On le sait – et on le voit j’espère – je vis sur le versant optimiste de la vie.
Parfois j’ai mes incursions sur le versant noir, avec des vents qui soufflent tout va mal, des vagues féroces roulant sous moi qui ricanent rien n’ira plus jamais, et une lune folle qui tournoie sur elle-même. Bien sûr, je connais ce versant-là aussi.
J’ai souffert, et je souffrirai encore.
Mais ma vie, je la sens, je la vis, et si je ne peux pas dire que j’en aime tous les paysages (non vraiment, la balade dans le vent avec les vagues qui cherchent à me happer, je n’y tiens pas…), j’aime la bande sonore du thème principal, qui a une belle envolée, une clarté pimpante, et est jouée par des instruments de premier ordre ! L’heureux flux sonore d’un air de Vivaldi, sans aucun doute…
Mes romans et nouvelles parlent uniquement de la souffrance et de l’amour. L’amour-phare, et l’amour de la vie. On y souffre, on s’y éventre de douleur. On perd des êtres aimés, on est trahis, manipulés, tourmentés, abandonnés. Punis. On mange avec des ennemis, on dort auprès d’autres. Mais toujours il y a la brèche, toute petite, une simple craquelure, un rai de lumière si humble que c’est à peine s’il se voit dans l’obscurité. Mais c’est là que, au galop, le cœur dans la gorge, la frénésie de vivre déchaînée, on s’engouffre un jour en sachant que oui… oui… c’est là qu’il faut enfoncer le mur, c’est là qu’on va passer et que la chaleur de l’amour tendra la main. Et que l’on vibre des pieds à la tête, car enfin le courant est rétabli.
Il ne faut pas perdre l’espoir de voir la brèche, ni rater l’occasion du grand galop pour s’y engouffrer en respirant bien fort. Penser que les gens heureux ont eu la vie facile est presque insultant… et une parfaite excuse pour rester dans le rôle facile mais mortel de la victime qui n’a jamais de chance.
La vie fait mal, la vie brise, la vie égare. L’amour (l’amour-l’amour ou l’amour de la vie) touche et guérit, répare, pose des lumignons sur le chemin. Il nourrit, berce, fait rire et sourire. Il fait compter ce qu’on a et pas ce qu’on a perdu ou aurait pu avoir si…
L’amour fait aimer ce qui est et pas décider que c’eut été parfait si seulement … L’amour éclaire l’essentiel et aide à faire du lest.
Notre capital, c’est la vie. Et c’est l’amour qui le fait fructifier, qui lui donne… tout son intérêt.
l’ecrit qui m’a le mieux plu,dans tout ce que je connais de toi,magnifique,tu t’es surpassee et du devient casi une psychanaliste ,a moi,tu fais du bien,et je suis sure que je ne serais pas la seule
Merci Marie-Leone, je suis touchée par ta visite et ton commentaire. Et si je t’ai fait du bien, c’est encore mieux!
Oh ! comme je te suis sur cette belle route qui a connu et connaitra encore des accidents, mais que tu continues à parcourir en levant un verre à la beauté de la vie.
Tu aimes la vie et ton sourire le dit, ton visage est lumineux, comme la lumière que tu sais voir à chaque fois dans le moindre petit éclat qui ne demande qu’à s’agrandir.
Oui, tu as raison prenons la main de l’amour et au lieu de pleurer sur ce qui a été ou aurait pu être, faisons fructifier la vie et ouvrons notre coeur à la lumière.
Je te comprends car moi aussi je suis sur la même route. Tu as raison il est bien plus facile de rester dans le rôle de la victime qui ne veut voir aucun espoir.
Je lève mon verre et trinque avec toi à l’amour, à la vie.
Je trinque bien volontiers avec toi, chère Angedra, je sais que tu as aussi connu tes tempêtes et larmes, et pourtant tu ne fais que parler du bonheur de vivre…
Je trinque avec toi, à ta santé, à l’amour de la vie. Tu es rayonnante et tu donnes la « pêche ».
Merci joyeuse Lauriza qui chante si bien la vie heureuse aussi! Tchi,n-tchin!
T’ayant déjà rencontré à trois reprises, je peux confirmer la première phrase de ton texte. Oui, voyons le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide… Profitons de tous les petits moments de bonheur de la vie, comme boire un petit verre de vin à une terrasse ensoleillée… Santé Edmée!
Merci Petit Belge pour ton regard sur moi, qui me confirme que j’envoie l’image de ce que je ressens. Mais oui il y a toujours de quoi se plaindre et ça ne manquera jamais, mais c’est si bon au contraire de retrouver le plaisir des belles et bonnes choses!
Santé!
Un texte pétillant à ton image!
Pshiiiiiiiiiiiiiit 😀
Oui le bonheur est un choix. Certains broient sans cesse du noir et s’engluent dans leur passé. Il faut du courage pour tourner la page et aller de l’avant.
C’est bien comme tu le dis, il faut du courage, en effet, et plus que pour « endurer » un mal de vivre qui est devenu confortable à force de se plaindre et d’exister par ce triste moyen. Il faut du courage et « cent fois sur le métier remettre son ouvrage »…. en chantant le plus gaiement possible. Et oui… la récompense s’appelle une vie pleine.
Ce billet à lui tout seul résume des années d’amitié bloguesque: je sais pourquoi je t’aime!
C’est à cause de cette fine craquelure qui laisse passer la lumière.
Je ne peux rien dire d’autre…tu es merveilleusement pareille que moi, et ta petite musique trace ma voie comme des pas dans la neige fraîche et immaculée.
Je lève mon verre de fines bulles à la vie comme tu la dessines. Tu me fais du bien…
Molto baci sorellita ! Ti voglio bene.
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Merci tantissime volte, sorellita mia! Moi aussi ti voglio bene, et ça s’est fait tout seul… mais on sait pourquoi!
Baci e altri baci ❤
Je crois que pour personne la vie est un long fleuve tranquille. Et peut-être est-ce mieux ainsi. La tranquillité ne fait du bien que passagère, autrement nous nous endormirions sous ces faux lauriers. C’est la difficulté et l’épreuve qui lui donnent ce goût incomparable, tantôt amer, tantôt puissant, tantôt agréablement parfumé. Dans l’existence, épreuves, passions, deuils, douleurs et plaisirs finissent par tracer un parcours unique, le nôtre.
Chère Edmée, on sent chez vous ce magnifique goût pour la vie et surtout les autres. Vous dégagez ce sens de l’amitié et du partage qui vous mérite tant d’admirateurs et d’amis.
Merci Armelle, ce que vous dites me touche… car on se voit mal soi-même. On est « de trop près » 🙂 Mais oui, j’aime l’amour et l’amitié… c’est la meilleure des vitamines!
Un texte sublime qui m’a charmé. Tout est dans la conviction que la vie n’est pas une simple route à suivre, mais un bouillonnement dans le long cheminement de notre destin où il y’a forcément des hauts et des bas. Belle soirée Edmée
Heureuse de t’avoir charmé ❤
Belle soirée à toi aussi!
-Penser que les gens heureux ont eu la vie facile est presque insultant – je te rejoins tout à fait !
J’essaie aussi de toujours voir le bon côté des choses, de sourire
et d’accueillir la vie !
Parfois autour de moi on me traite de candide, poète, dans son monde …
C’est énervant !!!
🙂
Tout à fait énervant… comme si tout était facile pour nous et que par conséquent il est tout normal que nous chantions pompompom en nous levant le matin alors que d’autres sont mitraillés par les ennuis et sont bien à plaindre…
Ceux qui veulent toujours se faire plaindre, je trouve qu’ils ne sont pas très courageux !!! 😉
Justement, ils comptent sur les autres pour les tirer d’affaire, pour les soutenir, pour les comprendre, pour les dorloter et en échange ils offrent encore plus de demandes! Ce sont des étouffoirs, des boas constrictors !
La petite musique d’Edmée, c’est la belle vie aussi…
Merci Eric 🙂
Le courage d’être heureux et les risques qu’il faut prendre pour cela. Rester en arrière, c’est en effet avoir peur de la vie. Mais le tout est de ne pas passer devant la brèche sans la voir.
On en loupe quelques unes, surtout pendant la jeunesse. Par la suite on les voit mieux 🙂
Wouah Edmée, je suis restée en apnée jusqu’au bout. Là, tu as tout dit, c’est un texte de référence à glisser dans toutes les mains. Tu es la vie Edmée, la vraie. Il y a toujours une petite lueur à voir entre les nuages. C’est elle qui rend la vie si belle. Il faut être curieux et courageux pour être heureux. Ce texte restera dans mes préférés. Amitiés
Merci pour ton commentaire si enthousiaste, Nicole, ça fait plaisir… Mais parfois je me dis que quand on connait un des chemins pour vivre une vie que l’on veut savourer jusqu’au bout, il faut mettre quelques panneaux de signalisation pour les autres, pas vrai.?
Amitiés 🙂
C’est vrai chère Edmée que la vie nous apporte, du mois à certains, plus d’heures sombres que de ciels sans nuages. Peut-être pour nous faire apprécier d’avantage le beau temps ? Si nous étions toujours heureux, comment le saurions nous ? il faut pouvoir comparer ! Par contre, il faudrait que les beaux jours soient plus nombreux que les autres, mais comme on ne peut pas choisir, on prend ce que les fées nous ont donnés en ce penchant sur nos berceaux. Par contre, il faudrait savoir ou pouvoir, ne pas envenimer les choses par nos comportements, et essayer, dans la mesure du possible, de positiver et de chercher tous les moyens qui peuvent alléger nos souffrances. Dame Nature est un très bon remède lorsqu’on a le cœur gros, du moins pour moi !
En attendant, Paul, gentiment, m’a passé sa crève !
Bises bretonnes pour chocolat liégeois ! ( par le net, tu ne risques rien )
Florence
Ne pas envenimer les choses, tu as mis le doigt dessus! Il y en a qui s’y complaisent et rendent la vie des autres misérables avec le décompte interminable de leurs malheurs…qui justifient bien leur morosité constante, que les autres doivent supporter en compensation de leur chance éhontée 🙂
Paul est un peu trop partageur, il y a des choses qu’on peut garder jalousement pour soi! Reposez-vous en tout cas, et bises grises car c’est la couleur de LIège ce matin!
Apollinaire disait déjà « vitam impendere amori » : faire dépendre sa vie de l’amour, dépenser sa vie en aimant…
Aaaaaah et il a semé dans ma région,, Apollinaire, et voilà l’travail 🙂
S’immerger dans la vie à 100%, vivre, vivre, au risque des blessures et déconvenues mais quoi! ce sont elles aussi qui nous ouvrent les yeux, nous enseignent, nous font grandir.
Rester à l’écart, pétrifié de peur, c’est déjà être mort.
Et puis,nom d’une pipe, quand on est une nature curieuse, la vie est bougrement passionnante!
Fichtre, que tu parles vrai 🙂
Oui, rester à l’écart et « subir » ce qui n’est pas nécessaire… c’est déjà être mort!
On apprend de chaque combat, de chaque blessure, alors qu’on n’apprend rien quand on est confit dans la peur…
Vivre d’amour et d’amitié et savoir voir la bonté et la beauté chaque fois qu’elle vient à nous…ce qui ne veut pas dire que l’on ne voit pas le reste et tout ce qui nous fait souffrir maison ne s’en délecte pas…Bonne journée Edmée!
Voilà… on ne thésaurise pas les saletés pour s’en faire un autel 😀
-:)))
🙂
Je te rejoins sur le même versant et te félicite pour ce merveilleux écrit… un de plus.
Merci Nadine… chantons donc, même sous la pluie 🙂
Merci Edmée, pour ce joli billet, qui nous dit qu’au coeur de la nuit et des tourments, il y a des petites étoiles, minuscules parfois, qui brillent, et qu’il nous revient de les voir, et d’abord de les chercher…
Merci pour savoir que cette constellation existe et qu’il faut la suivre comme la bonne étoile…
« Penser que les gens heureux ont eu la vie facile est presque insultant… et une parfaite excuse pour rester dans le rôle facile mais mortel de la victime qui n’a jamais de chance. »
Rhalala ! Tu as vraiment l’art des phrases lumineuses… C’est tellement « juste » tes propos….
disons que je m’y retrouve tellement.
Mon « bonheur » d’aujourd’hui est la résultante de combats pour la vie depuis des années et des années.
Merci.
Pareil pour moi… ce fut « bumpy » mais à force de me cogner j’ai compris et n’ai même pas besoin de casque 😀
Quel beau résumé de ce que tu es!; et que ceux qui te lisent, semaine après semaine, l’avaient deviné sans peine.
Pas de vies indolores, bien sûr, et passer du côté de la joie nous rend si forts. Tu sais, à chaque fois que le crabe reviendra me visiter, je reviendrai lire ton billet. Et pour ça, un immense merci.
Ma chère Colo, ce vilain crabe est de plus en plus souvent mis à mal et décortiqué par la science, la ténacité et la foi (en soi, donc… celle qui relie à tout le reste!). Je te souhaite de tout coeur de voir se décomposer sa carapace, et surtout, en effet… ne quitte pas la joie des yeux!
Affectueusement…
J’adore ce billet ! c’est tellement bien dit. Je m’aperçois que je suis sur ce chemin dont tu parles, celui où l’on aperçoit toujours à un moment ou un autre ce rai de lumière qui est l’amour de la vie ! merci.
Bienvenue Mel, enfin, bien revenue! Je suis très heureuse de te retrouver et de lire que tu te sens sur le bon chemin… Les années ne font pas que nous prendre, elles nous apportent de la décision, pas vrai ?
Superbe texte, Edmée, de qui se cogne à la vie et ne s’économise pas tout en conservant la lumière plutôt que l’ombre. Merci!
Merci à toi Nicole 🙂
Cet article est un précieux cadeau. Un miroir (un paysage écris-tu) de tout ce que la vie nous offre ou, parfois, nous impose. J’aime particulièrement ton association avec la musique. Mais aussi de souligner ce rai de lumière qui existe. Ta dernière phrase est un magnifique résumé de tout ce que l’on sait sans toujours se rendre compte de notre chance. Merci chère Edmée, tu n’as pas idée à quel point certains de tes mots poussent vers l’essentiel. À ta santé ma belle.
Je te remercie, Alain, pour ce commentaire. Il me semble voir de mieux en mieux l’essentiel. Je n’ai pas tout ce que j’aurais voulu avoir, et j’ai appris à aimer follement ce que j’ai, en dépit de, et de, et de…. et ça a « grandi en moi » comme disent les Américains, ça a pris racine et est devenu un arbre de joie…
Ne jamais oublier cette petite brèche par laquelle l’amour peut entrer et illuminer notre vie. Le bonheur ne demande qu’à y être invité. Et nous seul(e)s pouvons l’y autoriser. 🙂
Encore un très beau billet, Edmée. Merci.
Merci Françoise… non, la brèche existe, c’est par là que l’air arrive, tu sais… celui qui fait trembler la flamme de la bougie dans le noir 🙂
Une vie indolore n’existe sans doute pas. Il faut faire en sorte qu’elle soit la moins douloureuse possible ! On n’a parfois pas son mot à dire, mais le plus souvent on peut changer son destin…
Bonne fin de semaine.
Je trouve aussi qu’on peut, en tout cas, intervenir sur son destin…
Bon 11 novembre! Je me souviens du défilé des écoles, ce que j’aimais c’est qu’on avait congé l’après-midi mais Dieu qu’on se gelait les gambettes pendant ce défilé… 😦
Bonheur de te lire ici, si présente, si vibrante ! Merci, Edmée.
Mener « la vie que l’on aime », c’est d’abord aimer la vie.
❤