Quand le cœur ne rit pas de peur d’en mourir

Les excuses sont faites pour s’en servir…

C’est une autre de ces petites vérités chères à Lovely Brunette. Judicieuse comme toujours. Oui, une explication n’est en rien… une excuse. Surtout lorsqu’elle est incomplète. Et les excuses, on se cache derrière elles pour dire « ce n’est pas ma/sa/leur faute si… ».

Il est difficile d’affirmer que quelqu’un d’éternellement tiède, renfermé, austère, robotique ou tout autre qualificatif que l’on peut remplacer par des images allant d’ennuyeux comme la pluie à méchant comme une teigne est ainsi par sa faute et sa faute seule. Mais sa responsabilité entre en jeu malgré tout.

Et il faut supporter ce compagnonnage maussade, voire parfois sinistre sous prétexte que son père/sa mère n’était jamais là (ou était tout le temps sur son dos), qu’il y a eu des épisodes pénibles dans son enfance, que sa santé n’était pas bonne, qu’on déménageait souvent, que l’école était trop dure/laxiste etc…

C’est comme installer la notion de fatalité en affirmant que tous les gens qui n’ont pas eu une enfance ressemblant à celle de Martine (à la ferme et souriante, petite maman aux yeux étincelants, en vacances en train de rire, à l’école et ravie, grande sœur et chantant des berceuses…) ont de bien bonnes excuses pour être ces adultes qui ne savent pas aimer, s’amuser, prendre dans leurs bras, toucher du bout des doigts ou du plat de la main, se détendre, écouter, partager, exprimer de la chaleur et de la joie.

Emile Munier - 1840 - 1895 - Portrait d'une mère et sa fille

Emile Munier – 1840 – 1895 – Portrait d’une mère et sa fille

C’est anéantir alors l’optimisme que choisissent – souvent non sans peine et efforts – les autres comme étoile de vie, ceux qui eux non plus n’ont pas eu l’enfance fabuleuse de Martine au paradis, et pourtant ont fait fleurir en eux le courage de vivre en couleurs, ont ouvert la voie aux émotions. Ont pris le risque d’aimer, de ne pas se replier devant les refus ni se recroqueviller devant les échecs.

Ont, un jour, osé se dresser devant la peur et lui faire face, pour empoigner leur vie, la leur, et non pas une qu’ils prétendent leur être imposée par le choix des autres, contre lesquels ils ont des ressentiments muets qui les gangrènent.

On peut croire avoir manqué d’amour et ne pas l’avoir reconnu, cet amour. Ne pas l’avoir accepté de peur de le perdre par la suite. On peut aussi avoir été tellement chouchouté que ce premier rôle devient indispensable et qu’on fait de l’ombre à tout le monde, ne partageant rien car il n’y en a que pour soi.

Nous sommes enfants le temps de l’enfance seulement. Comment alors mettre sur le dos des parents et d’épreuves vécues alors la médiocrité des dizaines d’années dont on a la garde et que l’on peut réclamer comme siennes, siennes uniquement ? Pourquoi ne pas embrasser cette existence avec élan, ces rencontres chaleureuses jalonnant le chemin, ces étapes de grands et petits bonheurs et peu à peu délacer le corset de cette fameuse enfance ? Pourquoi enfermer autrui dans une prison de glace que l’on a érigée soi-même avec des murs de peurs, rancœurs et … excuses ?

« Forgiving our Fathers » de Dick Lourie

How do we forgive our fathers?

Maybe in a dream?

Do we forgive our fathers for leaving us too often,

Or forever, when we were little?

Maybe for scaring us with unexpected rage,

or making us nervous because there never seemed to be any rage there at all?

Do we forgive our fathers for marrying or not marrying our mothers?

or for divorcing or not divorcing our mothers?

And shall we forgive them for their excesses of warmth or coldness?

Shall we forgive them for pushing or leaning, for shutting doors?

For speaking through walls,

or never speaking, or never being silent?

Do we forgive our fathers in our age, or in theirs?

Or in their deaths, saying it to them, or not saying it?

If we forgive our fathers, what is left?

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52 réflexions sur “Quand le cœur ne rit pas de peur d’en mourir

  1. Nicole Giroud dit :

    Quelle profondeur et quelle finesse, chère Edmée, dans cet article sur un sujet pourtant apparemment banal: on est l’artisan de son propre malheur et on ne peut reporter sur son enfance l’adulte bancal ou amer, à tout coup égoïste et souvent manipulateur.
    Le poème m’a bouleversée.
    Quelle enfance n’est faite que de lys et de roses ? Ce serait d’ailleurs la pire des choses, ne pas s’être coltiné avec les frustrations de la vie. Je me souviens d’une personne qui avait eu des parents si exceptionnellement tendres et attentifs qui était incapable de nouer des relations durables avec les hommes.
    Parfois, l’enfance charrie son lot de vraies tragédies, comme celle de Boris Cyrulnik, par exemple. Ce que cet homme a fait de sa vie montre à quel point les excuses sur les manques de l’enfance ne sont que de lamentables paravents.
    Les non-dits, les incompréhensions des adultes qui nous entouraient lorsque nous étions trop petits pour décrypter justement leurs attitudes, peuvent nous poursuivre longtemps. Jusqu’au moment de devenir parents à notre tour, et d’être confrontés aux erreurs d’interprétation de nos enfants.
    Merci Edmée, pour ce beau texte qui parle à tout le monde.

    • Edmée dit :

      Merci, très chaleureusement, pour cette confirmation de ce que j’ai vulu exprimer. Je suis partois si irritée des « excuses » que l’on trouve aux poids morts de ce monde tout en balayant d’une chiquenaude la réussite des autres d’un « oui, mais lui/elle a la chance d’être né avec la force et l’optimisme », comme s’il n’y avait aucun mérite à s’accrocher, résister, lutter, et refuser une vie d’échec par un courage constant. La récompense est souvent que l’on devient plus fort d’épreuve en épreuve, mais on n’est pas épargnés par la souffrance, ,la peur et le cortège qui fait qu’il faut lutter pour avancer…

      Je ne connais pas les épreuves de Cyrulnik et vais m’y intéresser. Je connais celles de Martin Gray ou Polansky par exemple, et d’autres, mais vais compléter ma connaissance par celles de Cyrulnik, merci de m’en parler!

      • pira dit :

        quelqu’un de formidable ! Ayant travaillé en RASED (réseau d’aides aux enfants en difficultés ) il a été pour moi une personne  » référente » !  » les vilains petits canards « , parler d’amour au bord du gouffre « , et plus récemment son histoire  » sauve -toi la vie t’appelle » et  » les âmes blessées  » …Un homme à écouter aussi , si possible (vidéo , reportages …) , tant sa voix douce apaise déjà …

      • Edmée dit :

        Je vais m’y mettre, promis!

  2. Angedra dit :

    Se cacher derrière des excuses est une façon pour certains de ne pas s’assumer et ainsi se laisser aller à sa mauvaise humeur, son manque d’efforts, sa jalousie, ses mauvais penchants et refuser de se regarder dans un miroir.
    Ces personnes bien souvent ont même l’habitude de dénigrer ceux qui avancent, ceux qui préfèrent voir le beau côté des choses et ne pas se laisser abattre par les « mauvaises surprises de la vie ».
    Ils deviennent alors rancunier et vous jettent sans cesse des phrases du style « oui mais toi tu as de la chance », « toi tu est forte », « toi… toi… » continuant ainsi à parler en filigrane de leur « moi, moi, moi… »
    Cela ne m’empêche pas tout de même de reconnaître que si nous avons connu une enfance entourée d’êtres aimants et attentionnés nous aurons sans doute des racines plus solides pour lutter et rester debout lorsque de grosses bourrasques arrivent dans notre vie.
    Mais comme tout le monde nous devons continuellement apporter de l’engrais bien enrichi par l’amour que nous portons à la vie afin de recouvrir nos défaites, nos peurs, nos doutes, nos cauchemars…
    Beau texte comme toujours qui devrait faire fondre la glace (la chaleur actuelle pourra un peu aider ton texte !!!!!)
     » prison de glace que l’on a érigée soi-même avec des murs de peurs, rancœurs et … excuses ? »

    • Edmée dit :

      Merci Angedra, comme souvent nous nous rejoignons, et connaissons la tribu des geignards à plaindre. Tu as raison qu’avoir reçu l’amour dans l’enfance est un apport incontestable, mais encore faut-il le reconnaître, et non pas avoir attendu l’amour tel que la petite voisine le recevait ou comme le cinéma le présentait. J’ai dans mon entourage deux femmes qui ont été horriblement choyées, d’une manière honteuse (pas une bonne manière d’aimer…) et ne peuvent se passer du premier rôle à presque 70 ans. Tout le monde les fuit et elles se demandent pourquoi (en fait, elles ont décidé que c’était « la jalousie » qui produisait cet effet 😉 )…

      Tristes personnages que ceux qui ne dessinent pas leur vie…

  3. claudecolson dit :

    J’avais un copain qui disait souvent : « Le plus dur à trouver, c’est l’excuse ».
    Tout cela me paraît globalement vrai mais je nuancerais parfois .

    « On peut croire avoir manqué d’amour et ne pas l’avoir reconnu, cet amour. Ne pas l’avoir accepté de peur de le perdre par la suite. ».

    On peut voir poindre une passion amoureuse et y renoncer, difficilement, parce qu’on a déjà donné, parfois à plusieurs reprises, qu’on en a beaucoup souffert ensuite, parce qu’on est engagé dans une relation plus calme et que l’on ne veut pas faire souffrir ce partenaire.
    On ne peut saisir non plus tout ce qui se présente : il faut choisir. Et pourtant vivre la passion est quelque chose de merveilleux et unique……. tant qu’on la vit. :). Je dirais qu’il faut l’avoir connue, au mois une fois, quel que soit son prix, toujours très élevé.

    • Edmée dit :

      Oui tu parles ici de l’amour-l’Amour, que l’on peut en effet choisir de ne pas vivre pour telle ou telle raison. Mais je le voyais dans un sens plus général. On peut ne pas vouloir d’amis, ou d’échange intime avec un frère ou une soeur ou un parent. De peur de décevoir. On peut alors se plaindre et dire que « mon père ne me prenait jamais sur ses genoux » en oubliant les fois on on lui a dit « non » avec un regard furieux. Ce n’est qu’un exemple…

  4. Hécate dit :

    Bonjour Edmée, l’excuse de l’enfance ne peut tout excuser, mais je reconnais qu’elle laisse son empreinte au long des jours. Ma mère n’était pas démonstrative, pas de câlineries dans ma petite enfance. Et ,il fallait que je ne contrarie pas mon père non plus, tantôt affectueux ,tantôt trop possessif ,voir violent au point de m’interdire toute relation avec d’autres enfants. A l’âge adulte, j’ai constaté ,et ,on me l’a fait remarqué ,je n’étais pas facilement expansive, ni chaleureuse à tout va. Par contre, mes affections étaient sincères, et j’étais toujours prête à être présente quand il le fallait. Certes sans avalanches de compliments, ou de bises à tout propos. Je tente de me défaire de ce carcan qui s’est installé dans mon enfance. Voilà…Peut-être étais-je trop sensible…trop obéissante aussi ,mais le contexte ne me laissait guère le choix…
    Bonne journée.

    • Edmée dit :

      Quant à moi c’est à 17 ans que j’ai découvert ne pas supporter être touchée (on se touchait peu chez moi, éducation anglaise: un baiser le matin et un autre le soir, pendant des années) car une amie de pension a vu que je me reculais! J’ai changé, mais chaque chose est apparue graduellement. Et oui, tu as raison, les traces restent, certaines pour toujours. Mais… te plaignais-tu et pensais-tu que les autres devaient compenser pour ce qui t’avait manqué? C’est là la différence…

      Bonne journée 🙂

    • blogadrienne dit :

      tiens! je croyais que j’avais mis une réaction ici, il y a quelques jours, pour dire que c’est le commentaire d’Hécate qui va tout à fait dfans le sens de ce que j’aurais pu dire moi aussi…
      bref, aujourd’hui un tas d’autres se sont ajoutés auxquels je pourrais adhérer également 🙂

      • Edmée dit :

        Peut-être avalé dans les « indésirables »… Je n’ai pas été vérifier car je rentre de vacances… 🙂

        Merci pour ta visite en tout cas 😀 (et pour être dans le même état d’esprit!)

  5. gazou dit :

    Je suis entièrement d’accord avec toi…Il est vain de se réfugier derrière le manque d’amour que nous avons subi dans notre enfance pour expliquer et excuser nos faiblesses et incompréhensions actuelles; notre vie nous appartient et c’est nous qui en sommes responsables
    Néanmoins, il est bon de savoir ce que les gens ont vécu dans leur enfance,cela aide à les comprendre et à trouver le chemin d’accès jusqu’à elles…Je pense particulièrement à une personne avec qui j’ai eu une relation difficile…si j’avais su à temps ce qu’elle avait vécu, petite fille, je crois que je lui aurai pardonné…et que nous aurions pu ensuite avoir une relation plus agréable et même affectueuse

    • Edmée dit :

      Je comprends ça aussi. J’ai mieux compris ma mère « sur le tard » car sa relation avec sa mère avait manqué de bonnes bases aussi, et elle a dû trouver son chemin assez seule. J’ai eu de magnifiques années avec elle malgré tout, et surtout maintenant je la comprends dans son ensemble.

      Mais ce que je ne supporte pas – pas du tout – ce sont les gens qui, forts de ce qu’ils n’ont pas eu dans leur enfance (ou ont dû supporter), décident qu’ON leur doit une attention spéciale et qu’ils sont excusés pour leur attitude, que ce soit simplement de l’indifférence et de la froideur envers les autres, un comportement militaire (règlement remplaçant affection) ou carrément abusif.

      Ils s’autorisent à peser sur autrui, à faire payer à autrui une dette imaginaire parce qu’eux n’ont pas eu de chance et les autres ont vécu un rêve ou ne sentent pas la douleur, l’angoisse, le doute etc…

  6. colo dit :

    Faire ce « travail sur soi-même » une fois arrivés à l’âge adulte, oser se dire qu’il n’y a rien qu’on ne puisse changer, tu as raison, pas mal de gens ne le font pas et se réfugient dans les excuses. Est-ce plus facile? Je ne le pense pas. Si c’est pour que les autres s’apitoient…ça ne dure pas longtemps. Cela consiste à une manipulation des autres pour un profit douteux, plus que douteux!
    Le poème est émouvant, m’a un peu chamboulée, merci.

    • Edmée dit :

      Non, c’est bien plus difficile, en fin de compte mais… ça ne demande pas de courage, juste de se cacher derrière le mur! Mais ces gens sont souvent aussi d’éternels malades psychosomatiques qui finissent dans un bouquet final bien triste, oeuvre de leur refus de tout bonheur issu d’eux-mêmes. Tragique.

      Oui, le poème est très émouvant. Je l’ai découvert dans un film amérindien (entièrement: acteurs, scenario, mise en scène, production, musique…) « Smoke signals » qui se terminait par ces lignes…

  7. sandrinelag dit :

    « Nous sommes enfants le temps de l’enfance seulement ». Phrase juste et implacable. Rester coincé dans une enfance douloureuse peut être une manière très confortable de se déresponsabiliser de sa propre existence même si, dans cette stratégie souvent inconsciente, l’on a tout à perdre.
    Je crois aussi qu’on ne guérit jamais de son enfance lorsqu’elle a été difficile. La résilience est en effet possible et souhaitable mais il en reste toujours quelque chose qui colore, ou qui ternit, ou qui opacifie la vie de l’adulte « délivré ».
    Cela étant dit, je suis entièrement d’accord avec toi: notre vie d’adulte nous appartient et c’est à nous de la mener et de la faire fructifier. Les jérémiades et l’entretien de la souffrance, la faute rejetée sur autrui, ne résolvent jamais le mal-être et pollue l’entourage. Mais les gens enfermés dans leur passé sont très peu réceptifs à la réalité de l’ici et maintenant, ils sont comme verrouillés.

    • Edmée dit :

      On est aussi dans un société qui tend à déresponsabiliser à 100%. Psys et opinion publique s’en mêlent: et hop on ressort l’enfance difficile, les erreurs des parents, les aléas cruels de la vie. Et du coup, certains décident qu’ils ont eu de très mauvaises cartes en main, et s’asseyent sur le trottoir en pleurant. Jamais ils ne mesurent leur vie sur celle des autres avec une aulne honnête: tout fut pire et plus difficile pour eux, ou alors les autres « sont nés courageux, eux » et aucun effort ne leur est nécessaire pour aller de l’avant. Tandis qu’eux….

      La résilience est aussi ce triomphe de sortir de situations difficiles et d’avoir encore envie que le soleil se lève sur nos projets. D’accepter que non, tout ne fut pas aisé, ni rose, mais… on peut comprendre aussi les autres, ne pas leur en vouloir de ne pas avoir été parfaits.

      Oui ils sont verrouillés. Et en fin de compte, ont une vie bien plus terne et douloureuse…

  8. Florence dit :

    Coucou Edmée !
    Ce sont les psys qui mettent ça dans la tête des gens, et les tribunaux pour donner des circonstances atténuantes à des vaut-rien. Chacun agit avec son tempérament, il y en a qui trouvent prétexte à tout pour se dire malheureux, et souvent il le sont réellement, car ils ne peuvent pas voir le côté positif des choses et font une maladie pour la moindre peccadille ! Ceux qui ont une mauvaise vision de la mère, du père ou parfois même des deux. Ils n’y peuvent pas grand chose, et sont plus à plaindre qu’à blâmer. Par contre, pour leurs proches ce n’est pas facile tous les jours, et ce sont des gens qui devraient vivre seuls. Par contre, le contraire existe aussi : des gens élevés sans réel amour, où les coups pleuvaient plus que les caresses, qui devenant père, ont donner beaucoup de câlins à leurs enfants, ne pouvant même pas les corriger lorsqu’il le fallait ! Oui, tout cela est question de tempérament. je ne jetterais pas la pierre à celui qui se croit martyr et qui n’arrive pas à donner un peu d’affection aux autres. Dans le fond de son cœur, sans que les autres s’en aperçoivent, il souffre peut-être beaucoup de ne pas pouvoir aimer !
    Maintenant, je ne comprends pas ton titre, quel rapport avec le sujet de ton article ?
    Gros bisous Edmée et bonne fin de semaine !
    Florence

    • Edmée dit :

      Je veux dire que certains ne laissent pas leur coeur s’amuser et rire… de peur d’en mourir, de mourir de s’être mis à découvert…

      Il ne s’agit pas de « jeter la pierre » mais de refuser aussi la trop facile excuse de « j’ai pas eu ça, je ne peux rien y faire, supportez-moi ainsi, c’est votre tour de souffrir ».

      Il y a des cas extrêmes naturellement, et je ne parle pas de ceux-là. Mais la vie nous blesse tous, tout le monde a ses cicatrices. Certains choisissent de les gratter constamment pour les entretenir, alors qu’il faudrait y mettre du baume et aller de l’avant, pour la vie. Oui, leur vie est misérable et difficile, mais ils ne se rendent pas compte que c’est leur faute: ils choisissent de rester dans la douleur plutôt que d’oser se lever et marcher! Et donc ils sont sans cesse bloqués sur la souffrance initiale (que oui, quelqu’un peut-être leur a infligée … à l’époque!) et accusent les autres de la médiocrité de leur existence. Le truc n’est pas de dire que ça n’est pas arrivé,mais de dire « c’est arrivé, et c’est passé, et je suis là, et ma vie m’appartient »…

      Gros bisous et bonne fin de semaine aussi, Florence!

      • Florence dit :

        D’un sens, je suis d’accord Edmée, mais je le redis, tout le monde n’a pas la possibilité de réagir, d’oublier, de mettre du baume et de vivre le plus agréablement possible. Nous sommes des chanceux, nous qui le pouvons. Car tout le monde ne le peut pas et ils n’y sont pour rien, c’est ça qui est terrible, et le pire, c’est qu’ils empoisonnent la vie des autres. mais bien sûr, il y a les intermédiaires qui eux pourraient améliorer leur vie, et par la même celle de leur entourage, et qui ne le font pas. Ils n’en n’ont peut être pas eu l’opportunité, le bon conseil au bon moment. Il y a des moment dans la vie où l’on est capable d’entendre, de comprendre et d’en tirer quelque chose de positif, et d’autres, où l’on est en quelque sorte, fermés à tout. C’est lors de ces bonnes périodes où l’esprit est prêt à tout recevoir et de le positiver, qu’il faudrait rencontrer la personne qui par ses bons conseils peuvent grandement aider et peut-être même guérir ! Comme Dane Rudhyar et Alexander Ruperti.
        bien à toi, et bonne journée !
        florence

  9. annerenault dit :

    Il faut garder la responsabilité du choix, quelles que soient les souffrances de l’enfance. On peut choisir, de vouloir rattraper, faire l’opposé, en positif, de ce qu’on a vécu, ou bien être choisir d’être rabat-joie, culpabilisateur (trice), « méchant(e) ». Et ce CHOIX n’est absolument pas excusable. Il faut se détourner de ces gens sans amour de la vie.

    • Edmée dit :

      C’est ce que je pense aussi, chère Anne. Je n’arrive pas à les prendre assez en pitié pour les soutenir et … supporter. La manipulation d’autrui via l’excuse de l’enfance si difficile (et parfois on constate que la difficulté fut toute relative…) est comme tu dis un choix, et inexcusable.

  10. Mior dit :

    vos reflexions se situent toutes au niveau du conscient ; or il y a quand même une chose qui s’appelle l’inconscient et qui nous meut et nous émeut ! Il est très difficile de parler d’une manière équanime de notre enfance …certaines choses nous ont marqué que nous n’évaluons que très mal (en bien comme en mal) La question serait de ne pas trimballer à l’âge adulte des problématiques qui ne nous appartiennent pas en propre mais étaient celles de notre père , ou de notre mère…ligotés par des devoirs de fidélité que nous n’évaluons que très mal, en général.
    J’ajoute ce commentaire car je vois qu’on commence à taper sur les psys dans les commentaires , d’une façonqui me semble un peu …réductrice

    • Edmée dit :

      🙂 Un jour mon père et moi avons conclu une conversation en disant que l’on passait toute sa vie à guérir de son enfance… Bonne ou mauvaise (réellement ou ainsi perçue, c’est vrai!) on… l’a perdue quelque part et elle nous trotte aux flancs toute la vie, « perdue » mais toujours là…

      Je suis surtout dérangée par l’excuse que l’enfance représente pour trop de gens pour ne pas être agréables, efficaces ou sociables,. Ils pensent que nous devons nous dévouer plus pour eux parce que pour eux c’est plus difficile etc…

      Or je sais par expérience que c’est très très difficile de prendre sa liberté, son indépendance et… sa responsabilité en main, et de ne pas lâcher prise. J’ai parfois eu aussi la tentation (et succombé de temps à autre…) de dire que si mon père, ma mère, mon mari, n’avaient pas fait ou avait fait telle chose, je n’en serais pas là. Mais si se placer en victime de la vie semble plus facile puisqu’on refuse la responsabilité que l’on a dans la manière de vivre les choses qui, en effet, nous viennent des décisions des autres, il faut admettre qu’à long terme… c’est une mort lente et une amertume de plus en plus profonde.

  11. Mior dit :

    il faut accepter d’avoir été influencé , car nos parents nous éduquent avec leur « grille de lecture de l’univers » (nous faisons de même avec nos enfants…) et tenter ensuite de jouer « sa » partie (je comprends ton propos : certains se plaignent d’avoir tiré de mauvaises cartes…on a juste envie de leur dire: allez, joue !! )

  12. Alain dit :

    Le commentaire de Nicole Giroud, associé à ton nouvel article, me renvoie à une belle réflexion. Dans un entretien, publié à la suite de la sortie de son dernier ouvrage, « Les âmes blessées », Boris Cyrulnik déclarait la nécessité de « rendre cohérent un chaos affectif, social et intellectuel ». En plein accord, avec ce « grand Monsieur » et sa pensée sur les bienfaits de la résilience, je trouve dans ton article un très riche écho sur tout ce que j’ai pu lire de lui. Sans en avoir l’impression au début de ma vie d’adulte, je suis certain, aujourd’hui, que les épreuves de toutes sortes permettent d’avancer. De regarder plus loin. De ne pas se voiler la face et par dessus tout, accepter ce que nous sommes au fond de nous. Pour ma part c’est ma plus grande richesse. La belle ou triste enfance, ne dure pas toute une existence, c’est vrai. Notre vie nous en sommes le principal acteur, réalisateur, scénariste et pourquoi pas compositeur, aussi, pour la faire chanter à notre guise.

    • Edmée dit :

      Il y a longtemps, j’ai vu en Italie (émission TV) un homme en chaise roulante qui venait réciter un poème qu’il avait écrit et s’appelait quelque chose comme « prière de l’handicappé ». C’était un homme d’âge mur, qui avait sans doute connu sa révolte, et l’avait dépassée, arrivant à un sérénité joyeuse. Sa prière en quelque sorte disait qu’il avait prié pour la santé et avait reçu la paralysie, avait prié pour l’amour dans sa jeunesse et avait connu plus d’ostracisme, avait prié pour la beauté et n’était pas bien beau… mais il remerciait Dieu pour tous ces cadeaux qui enrichissaient sa vie, lui faisant embrasser plus de connaissance, d’amour et de bonheur que s’il avait reçu ce qu’il avait demandé. Evidemment il faut un certain état d’esprit pour ça, mais si on l’a, en effet, il n’y a plus aucune différence, ni injustice… A l’époque j’étais encore jeune mais pourtant j’avais pressenti quelque chose qui pouvait se développer. J’ai aussi connu des passages très très durs, contre lesquels je me rebellais. Puis je les ai affrontés, dépassés, et oui… je me suis mieux vue (et mieux aimée, sans commisération mais avec une appréciation modeste et honnête). On arrive à donner tellement plus quand on a accepté de grandir!

      Merci pour ton apport, comme toujours bien présenté et juste!

  13. Pierre dit :

    Le parcours d’enfance peut donner des explications, mais en aucun cas des excuses pour rester figé dans des postures immatures.
    Avoir conscience de ce que nous avons ressenti face à des comportements parentaux ou des accidents qui nous sont arrivés est un éclairage, pas un carcan. C’est une base sur laquelle nous pouvons travailler pour nous reconstruire à l’image de ce que nous désirons être.

    J’aime bien cette phrase de Sartre : « L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l’on fait de nous. » Elle nous renvoie vers notre responsabilité…

    Merci Edmée, pour ce texte clair et juste, ainsi qu’aux commentaires qui l’affinent encore.

  14. Edmée dit :

    Merci Pierre pour ton impression qui m’est toujours précieuse. Un éclairage et pas un carcan, que c’est simplement dit et tellement juste…

    « L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l’on fait de nous. » … ça aussi.

    Bonne semaine 🙂

  15. celestine dit :

    Tout est dit dans les admirables commentaires précédents.
    Parfois, je suis lasse d’entendre que les fées se sont penchées sur mon berceau, comme si avoir quelques talents occultait les blessures inévitables de l’enfance. Les gens qui me disent cela sont souvent admiratifs. Mais certains me font bien comprendre que je n’ai pas le droit de me plaindre. Et d’ailleurs je ne me plains pas. Alors qu’eux, les pauvres, ils ont eu tous les malheurs du monde et donc toutes les excuses du monde…
    Les gens éternellement dans la plainte, et qui restent englués dans leurs positions ne font illusion que quelque temps. Ensuite, quand on s’aperçoit qu’ils continuent à se lamenter sans avoir rien fait pour faire bouger leur situation, on arrête d’essayer de les aider…
    Baci sorella

    • Edmée dit :

      Je te reçois 100%! Je suis tellement lasse de devoir considérer que mes efforts n’en sont pas parce que moi… je suis « née » courageuse, forte etc… tandis que les autres sont apparemment nés pour se traîner – enfin… se faire traîner! Tout va mal dans leur vie, à eux, les pauvres, alors que nous… c’est une vrai promenade au paradis, nous n’avons que des boulots gratifiants, des amoureux élevés par notre chère marraine la fée qui veille, la baguette magique prête à se transformer en lance-flammes à la moindre alerte, nos santés s’entretiennent toute seule (notre poids aussi, tiens donc 🙂 ) et ainsi de suite…

      Oui, on arrête de les aider, qu’ils s’aident et peut-être le ciel viendra-t-il aussi à la rescousse, moi j’ai déjà donné et on ne donne pas des perles aux pourceaux. Grrrrrrrrr!

      Baci sorellina 🙂

  16. Lauriza dit :

    Depuis un certain temps, je me fais silencieuse car justement j’ai une overdose des plaintes, des gémissements, des soupirs et de toujours constater qu’à chaque fois qu’un petit pet de travers arrive, on lui cherche une excuse en montrant du doigt les autres. Le monde va mal, les êtres humains vont mal. A qui la faute ? A ceux qui se laissent aller et attendent tout des autres, à ceux qui ne font rien pour changer leur regard et voir que la vie est ce qu’on en fait. Les égocentriques ont soit eu une enfance heureuse et tout doit tourner autour d’eux et ils sont imbuvables, soit ils n’ont pas été heureux petits et ados et alors ils vous disent qu’ils n’ont pas les moyens ni les codes pour s’en sortir et qu’ils ne changeront jamais, alors il faut aller vers eux. J’aime beaucoup les gens qui campent sur leurs positions et qui lancent à la cantonade : « Toi ce n’est pas pareil, tu as de la chance, tu es née sous une bonne étoile, tout te tombe tout cru dans le bec etc… « . Ils oublient qu’on n’a rien sans effort et que pour vivre heureux il faut constamment se remettre en question et être responsable de sa personne. Bref, en ce moment j’hiberne. Je sais, ce n’est pas la saison mais pour me protéger j’emmagasine de l’énergie pour mieux faire face à la rentrée à tous ces malheureux plaignants. Allez, je me rendors ……..

    • Edmée dit :

      Pardon pour mon retard mais j’étais partie…

      Oui, la bonne étoile j’entends ça aussi, à croire que nous sommes nés insensibles à la douleur et avec des r’essorts qui se déploient à la moindre difficulté… Très facile comme conclusion…

  17. Nicole dit :

    J’admire les sujets que tu soulèves Edmée. Ils relèvent bien souvent de nos préoccupations. On me dit souvent – « tu as de la chance, tu es une bienheureuse, tu sais tout faire, tu es si … et Patati et patata. J’ai parfois envie de me justifier et ensuite je me retiens « à quoi bon ! ».
    Tout ce que je sais c’est qu’après quelques années passées avec nos parents qui font de leur mieux avec ce qu’ils sont et ce qu’ils ont; nous les quittons. Les bases sont posées. Après, un « être unique » évolue, tel qu’il est et avec ce qu’il a reçu. A partir de là, il devient le seul responsable de ses actes et de sa vie. Pour ma part, j’ai choisi très jeune de sourire à la vie et d’etre « autonome » même si ce n’était pas gagné d’avance. Pour y arriver, j’ai fourni de nombreux efforts. Je ne crois pas que l’on puisse trouver la chance, le bonheur au coin de la rue. Il faut se donner les moyens de les croiser. Même les plus optimistes, ceux qui voient la vie en couleurs, ont leurs coups durs. Il est si facile de se plaindre de tout et de rien, et de trouver un bouc émissaire à chaque échec. Mais ce remettre en question, réajuster son comportement « en fonction de », se relever et reprendre la route en souriant, ça s’est difficile ! Alors aux martyrs, j’ai parfois envie de leur dire : ce que voulez, vous pouvez tendre à l’obtenir mais il faut œuvrer. Avez vous déjà essayé de vous faire violence avant d’envier les soi-disants chanceux ! Au final, j’ai décidé de leur sourire et de me taire convaincue qu’ils se complaisent dans leur état. Il ne faut pas les vexer non plus, les pauvres !

    • Edmée dit :

      Je te réponds un peu tard mais j’avais une amie et nous sommes parties à Bruges 😉 Et puis hier je n’ai pas vu ce mail… Oups!

      Oui, tu as tellement raison… On évolue avec le jeu qu’on a reçu et comme tout le monde nous recevons des bonnes et mauvaises cartes. La vie se construit. On naît sans rien avoir demandé, et nos parents nous accompagnent dans les années où nous développons les bases sociales. Dès la naissance nous sommes volontaires, gnangnan, rusé, vif, lent, pensif, intelligent, impulsif etc… et nous devrons « faire avec » cet atout ou inconvénient. Nous devrons aussi nous désengager de certains carcans éducatifs ou sociaux qui ne nous conviennent pas. Mais ça… c’est notre travail, un jour après l’autre nous faisons notre vie. A nous d’en faire le meilleur, et comme toi je fulmine quand on me dit que moi, j’ai eu de la chance, etc… Non, je n’en ai pas eu plus que bien d’autres, mais je ne traîne pas en ululant 😀

  18. Armelle B. dit :

    Merci de ce billet subtil. Oui, nous avons tous tendance à trouver à nos défaillances humaines des excuses d’ordre parental, alors que l’enfance – que l’on aime travestir selon nos humeurs – est un terreau extraordinaire sur le plan créatif et relationnel. Ce sont les racines qui forment l’arbre en puissance que nous devenons, ce sont nos forces intérieures en gestation et c’est bien là que l’on peut encore et toujours puiser pour donner un sens, une orientation à notre futur. Nous sommes les fruits de notre enfance avec toutes ses composantes positives et négatives que nous avons à charge de gérer pour devenir et se maintenir en tant qu’adulte responsable. Nos enfances sont bien notre terreau ordinaire et extraordinaire, un mélange de tout ce qui compose …la vie.

  19. Philippe D dit :

    Moi, je pense que la petite enfance conditionne l’âge adulte qu’on le veuille ou non. Bien sûr, on peut changer si on le veut vraiment, on n’est pas obligé de reproduire ce qu’on a connu, on peut sortir de l’ornière ou du palais doré, mais il faut une force de caractère que certains n’ont pas.
    Je me demande si tu n’es pas un peu trop dure sur ce sujet.
    Bonne nuit.

    • Edmée dit :

      Je suis peut-être dure, mais si je reconnais qu’il y a des cas très graves (sévices, négligeances graves, violences réelles) il y a aussi beaucoup de choses qui, tout simplement, font partie de la vie: des parents fatigués, ou nerveux, ou parfois injustes. S’ils ont aussi les autres aspects de la vie parentale (affection, attention, écoute, partage etc…) on doit faire la part des choses et ne pas ne retenir que le négatif, qui parfois d’ailleurs n’est qu’une interprétation facile.

      Bon week end Philippe…

  20. amandine dit :

    RHO ENCORE UNE FOIS CE QUE je voulais dire est dit donc bisous

  21. Tania dit :

    C’est si juste ! Bravo, Edmée. Et je vois tout de suite à qui envoyer cette réflexion, mais je ne le ferai pas, ce serait mal pris. (C’est une autre problématique : peut-on amener quelqu’un à une telle prise de conscience ou celle-ci ne peut-elle être que le résultat d’un travail personnel ?)

  22. Vaste débat que tu lances Edmée, et la discussion dans les commentaires est intéressante. Je ne me permettrais pas de juger ces personnes car j’ai eu une enfance plutôt stable et heureuse. Mais de manière générale, je trouve que les gens se plaignent trop et voient plutôt le verre à moitié vide que le verre à moitié plein. La première chose à faire, c’est fréquenter le moins possible les gens à l’esprit négatif (et c’est déjà un fameux défi) pour, au contraire, s’entourer de gens positifs et solaires qui aiment la Vie.

  23. mel dit :

    Le sujet est bien grave ! je comprends tout à fait tes propos, nous sommes responsables de notre vie et même avec une enfance douloureuse ou compliquée, on peut s’en sortir et ne pas penser que tout est fouttu pour toujours. Helas, malgré tout, les bases sont peut être moins solides et ce n’est pas si facile de changer de parcours, celui que l’on connaît si bien. Nous sommes faits de schémas de répétition. Quoiqu’il en soit, il faut chercher à « être » mieux mais on n’échappe pas toujours au paysage tant connu, même si l’on s’embourbe dedans, et s’embourber dedans nous parait sans doute moins flippant que l’inconnu où l’on peut aller mieux…….. l’humain est ainsi fait. Je suis très concernée sur ce point là. Je fais de gros efforts.

    • Edmée dit :

      Attention Mel, je ne critique absolument pas ceux/celles qui ont plus de mal que les autres. Je suis seulement exaspérée par ceux qui se servent de ce qui n’a pas été dans leur vie – ou de leur difficulté à rebondir – pour être sans cesse des rabat-joie, des grises mines, des empêcheurs pour les autres d’être heureux sans honte. Je comprends parfaitement que les forces et énergies ne sont pas forcément les mêmes, et moi-même j’ai eu des moments où je me suis traînée. Mais jamais je n’ai terni la vie des autres avec ça. 🙂

  24. mel dit :

    merci pour ta réponse, moi je pense avoir terni quelques vies helas, et je n’en suis pas fière. On fait comme on peut. Et il m’arrive encore de ternir ……

    • Edmée dit :

      Je vois ce que tu veux dire. Mais être mélancolique peut se comprendre. Chacun son tempérament. On ternit tous, tôt ou tard. Il y a tant de manières de ternir l’existence d’autrui et nous ne sommes pas des saints. On leur dit des choses injustes, méchantes. On n’est pas disponible pour les écouter quand ils le voudraient. On se conduit mal….

      Mais moi je vois surtout négativement les « c’est pas ma faute si je ne prends pas mes enfants dans mes bras, mon père ne me prenait jamais sur ses genoux », « ce n’est pas ma faute si je ne sais pas m’amuser en société, ma mère était très stricte », « ce n’est pas ma faute si je ne fais pas de câlins, je n’en ai pas eus » etc… On a des années et des années pour modifier ce qui nous gêne et vient de l’enfance, et « ce n’est pas ma faute » ne tient pas la route pour des dizaines d’années 😉

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