Par hasard (enfin, l’a-t-on assez dit qu’il n’existe pas, mais bon… il est confortable à user dans une phrase si on ne veut pas avoir l’air dingo malgré tout) j’ai découvert une coïncidence incroyable.
Que l’on juge plutôt : en 1915 mon grand-oncle Toussaint R s’engage dans les ACM (auto-canons-mitrailleurs) sur le front russe. Il n’est pas tout seul, hein. L’épopée des ACM est digne du meilleur scenario d’aventures, et a sans doute animé bien des conversations du soir alors que la télévision n’existait pas encore. Car il est rentré chez lui entier, s’est marié avec Mariette, la sœur de mon grand-père paternel, ce qui fait de lui mon grand-oncle par alliance. Je l’ai connu, il ne racontait pas grand-chose d’ailleurs, et était plutôt taciturne. On savait que pour la visite de l’an chez Oncle T et tante Mariette, il fallait ne pas interrompre, ne rien toucher, rester poliment assis et ne pas courir dans le vestibule. Jamais il ne nous a parlé de cette incroyable épopée, que nous ignorions, nous les petits. Je n’en ai eu « vent » que parce qu’il avait laissé ses carnets et plein de photos, qui ont littéralement subjugué mon Papounet et nous ont ainsi révélé que l’oncle au visage sombre avait vécu une odyssée remarquable…
D’autre part, mon grand-père – le beau-frère de Toussaint, pour que vous suiviez bien ça de près… – épouse une jolie et primesautière jeune fille, Suzanne – l’amie intime de Mariette ! -, dont la famille a une tannerie. Cette tannerie a, pour chimiste, Vladimir P, que j’adore avec toute l’adoration d’une petite fille : il était grand, gentil, rrrrrroulait les rrrrrrr, était ami de la famille, et marié à Olga. Ils ont des enfants, notamment Alexis, un peu plus âgé que moi et dont je n’ai pas de souvenir précis mais avec qui je suis en contact…
Vladimir P. est un Russe arrivé de Mandchourie pour faire ses études à l’Université de Liège, juste avant la première guerre.
Le grand Oncle Toussaint a été, lui aussi, en Mandchourie, et en est revenu avec des photos ( pas celles des soldats au sourire épanoui entourés de jolies geishas, non, ça Mariette n’a jamais vu !), ils sont notamment restés, lors de son équipée ACM, longtemps à la gare de Kharbin.
C’est à l’époque un point stratégique important : c’est de là que par le Transmandchourien, on peut arriver à Vladivostok d’une seule traite alors qu’autrefois il fallait huit jours de bateau et deux de train pour y parvenir. Le quai de la gare était surélevé et longé d’un bâtiment de bois dont les différents bureaux étaient séparés par des cloisons minces. La salle d’attente était surchauffée et un grand samovar y était mis à la disposition des voyageurs. Le tout sous la bienveillante surveillance d’une icône de St Nicolas qui y accomplirait bientôt un miracle : la fameuse icône était vénérée aussi bien des Chinois non-chrétiens que des Russes orthodoxes. Et un jour un Chinois, trempé comme une soupe (wonton) se rua dans la gare pour s’agenouiller devant l’icône, très étonnée… Peu avant il avait voulu faire vite et ignoré les dangers, traversant la rivière gelée Sungari à pieds, sautant d’un bloc de glace à l’autre, pour finir par glisser et se retrouver sous la glace. C’est alors qu’il s’adressa à notre bon saint qu’il avait vu sourire bien des fois derrière les cierges tremblants de la gare de Kharbin : « Vieil homme de la gare, aide-moi ! ». Il perdit conscience et sans savoir comment se réveilla trempé comme une wonton sur la rive, et reconnaissant comme il se doit, se rua à la gare. J’imagine que le Samovar lui semblait aussi salvateur que le saint…
Bref, pour revenir à ma coïncidence…
Voici deux personnes (on oublie le Chinois et St Nicolas), dans un cercle restreint, qui peut-être ne se rencontrent pas à titre personnel mais sont intimes avec les membres des deux groupes très unis, et qui jamais ne se font la remarque que c’est une fameuse coïncidence que « dans un trou comme à Verviers » (clin d’œil à notre Barcarolle de Verviers : En on trô come à Vervî !) on trouve deux personnes ayant vu la Mandchourie. Et faisant, même indirectement, partie du même petit clan…
Mais le plus surprenant – attendez, vous ne savez pas encore tout ! – c’est qu’en recontactant Alexis, j’ai appris que le père de Vladimir n’était autre que… le chef de garde de Kharbin !!!! Il s’agissait alors de postes de confiance, très bien rémunérés et respectés, et ce monsieur avait terres et troupeaux… Il avait donc désiré que son Vladimir de fils étudie à Liège, l’y avait envoyé, et bientôt la guerre avait éclaté, il avait alors prié son fils de ne pas revenir, la situation étant désormais trop changée, et c’est ainsi que Vladimir a cherché et trouvé un emploi dans la famille de ma grand-mère.
Et que jamais personne n’a fait le rapprochement !
Ce qui me consterne, c’est l’idée que ces gens n’étaient vraiment pas, mais vraiment pas bavards… Avec moi on aurait tout découvert lors d’une conversation trépidante, je n’en aurais pas dormi pendant des jours, j’aurais déployé le plan de la gare sur la table de la salle à manger et harcelé Toussaint pour savoir où était son baraquement et l’aurais obligé à montrer les photos des geishas ! On aurait toussoté et dévié l’intérêt vers le barbier chinois, ou les beautés architecturales de la gare, ses toilettes ou le nombre de trains quotidiens, que sais-je. Mais il y aurait eu, tôt ou tard, l’instant « Saperlipopette ! Vladimir ??? Vladimir serait donc le fameux fils aîné du chef de gare, envoyé en Belgique pour ses études ??? Mais sacrebleu… que le monde est petit, hein ! ».
Mais voilà, en ces temps-là et en tout cas dans la famille de mon grand-père paternel, on continuait de prêcher que la curiosité était un vilain défaut, et on passait à côté de mines d’échanges comme ça, parce que ça ne nous regarde pas…
Je me suis souvent fait la même remarque Edmée que nos ancêtres n’étaient pas très bavards. Ma mère, qui avait un père remarquable mais coléreux et qu’elle n’aimait guère, ne m’a presque jamais parlé de lui ; mon père était tout aussi muet sur la plupart de ses ancêtres. Ainsi, j’ai un aïeul russe dont je sais trop peu de choses. Quel dommage, car que d’histoires ils nous auraient permis d’écrire ! Il semble que vous avez tout de même quelques confidences pour réactualiser le fil de leur existence.
Heureusement que mon papounet s’est emballé pour l’histoire, en effet, sinon personne n’aurait rien su. La propre arrière-petite-fille de l’oncle a tout découvert … par moi!!!
ô combien nous nous ressemblons, chère Edmée! j’aurais fait comme toi!…..et petite combien de fois m’a-t-on fait taire avec cette foutue phrase « la curiosité est un vilain défaut! » ainsi que « les enfants ne parlent pas à table! » (phrase fétiche d’un de mes grands-pères)…..à tel point que j’en suis devenue d’une timidité maladive!
j’adore ton histoire! un vrai conte de Noël!
merci pour ce bon moment et bisous!
Exact, on ne parlait pas à table est ce qu’on y disait était des « histoires de grands ». Donc on faisait les potiches 🙂
Gros bisous à toi aussi et… bonnes fêtes, elles sont au coin de la semaine maintenant!!!
Ah! Je crois au hasard, au flot naturel de l’existence, semé d’aléas, de chances, de fatalités, de rencontres, et de ces merveilleuses coïncidences que tu dis si bien et qui ne dépendent, tu as raison, que de notre curiosité pour voir le jour! Je n’ai jamais compris qu’on puisse louer l’absence de curiosité. Comme toi j’ai essuyé bien des remontrances, mais rien ne l’a éteinte (comme toi aussi 😉 ). Comment vivre sans être curieux de ce qui ne nous ressemble pas, de ce que l’on ne connaît pas, des étrangetés de l’existence, tout autant que des similitudes qui rapprochent dans l’instant? Ça me dépasse!
Bises fureteuses
Oui, il y a vraiment des histoires qui veulent qu’on les exhume! Du côté de ma mère, la famille parlait ouvertement, en plaisantant. Je connaissais les infidélités de mon grand-père, qui avaient surtout amusé sa femme ma grand-mère. Mais du côté de mon père, on cachait tout, comme si tout était de la dynamite. Or il n’y avait pas grand chose à cacher, en plus même pas d’infidélités 😀 Mais on cachait quand même…
Bien sûr c’était sans compter avec moi, qui naîtrais un jour des deux flux de la famille et mettrais mon nez partout partout…
Bises de furet aussi 😀
Hé bé! Le hasard n’existe VRAIMENT pas ! Quant au silence des générations avant nous, c’est tout de même très énervant. Pourquoi nous ont-ils privés de leurs histoires si nourrissantes? Manque de curiosité, manque d’envie? Pudeur, paresse, sens maniaque du secret?
Pourtant, de l’extrême-Orient russe, il y avait de quoi en rapporter des expériences et des histoires! Dans les chaumières de Verviers, exotisme assuré! « Kak jâl ! » comme on dit là-bas, comme c’est dommage! A toi maintenant d’en retisser les fils et d’en faire un roman! 😉
Je suis bien frustrée moi aussi… je trouve ça honteux de sceller de pareilles aventures. Je sais qu’un grand oncle Adolphe est mort de manière peu distinguée en Uruguay, et jamais je ne saurai ce qui s’est passé. Un bien bel homme, aimé des femmes a osé expliquer mon papounet. Mais enfin… moi, je veux savoir!!! 🙂
j’espère que tu as une famille bien vivante avide de toutes ces aventures romanesques et secrets que tu racontes si bien.
Ah du côté de ma mère on était déchaînés, peu de secrets et portes ouvertes à l’imagination…
Merci Edmée pour cette joie ballade de Noel…. merci de nous faire croire que l’on est de la famille….
Il suffirait peut-être de gratter un peu, et on trouverait comment ça s’est fait 🙂
Quelle histoire! Cela pourrait donner un superbe roman, non?
Je le trouve aussi… et on penserait que c’est « tiré par les cheveux »… 🙂 Bonnes fêtes NIcole!
c’est vrai qu’il ne m’ont pas tout dit ou rien dit. Peut être qu’ils n’avaient rien à dire dans leur solitude. Ils ont préféré m’épargner leur grande misère. Quand j’y pense… Ça les a grandis à mes yeux.Bonne nuit Edmée.
Charef
C’est aussi une façon de voir les choses… et culturellement en effet tout peut être très différent, la façon de vivre sa vie publiquement ou de manière privée, voire secrète…
C’est effectivement une coïncidence plus que frappante…
Un détail me taraude néanmoins : qui était l’amant d’Chourie, dans l’histoire ?
Ok je sors … :-DDD
🖤
Cette sacrée Chourie était-elle une des jolies geishas? (J’ai vu leur photos, à ces geishas, pas avec l’oncle T qui devait s’en tenir loin, mais qu’elles étaient mignonnes et souriantes… Y avait des affaires à faire, pardi!!!)
c’est fou, hein!
je ne cesse d’inciter les aînés à raconter leur vie, leur enfance, leur vécu, pour en faire profiter les enfants et les jeunes – qui, il faut me croire, sont demandeurs, sans en avoir l’air, avec leurs écouteurs vissés aux oreilles…
C’est tout à fait fou, comme tu dis!!!
Coucou. Que de destins croisés! J’avais un grand-père qui était journaliste et très bavard. Il racontait des anecdotes géniales qui réunissaient toute la famille. C’était de grands moments de partage. Bises alpines pluvieuses.
Vivent les grands-pères bavards… que de choses ils nous donnent…
Bises venteuses mais pas froides 🙂
Dans ma famille les repas étaient vraiment « ouverts » avec 5 enfants à table nous avions tous le droit de parler et de participer aux conversations. Ces moments étaient de beaux échanges avec souvent nos questions et les réponses de papa.
Maman avait « ses » conversations avec ses amies plus discrètes !!
Nous étions invités à sortir de la pièce lorsque certains sujets étaient abordés entre femmes…
Mais en général les histoires de famille n’avaient pas vraiment de secrets. Malheureusement aucun enfant n’a noté toutes ces histoires et souvent nous nous retrouvons aujourd’hui devant des photos et nous cherchons avec mes soeurs à y mettre quelques bribes de souvenirs chacune selon sa mémoire, ou son âge.
Tu as bien de la chance d’avoir cette grande malle aux souvenirs à ta disposition.
Merci de nous faire partager…
Joyeux Noël et fêtes de fin d’année
Je possède ces épiques souvenirs grâce à mon papounet qui en avait fait trésor avant moi. Et oui, j’ai de la chance. Mais que de choses je ne saurai jamais, ha ha haè
Joyeuses fêtes à toi aussi!
autres temps, autres moeurs…? aujourd’hui on dirait qu’il y a une injonction (tacite, hihi!) à tout dire, à tout montrer et à tout le monde… l’ère de la transparence ou de l’impudeur?
en outre c’est compliqué je trouve ces « histoires » de dire ou de ne pas dire, et à qui, à quel moment… dévoiler ou pas les « secrets » de famille…
parfois j’apprends des « détails » surprenants de la vie de mes aïeuls mais plutôt que d’éclaircir, d’apporter des explications cela rajoute des questions! et c’est très frustrant car à un moment ou l’autre on ne peut plus obtenir d’infos, hélas!
Bon noël!
et au plaisir de vous lire à nouveau très bientôt
Je comprends aussi ce raisonnement… Et bien entendu, il appartient à chacun de souhaiter en savoir plus ou de trouver qu’il en sait assez. Certains d’ailleurs ne sont pas du tout intéressés mais souvent, « sur le tard », on se prend à se demander pourquoi la grand tante machin a supporté toute sa vie une situation invraisemblable, et découvrir que petite il lui est arrivé ceci ou celà peut mettre les choses en place… si on a un peu de curiosité bien entendu 🙂
Joyeux Noël aussi 🙂
On peut être curieux et quand même discret…pour ne pas blesser…Il y a des choses que j’ai apprises sur la vie de ma belle mère qui, si je les avais connues plus tôt, m’aurait permis de mieux la comprendre…il est bon d’apprendre à savoir quand il est bon de parler et quand il est mieux de se taire
Pour certaines choses, on peut – et doit, en effet! – doser. Mais d’autres surgissent à leur heure, et peuvent faire très mal, ou peut-être plaisir. Certaines histoires aussi auréolent d’amour des parents, comme dans la famille d’une amie, une liaison extra-conjugale d’un ambassadeur de Russie détaché en Belgique avec une jeune fille qu’il aima, dont il dota la fille, et qui a toujours aimé cette femme, laquelle a semé son histoire d’amour qui continue d’émerveiller ses descendants! Or, au fond, si elle n’avait pas été autant aimée, son histoire eut été toute autre : la pauvre fille séduite et abandonnée…
Formidable histoire, Edmée ! Je suis frappée de la diversité du sort réservé aux histoires de famille. Il y a ceux qui les racontent bien et ceux qui ennuient, ceux qui les écoutent bien et ceux qui oublient aussitôt, sans compter les cachotiers, les réservés, les indifférents…
A travers tes billets, tu transmets quelque chose d’irremplaçable.
Bravo & bonne continuation.
Ah! Merci 🙂 A toi aussi surtout!
Je ne sais pas si je t’ai félicité pour ton livre. C’est à Paris que je l’ai lu, en une journée. Tu as le don de décrire les personnages et les lieux avec un certain humour donc sans ennui. J’aime les histoires de famille et je suis restée un peu sur ma faim , j’avais envie que l’histoire continue. Ce qui est émouvant c’est la maison, forte comme un roc et qui accueille toutes ces générations.
Dans ma famille c’était aussi le silence. Ma mère est morte en emportant tous ses secrets avec elle, cela nous rend tristes, ma soeur et moi.
Quelle coïncidence, les histoires de familles sont passionnantes.
Je te souhaite de tout coeur un Joyeux Réveillon Noël 🙂
Amicalement
C’est vraiment très gentil à toi de prendre la peine de me donner un retour au sujet de ce livre. Vrai qu’on voudrait suivre les personnages, mais chaque histoire de vie a un début et une fin dans le brouillard pour les observateurs, pas vrai?
J’aime aussi beaucoup les histoires de famille, qui sont de vrais cours de diplomatie pour le vivre-ensemble qui nous sera utile dans l’existence. Et je suis d’accord avec toi, les secrets sont parfois un manque dans une vie à qui on ne les a pas révélés…
De très bonnes fêtes à toi aussi et je suis vraiment ravie que le livre t’ait plu et distraite!
Bonjour Edmée : Je te préviens, Bleck Attitude dé-pause.
(commentaire opportuniste)
Bleck
Merci pour ce commentaire opportuniste, et bons réveillons 😀
Après avoir lu cette folle histoire, je ne vais pas être curieuse et te demander ce que tu vas manger pour Noël:-)) mais te souhaiter une bonne journée festive …ou pas!
😀 Merci! Mais je ne mange rien de spécial. Une journée toute banale, mes parents ne sont plus là et la famille est dispersée. Donc je me dorlote à ma manière, après avoir réveillonné en ma compagnie et celle d’une petite bouteille de champagne 🙂 Bonne journée à toi aussi Colo!
Quelle famille ! Je n’ai jamais fait trop de recherches sur la mienne : ils ne m’intéressent pas. Je me concentre sur le présent, sur là, tout de suite. Et là tout de suite, je te lis, j’aime bien.
🙂 Merci…
J’ai grandi dans ces histoires, ma mère était une magnifique conteuse, et maintenant je cherche un peu pour relier les points du pointillé 🙂
La curiosité étant un péché véniel il tombe par excès dans la catégorie des défauts, et en vertus par défaut ; une question de dosage en somme.
En tout cas, la curiosité nous entraîne à la recherche de vérités ou bien alors à l’évitement de problèmes en cascade.
Il y a une trentaine d’années, ma mère attendait son avion dans un aéroport à l’étranger quand un inconnu en costume, cravate lui demande si elle pouvait prendre une enveloppe en papier kraft pour la remettre à un homme qui la lui réclamerait à l’arrivée.
Elle a accepté à condition d’en voir le contenu qui était en fait une liasse de documents.
Elle n’a pas eu la curiosité de les lire, et une fois arrivée à destination elle les a remis comme convenu à un homme tout aussi inconnu.
De quoi et de qui s’agissait-il : mystère et boule de gomme.
Ma mère a peut-être été par hasard une recrue unique, un agent qui s’ignore d’espionnage.
Quand la curiosité ne suffit plus, l’imagination fait le reste…
Oh là! Elle fut intrépide, je ne sais pas si je l’aurais fait. Mais tout s’est passé sans ennuis pour elle, et donc tant mieux. Je n’aurais pas lu non plus, ça c’est un fait, par contre… je crois que surtout je n’aurais pas accepté, mais qui sait?
On peut imaginer mille choses en effet… une grande découverte, un vaccin, une arme, le plan d’un avion magnifique, l’itinéraire dans le labyrinthe du minotaure….