Oh que j’ai donc envie de gifler et d’envoyer dans le coin avec un bâillon ces conjoints enlisés dans le marécage de la vieillesse et qui ne cessent de dire à l’autre … qu’il vieillit. Pour qu’enfin il patauge aussi. Pour ne pas s’enfoncer tout seuls. Monstres de la vie quotidienne qui enlacent pour mieux étouffer.
Ces gens qui n’ont « plus d’utilité », et qui enfin pourraient trouver des espaces pour être… jouisseurs, ludiques, enthousiastes de ce temps libre dont ils bénéficient enfin, ce temps qu’ils se sont si souvent plaints de ne pas avoir. Car utile, on l’est tant qu’on a du plaisir dans le regard, un vibrato heureux dans la voix qui raconte….
Ce temps pour soi qui démontre qu’âgé ne veut pas dire vieux.
Mais plus d’un – ou d’une – arrive bien démuni à la possession de ce capital-temps tout pour lui – ou elle – ! Une fois la discipline des horaires de travail disparue, ainsi que la hiérarchie des supérieurs et des collègues, une fois les enfants jetés dans leur vie, il ne leur reste « rien » pensent-ils. Ils n’ont d’ailleurs été que ce qu’ils étaient par rapport aux autres : enfants de, frères ou sœurs de, collègues de, époux de, parents de. Mais eux… ils n’ont jamais existé. Incapables de définir leurs j’aime et j’aime pas au-delà de j’aime pas le céleri, j’aime pas les voyages en avion. Jamais une opinion qui les fasse s’enflammer, la défendre avec foi.
Souvent, privés de cette routine sociale organisée autour d’une carrière et des repas annuels entre collègues, ils s’effondrent, ont du désordre, gaspillent leur temps, ont littéralement perdu la boussole. Des occupations prennent place de manière obsédante : on cuisine longuement – et l’autre doit manger ce qu’on a fait pour lui, et puis est accusé de « trop manger » bien entendu -, on s’enferme dans son atelier de bricolage comme un vampire dans son caveau de jour, on tient scrupuleusement son agenda de rendez-vous avec les séries télévisées et les suit jusqu’à en tomber dans le coma…
Alors ils se ventousent à leur conjoint dont les rides ressemblent à d’autres sourires, et se délectent à l’idée qu’ils sont dans ce bateau inutile et ennuyeux tous les deux, que comme tout le monde ils vieillissent, et que c’est normal…
Cependant, ledit conjoint peut, lui, avoir construit sa personnalité tout au cours de sa vie, à coups de passion, de curiosité, d’enthousiasmes divers. Et lui (ou elle…) n’a pas envie de vieillir avant de ne plus avoir le choix, il veut encore sentir la faim des choses, et pas la fin. Être grand-père ou grand-mère lui plaît, bien sûr, mais pas question de n’être que ça ! Chauve, ridé ou ridée, un peu trop rond ou ronde, le souffle plus court peut-être, mais il est encore là et a encore tant d’horizons devant lui. It ain’t over till it’s over.
Il rentre et sort, a des projets, des engagements, des anecdotes à relater, le rire dans les mots et les joues soulignées de joie. S’endort en se réjouissant du programme du lendemain… Et ça… c’est vécu comme l’ultime trahison par l’autre, celui ou celle qui n’a ni identité ni désirs. Aussi s’applique-t-il (elle) à guetter tout ce qui peut faire vaciller ce trop bel appétit pour un grand âge rempli : tu ne vas pas mettre ça à ton âge ? Tu ne digères plus rien, tu vieillis (et vas-y que je t’incite en douce à te goinfrer de plats en sauce et de vin parce que moi, c’est un des derniers plaisirs qui me restent…). Tu n’as pas envie d’aller aux 50 ans de mariage des Trucmuches ?… dis donc, tu vieillis ! (mais non, les Trucmuches sont lourds – et peut-être sourds aussi…- et en font trop, et à l’âge qu’on a, oui, à l’âge de raison qu’on a, on n’a plus envie d’aller s’embêter pour faire plaisir, ça s’appelle un privilège de l’âge… Rien à voir avec la vieillesse ). Tu n’aimes pas tes petits-enfants, que tu as fait la grimace à l’idée de les avoir ici pendant trois semaines ? C’est fou ce que tu vieillis…
Bien sûr, il y a chez d’autres couples la boutade amicale que l’on s’échange, après tout on prend de l’âge tous les deux et les surprises ne manquent pas, de la paire de lunettes qu’on a sur le nez et qu’on cherche jusqu’en haut du clocher de l’église en passant par ce qu’on a oublié quelque part mais jamais plus on ne saura où… On peut constater gaiement que oui, on vieillit, parce que ça amène tous ces casse-têtes qu’on n’avait pas avant, qu’on résout avec agacement et quelques rires embarrassés aussi, et heureusement qu’on ne travaille plus car ça prend du temps, ces enquêtes…
Mais ce dont je parle n’est pas la moquerie tendre. C’est la flèche empoisonnée qui transperce cette indécente envie de vivre encore chez l’autre.
Nous en connaissons tous… et souvent d’ailleurs ils l’emportent, rallient les enfants autour d’eux (et quel enfant ne trouve pas ses parents « vieux » bien avant même qu’ils soient âgés ?), indiquent aux amis du couple les lacunes que la vieillesse impose à l’autre (qui oublie, qui a mal aux genoux, qui n’a plus envie de ceci..), et enfoncent les freins au plancher. Enferment l’autre dans des visites incessantes de « vieux amis chancelants comme eux deux », enfants et petits-enfants.
Je pense à cette femme qui avait épousé un homme de trente ans son aîné. Rien d’inquiétant sur le principe, sauf que l’époux, qui n’était pas sociable, pas gai pour un sou, et n’avait d’intérêt pour rien si ce n’était pour une routine paralysante, a non seulement pris de l’âge mais est devenu vieux comme Mathusalem une fois sa vie active conclue. Il lui en voulait beaucoup de partir au bureau pom-pom-pom à ce soir chériiiiii, bien coiffée, avec des papotages enjoués au retour, tandis que lui… comme toujours il s’était mortellement ennuyé tout seul, que voulait-elle qu’il fasse tout seul ? Et bientôt elle s’est retrouvée avec un vieux monsieur très barbant qui lui faisait la tête quand elle essayait de lui faire comprendre que la glace tous les soirs… ça lui arrondissait vraiment les hanches et tout ce qui était au-dessus et en-dessous. Tu te crois jeune et belle ? ironisait-il… et tous les soirs elle y allait de sa glace et de bourrelets qui la rendaient moins pimpante et agile, parce qu’il aimait ça, ce petit plaisir de manger une glace ensemble… Même quand le médecin lui a imposé un régime parce que ses genoux criaient grâce sous le surpoids qui ne faisait qu’augmenter… il boudait quand elle faisait mine de ne pas manger sa glace quotidienne à côté de lui.
Bref… les poids morts deviennent des poids mortels… Larguons les amarres !
j’en ai connu un qui était déjà vieux à 30 ans 😉
Oh oui… certains naissent vieux et ne rajeunissent jamais, ne trouvent pas le chemin…
Les tyrans domestiques se trouvent décidément dans toutes les tranches d’âge! Cette incapacité de prendre la vie comme un cadeau, de tout voir pour le pire, de tout rendre lourd et au ras du sol, d’abîmer même leurs proches. De vivre comme si c’était une contrainte, une punition. Crois-tu que pour ces êtres l’issue est à jamais bouchée? Quel regard intérieur peuvent-ils avoir sur eux-mêmes quand, arrivés au terme de leur vie, ils font l’inventaire? Meurent-ils en paix?
Je me le suis déjà demandée aussi… Il me semble qu’il doit être plus serein de mourir en ayant une rétrospective heureuse sur nos actions. Mourir en sachant qu’on a empoisonné l’autre de nos interdits et obligations, ça doit être immonde…Le seuil vers une sorte d’enfer, ou l’enfer en condensé dans les dernières heures… Brrrrr
Comme c’est bien vu et décrit ! Ces couples-là, nous en connaissons tous, hélas ! qui pataugent dans leur vieillesse moroses et hargneux. Heureusement, il y en a de formidables qui luttent ensemble contre les malveillances de l’âge sans oublier la pincée d’humour et le rire en cascade.
Oh oui, combien il y en a… et c’est ainsi qu’on remarque « les autres »… et qu’on se dit que quel qu’ait été leur parcours… ils sont bien ensemble, ont appris à partager le partageable et et se donner de l’espace à soi tout seul, et ainsi ils ont en prime le partage des choses qu’on se raconte! Heureux ceux-là, malheureux ceux qui ont le boulet au pied (aux pieds, et aux mains, peut-être aussi au cou 🙂 )
tu es une formidable et si lucide portraitiste !
😀 Merciiiiii. Disons que j’observe bien 🙂
Tes petites rubriques sont si souvent lucides et pertinentes (Pour ne pas dire toujours, mais je n’ose pas), ce n’est que du bonheur en petits mots alignés.
Petites rubriques … petits mots … car il y a, dans celles-ci et ceux-là, la concision et la beauté des miniatures d’or ou d’ivoire qui ne nécessitent pas d’être gigantesques pour charmer l’oeil, le coeur et l’esprit.
Ravie de t’apporter tout ce raffinement dans mes petits travaux souvent au scalpel, Michel 🙂
Je suis sûre que tu sais à quel point ce billet me parle…et comment il est impérieux de bien réfléchir à sa dernière tranche de vie (pour moi, la vie est un délicieux panettone fourré de fruits confits, et non un insipide pain noir que l’on doive terminer croûte que croûte) 😉
Pour ma part, j’ai choisi la joie, la pétillance, le bonheur de marcher sur un fil et de sauter dans les flaques.
Et tu me croiras peut-être mais j’ai rajeuni de dix ans d’un coup. 🙂
Merci Edmée pour ce billet fabuleux, une fois de plus.
Je trouve la remarque de SPL particulièrement juste: certains vivent comme si c’était une punition.
Moi je préfère la récré. Viva la jubilacion.
L’équivalent de ton titre anglais serait peut-être la phrase de Desproges « Vivons heureux en attendant la mort »Pssscchhh ! Champagne !
Baci mia bella sorella
•.¸¸.•*`*•.¸¸✿
Moi aussi j’ai sérieusement pensé aux conséquences de « vieillir ensemble », ce qui fait bêtement rêver en début de parcours… Il faut choisir notre compagnon de troisième âge, pour ne pas basculer dans l’absentéisme de la vie pour cause de fils à la patte qui ont tranché la cheville…
Tu as raison… prendre des risques et savoir que it ain’t over, ça rend la jeunesse. Champagne!!! Baci baci!
Désormais les poids morts, ceux qui ressemblaient tellement à des vampires, sont au cimetière, il me faut encore déposer 67 ans de plomb, cela prend du temps. La douceur de l’automne y est propice avant les lumières des nuits d’hiver.
La dalle est bien lourde, j’espère ? 🙂 Et l’automne… c’est bien beau!
Comme tout cela correspond bien à certains couples que nous connaissons tous.
Tu as sans doute, toi aussi en faire même les frais comme moi avec des « amies » qui se réveillait à notre contact, notre façon d’aimer la vie, nos rires et notre besoin de vouloir « encore même à notre âge » avoir des envies de découvertes, d’émotions…
Cela a duré un certain temps, celui que le mari arrive à remettre sa femme dans la routine de son âge (!!). Retour à la télé de l’après-midi, aux chacun dans sa pièce sans partage……… et fermer la porte de la cage qui avait été entrouverte ainsi que l’amie bien trop joyeuse.
Laissons-les dans leur cage dont les barreaux se soudent un peu plus chaque jour pour les enfermer dans leur « caveau de jour ». Les vampires d’Halloween ne viennent nous réclamer leur dû que pour une journée, alors que ceux que tu décrits si bien sont là pour garder leur proie avec eux.
Je me suis enfuie d’une cage dont les barreaux se multipliaient. Lui n’était pas méchant, mais ça ne suffit pas, n’est-ce pas, si j’allais devoir virer à la bobonne alors que je n’étais encore qu’une jeune femme âgée… Et faut-il le dire… il n’est pas malheureux du tout, finalement : libéré du devoir du geôlier empoisonnant, il se livre à sa routine répétitive et hypnotique, qui lui convient. Et il n’étouffe personne!
Oh oui, j’en connais de ces couples dont un est le vampire de l’autre, et aucun rayon de soleil ni collier de gousses d’ail ne peut rien y faire…
Tu sais qu’en Suisse, il y a des cours pour préparer les gens qui arrivent à la retraite? Car nombre d’entre eux, vidés de leur identité première (la professionnelle) ne savent plus comment s’organiser et que faire de leur journée… et se mettent à déprimer.
Vive les vieux qui virevoltent encore et qui em… les jeunes! Bises jurassiennes pour quelques jours.
Oh je sais qu’ils font ça aux USA aussi, et ça doit être très bien pour autant qu’on ait… une personnalité. Et bien des gens n’en ont pas, ça ne dérange pas trop le conjoint qui, pendant que les enfants grandissent, qu’on paie les traites, qu’on organise les vacances et travaille…. ne s’en plaint souvent pas. Sans réaliser de l’effarement que ça sera quand ils seront face à face avec plus rien à faire que ce qu’ils ont envie de faire, et pour beaucoup… l’envie de faire quoi que ce soit n’a jamais vraiment existé :-O..
Bises et bonne détente!
A chacun de mener sa vie comme il l’entend, mais il est sûr que certains ont une fâcheuse tendance à broyer du noir à l’approche de la vieillesse, ou même bien avant, et se complaisent dans les jérémiades et les critiques perverses envers le conjoint. Pas ton genre, Edmée, et tu as bien raison de croquer la vie à pleines dents et de nous le faire savoir si joliment.
Ce qui est vraiment dramatique, c’est que ceux qui arrivent dans ce scenario ont peur de larguer les amarres : on ne quitte pas un conjoint après 40 ou 50 ans de vie commune (qui ne fut pas commune en réalité sinon on n’en serait pas là…). Ils étaient des co-locataires, et maintenant réalisent que les échanges en tête-à-tête grises n’arriveront pas. L’un raccourcit la vie de l’autre, mais n’osera pas, pour des motifs futiles et dramatiques (« les autres ») se libérer, et se laisse donc tuer à petit feu…
À chacun d’essayer de vieillir, seul ou en couple, le mieux possible bien sûr, et rien n’est idéal ni parfait.
Comme toi je crois que l’imagination et la joie sont les moteurs essentiels pour mener à bien ce bout final de nos vies.
Mais certains traînent des peines ou des douleurs si lourdes à porter…
Bon, ici il a enfin fini de pleuvoir, alors sortons rire un peu!
Bon week-end Edmée.
Je comprends la tristesse, mais pas l’hostilité et le goût de ne pas couler tout seul 🙂 Je connais des gens tristes, qui ont leurs raisons, mais c’est justement l’ouverture vers les autres qui les tient encore debout!
Oui il fait beau ici aussi, mais frisquet! Bon week-end à toi aussi!
J’ai te lis avec attention. Tes notes sont si pénétrantes et justes. Pleins de gens comme tu dis autour d’ici. On se dit bonjour.
Quant à moi, je fais attention ! Il faut soigner son corps, sa tête, son âme. Côté santé, visite annuelle, le médecin me félicite à chaque fois. Aucun traitement : toutes les analyses dans la zone de normalité. Je marche une heure presque tous les jours. D’autre part, j’écoute et lis, de tout, j’écris, je dessine, etc…
Nous avons chacun ses projets et activités. On se respecte. Voyageons un peu et pas loin. Argent : moyen, pas pauvre. Deux repas végétariens par jour ne coûtent pas très chers. Ses seuls défauts : chocolats et glaces, mais très choisis. Acceptables ! 🙂
Les enfants envoient des SMS souvent, on ne comprends pas trop ce qu’ils font, nous ne sommes pas toujours d’accord avec eux, mais c’est ainsi…
Nos âges avancent en douceur. C’est ainsi….
An
Je suis comme toi, pas pauvre mais certainement pas riche. Mais de la chance quand même grâce à mes parents qui m’ont laissé de quoi sauver ma dignité. Bonne santé (je fais la fierté de mon médedin 🙂 ). Marche aussi une heure au moins par jour et plein de projets dedans ou dehors, seule ou en compagnie.
Madame Chocolat et glaces a de bien légers défauts 🙂
Bonjour ! Je profite d’un peu de temps pour surfer sur des blogs inconnus que je découvre. Un bel article incitant à une envie de revenir. 🙂 Des propos sans concession, j’aime ! Au plaisir d’échanges qui sait ? En vous souhaitant une bonne fin d’après-midi plein de soleil !
Trois jours ont passé mais…juré, ce n’était pas ma faute 🙂
Tes réflexions arrivent à point et je t’en remercie beaucoup
Ah… eh bien je suis contente d’être arrivée à point, alors! Bisous!
Je rejoins tout à fait le bref commentaire d’Emma.
Mais je me demande si tout ça n’est pas le résultat du poids d’une certaine vision de la vieillesse, telle que la société nous la présente. Le côté « vieillir c’est mal », du moins « c’est mauvais », comme une sorte de maladie, alors que le vieillissement n’est qu’un processus naturel, et que rien ne prouve nulle part qu’il ôte le goût de vivre!
Bref, ne pas s’occuper de ce qui se fait, ou pas, de ce qui se dit, ou pas, et vivre, vivre!
Bises vivaces
Vrai que notre société nous dépeint la vieillesse comme un échec : il faut se lifter, se botoxer, se perruquer et endurer des talons aiguilles jusqu’à 85 ans 🙂 Mais ici je dénonçais surtout ces couples dont un a en fait été un pré-vieux toute sa vie, n’en a rien fait de personnel, de sa vie, et une fois que le soutien du travail et des enfants à élever disparaît, tente de convaincre l’autre qu’ils sont vieux tous les deux. TOUS LES DEUX. Or… souvent un des deux (celui qu’on cherche à freiner…) est simplement âgé, et pas vieux. Le vieux tente d’estomper, voire effacer, toutes ses vélléités de vie!
C’est vrai, mais j’ai sans doute inconsciemment zappé cet aspect de ton billet, tant il me parait inconcevable de vivre avec ce que tu appelles « un pré-vieux »… Déjà j’ai toujours fui les raisonnables, alors les vieux avant l’âge, tu penses 😉
Oui je pense… Mais tu sais… ils arrivent à se déguiser en « raisonnables », « pieds sur terre » (mais c’est déjà sous la terre 🙂 ) etc… Ils se déshabillent peu à peu de ce qui les avait rendus pas pire que les autres, et là, on déguste!
Le drame de ces couples qui s’enlisent dans la médiocrité….
Le pied dans la tombe, le regard aussi!
Excellent billet et belle observation, il me semble que le statut de retraité ne fait que sur-ligner une attitude présente depuis bien des lustres, on ne change pas ou rarement.
Bleck
Je le crois aussi, mais souvent dans le « tourbillon de la vie » on ne prends pas le temps de lustrer ses antennes, et c’est dans le tête à tête final que l’horreur brille dans toute son intensité 😀
Compliqué mais il faut résister. On a toujours voulu faire de moi une bobonne en charentaise mais je ne me laisse pas faire 🙂 C’est ma chère maman qui m’a appris a résister et faire ce qui me plaît. Elle me disait toujours, »tu n’as plus l »âge pour t’habiller de cette façon » avec elle je n’ai jamais eu l’âge. Nous avions quarante ans quand ma meilleur amie m’a dit que nous n’étions plus que des salades qu’on fatigue, fâchée je lui ai répondu : parles pour toi: pour moi la vie va commencer..
Il faut être vigilante dans le couple mais aussi avec notre entourage.
Sujet important, bien analysé.
Des salades! Quelle horrreur! En effet, qu’elle parle pour elle, je ne me sens pas encore salade le moins du mond, même si je ne me conduis plus vraiment en herbe folle 🙂
Tu as raison, l’entourage est aux aguets aussi, surtout « celles qui se sont laissées embarquer »… et n’ont pas tenu bon!