer »…
la seconde étant la photo de Frida Kahlo, une artiste mexicaine que j’ai appris à connaître et à comprendre quand j’étais au Mexique, la force de l’espoir…
voilà j’espère savoir/pouvoir revenir sous peu
Philou
Welcome back cher Philou l’Irlandais! Contente de te retrouver et désolée que ce soit sur des béquilles… Il faut en effet faire face, et arriver à accepter ce qu’on ne peut changer. Alors nous changeons. Nous acceptons de vivre avec ou sans quelque chose alors que nous ne le voulions pas. Et peu à peu c’est moins lourd. Avec le temps on se demande comment diable ce fut si lourd, même s’il y a des douleurs qu’on n’oublie pas tout à fait.
Un jour après l’autre. Reviens quand tu veux….
Il est vrai que nous sommes plus souvent emprisonnés par nous-même que par les autres. Et le courage, comme vous le dites si bien, ce n’est pas de lutter contre ce qui nous est extérieur mais…intérieur.
Les fameux « tigres de papier » dont parle AlainX dans les commentaires….