… qu’il est beau de croire à la lumière… disait Edmond Rostand. Et tant d’autres qui l’ont également compris aussi. Je suis sortie de bien des nuits moi-même…
Chaque désespoir porte en lui le germe d’une aurore, d’une joie qui naîtra un jour. Toujours et jamais n’existent que dans le vocabulaire. Rien ne sera « toujours comme ceci », rien ne se perpétue si nous ne le cultivons pas nous-mêmes. On n’a pas la guigne-malchance-scoumoune-poisse-scarogna accrochée sous nos semelles, on n’a pas épuisé nos années de vaches grasses pour lentement mourir de la carcasse des maigres. On n’est pas puni par le « Bon Dieu », on ne va pas finir notre vie misérable et englué dans le souvenir du chagrin d’aujourd’hui.
Au contraire, demain sera un autre jour, et après-demain encore. Et tant qu’on s’aimera assez pour manger, pour guider ses pas dehors, pour secouer la tête dans l’espoir d’émietter cette angoisse noire qui y ricane, on trouvera la sortie. Et on ne se « fera pas au malheur » mais on lui fera face, si malheur il est vraiment, ou on l’empêchera de sautiller dans tous les sens si ce n’est qu’une chevauchée folle de l’imagination. Un soir, au lieu de ne pouvoir s’endormir sous le poids de cette nuit du cœur, on sentira que tout ira mieux demain, comme Scarlett O’hara.
Tout ne finit pas par s’arranger, et surtout pas « tout seul ». Mais nous nous calmons, et ce n’est qu’ainsi que nous pouvons faire le tri entre ce qui ne demande qu’un peu de bon sens et d’objectivité, et de ce qui doit être combattu avec force, la force de la décision.
L’aube se lèvera encore…
Eh bien voilà un message clair et net.
Il y a pourtant des malédictions, même si cela n’est que le jeu d’esprit… On ne choisit pas sa famille ni ce que l’on subit enfant… Ensuite, nous perpétuons le dressage que l’on a reçu, ou on s’évertue à démanteler ce conditionnement…
Dans tous les cas, on fait face.
Sans cela, on sombre.
Car chaque défaite nous pousse à nous remettre en question, à « apprendre » la leçon de cette défaite pour ne pas la reproduire… Les victoires n’enseignent rien, elles nous cantonnent à reproduire bêtement ce que l’on croit être une action qui porte ; hors l’immobilisme mental n’est qu’une mort de l’âme. Ce n’est pas cela être vivant.
« Toujours » est un état définitif, comme la mort ; ou une détermination individuelle : tout comme « jamais » d’ailleurs ! Les deux ne sont pas opposés mais sont des synonymes…
D’une manière ou d’une autre cela finit par s’arranger lorsqu’on décide de « faire face ». Mais c’est toujours tout seul. Compter sur les autres c’est défausser sa responsabilité, son devoir sur autrui… Une personne qui compte sur les autres est inutile.
🙂
Oui, il y a des « malédictions » de ce type, c’est vrai. On peut naître avec son lot de secrets familiaux prêts à exploser, ou dans des situations ambiguës et toxiques. Il en restera toujours une trace, quoi qu’on fasse. Mais on peut affronter. Et je pense que même les familles exemplaires laissent une trace parfois difficile à « surmonter » : mon père a été entouré de parents, oncles et tantes, qui avaient tous d’excellents mariages. Il a été très perturbé de ne pas y arriver. Ce exemple inégalable lui a toujours laissé un goût étrange dans l’âme…
Oui, cela ne s’arrange que si on fait face, bravement, tout seul! On ne peut compte que sur soi…
Un texte que ns devrions lire chaque matin! S’endormir en songeant que tout s’arrange, c’est de la psychologie dynamique ça m’dame! Quelle sagesse dans ces propos et c’est bien de les relire car par moment, quand ns sommes tout en bas de cette cuve profonde profonde, nous doutons.
Evidemment, avec la pratique… on finit par être de plus en plus sûr que le soleil se lèvera! Mais quelle magnifique certitude, et bouffée d’optimisme, pas vrai? 🙂
Oui il est beau de croire à la lumière quand on est dans le noir..beau de savoir qu’un phare bientôt nous donnera la bonne direction…j’ai perdu un jour un enfant …j’ai fait face oui au chagrin..mais j’ai touché du doigt une réalité …la vie nous donne la force…comme un cadeau…car l’on apprend l’humilité ..cela n’arrive pas qu’aux autres…je vais très bien et un amour rempli ma vie….
C’est un beau témoignage, Françoise, même si très triste aussi. On se relève de tant de choses si on accepte la vie et ses merveilles. L’humilité, la notion de notre petitesse, alliée avec notre force de vie et survie, c’est en effet une notion indispensable. Bravo pour ton amour qui remplit si bien ta vie et tes sourires!
Merci d’être mon amie Edmée …
:-*
« J’ai toujours su qu’une aube se lèverait en moi », cette phrase(de je ne sais pas qui)je l’ai trouvée écrite sur un petit bout de papier dans le portefeuille de Patrice!
C’est une belle phrase! Merci!
Si tu savais à quel point ces sages paroles résonnent en moi. Elles traduisent parfaitement la magnifique récompense qui accompagne la résilience. Croire aussi que le négatif n’est jamais définitif. Merci Edmée. Une remise des compteurs dans le bon ordre est toujours salutaire. Très bon week-end.
Un tout bon week-end à toi aussi… Oui, on peut connaître beaucoup de re-naissances au cours d’une vie!
Un bel exemple d’optimisme consenti.
Il en faut… tellement parfois! Mais sans lui…
Coucou Edmée !
les épreuves font grandir si on ne les prend pas comme des épreuves, justement. Il me semble t’avoir dit que j’ai appris l’astrologie humaniste avec Dane Rudhyard (qui fréquenta beaucoup les amérindiens) et Alexander Ruperti qui travailla avec lui.
Ils m’ont appris à voir la vie d’un autre œil. Les épreuves font grandir si on arrive à les surmonter positivement. Les périodes heureuses, ou plus calmes, permettent de « se refaire une santé », de pousser ouf entre deux épreuves, mais elle ne font pas grandir l’individu. Maintenant, beaucoup de gens ne se servent pas des cycles de Saturne ou de Mars (par ex.) pour grandir, ils ne les supportent pas et sombrent, parfois jusqu’à en mourir. certains ne savent pas comment faire et d’autre ne le veulent pas. Mais malheureusement, beaucoup ne le peuvent pas.
Oui, l’aube apporte l’astre du jour dans ses bagages et ferme la porte au nez de la nuit… jusqu’au prochain crépuscule. Bien-sûr, il y a les nuits d’hiver longues et froides et celles d’été courtes et chaudes. Et, malheureusement, certains vive plus en hiver qu’en été ! Nous ne naissons pas égaux.
Je te souhaite une bonne fin de semaine et je t’embrasse !
Florence
J’aime bien ce que tu dis, à savoir que les épreuves nous font grandir alors que les périodes calmes nous apportent le repos … pour le prochain combat, le prochain palier!
Oui, c’est sans cesse qu’on affronte la nuit…
Bonne fin de semaine à toi aussi chère Florence!
Beaucoup de choses se règlent avec bon sens, bonne volonté, en « positivant ». Mais si le « toujours » n’existe pas, en tout cas dans le monde de l’humain, le « jamais « , lui, nous nargue avec le masque de la mort. Mais enfin, « positivons », et n’y pensons pas…
Oui, à ce jamais-là il vaut mieux ne pas trop penser… on ne peut absolument pas l’éviter!
Oui, l’aube se lèvera encore…Les autres peuvent nous aider, il est des rencontres salutaires, mais ils ne peuvent faire à notre place,C’est nous qui décidons de ne pas nous laisser enliser, de cultiver le goût de vivre..Merci pour ce bel article!
Merci Gazou 🙂
Le jour alterne toujours avec la nuit. C’est pour cela que j’engrange des petits bonheurs du jour pour qu’au moment de l’orage, je puisse m’appuyer sur eux.
Bonne soirée.
Excellente méthode, c’est vrai. Moi aussi, et malgré tout parfois on doute un peu du jour, ou on trouve la nuit bien longue 🙂
Citation maintes dois donnée en sujet de dissertation… Et à méditer chaque jour, il est vrai.
Oui, à ne jamais oublier…
Je ne découvre ton commentaire qu’aujourd’hui car il avait disparu dans les indésirables… sorry. Oui, à méditer
merci Edmée pour ces mots qui font du bien
J’en suis très contente, Mel!
» Je vais à tâtons, je vais pour aller. Pourtant, je ne m’arrêterai pas quand la route est difficile, quand la plupart ne comprennent ni où l’on va ni pourquoi c’est le signe qu’on ne se trompe pas – on marche vers soi « . Françoise Chandernagor
La nuit possède une certaine beauté, hier c’était la nuit des étoiles filantes …Tu fais un vœu et hop !!!
Je n’ai pas fait de voeux, zut! 🙂 Mais j’avance aussi toujours, même si c’est cahin-caha parfois…
Je n’ai pas de mots, ton dernier billet s’appelait « la joie dans la gorge », mais là c’est l’émotion à l’état pur qui me coince les cordes vocales.
C’est si empreint d’optimisme réfléchi et constructif, et d’amour de la vie. J’ai traversé quelques turbulences et doutes, mais tu là, me donnes envie de mordre dans tous les fruits !
Merci.Juste merci.
Je sais que nous toutes, les indécrottables optimistes, nous ne sommes pas des naïves avec des oeillères, et que notre optimisme est une fleur cultivée et choyée, nourrie avec le bon terreau, protégée des tempêtes et tornades… C’est parce que nous sommes fortes que nous sommes optimistes, et pas parce que nous nous… faisons de « douces illusions »…
Gros bisous, soeurette…
quel beau texte,
et comme il me rejoint dans mes racines les plus profondes.
« Chaque désespoir porte en lui le germe d’une aurore »,
je l’expérimente depuis l’enfance. Ma force (si je puis l’affirmer…) s’est nourrie aux épreuves surmontées (et j’en ai un bon paquet….). Ma faiblesse me tient gardienne de mon humanité, et si je porte au coeur un bonheur frêle, c’est de sentir la la tendresse palpable des aurores renouvelées.
Pardon pour mon retard à répondre! Je suis heureuse de trouver un écho aussi sensible…
Juste pour te dire que je t’ai dédié mon dernier billet.
Gros bec.
Merci, je vole voir!
Et bien tout le monde a tout dit
bises