Quand mon Bon-Papa Jules est mort, Lovely Brunette a été déchirée de voir qu’elle ne pouvait pas tout récupérer de sa vie. La vie de son père. Je ne parle pas des choses importantes et chères qui ont été partagées comme ça se passe souvent lors des successions (nul besoin d’être plus claire je pense…), mais surtout de la « bimbeloterie » souvent très mal en point et non-monnayable comme par exemple son service en Limoges pour 48 personnes entreposé dans un buffet, des lames de couteaux échappées de leurs manches, des manches orphelins d’autres lames, des survivants de verres à vin blanc et rouge, à porto, à cognac, à je ne sais plus quoi… Il les avait gardées, ça venait de son mariage à lui, ou de celui de ses parents, il avait pris soin de tout ça, et voilà qu’elle se lançait dans Save the Private Useless avec passion.
J’ai ainsi hérité, en partie, de ça aussi quand ce fut son tour de disparaître. Enfin, de ce qu’elle a sauvé parce qu’elle avait la place pour les entreposer, mais moi je n’ai ni greniers ni mansardes ni placards ni cave. Et moi, j’utilise, je mets dans le lave-vaisselle, quand ça casse c’est bye-bye, et comme tout est de plus en plus dépareillé, il m’arrive d’offrir deux petites tasses à moka ici et là pour célébrer l’amour de quelqu’un, n’est-il pas bon d’avoir deux jolies tasses au passé presque historique pour apprécier un bon petit café en tête-à-tête, surtout quand elles bourdonnent d’amour, ces têtes ? Bref, je suis moins respectueuse qu’elle, place oblige.
Inutile d’expliquer que le service de Limoges a été vendu à un prix défiant toute concurrence, comme on dit, en grande partie au décès de Bon-Papa Jules, car qui fait encore des réunions de 48 personnes, hein ? À part les pensionnats ou homes, qui peut-être auraient grand plaisir à servir les repas dans du beau pour changer. Ça leur vaudrait des noms changeant la donne : Les enfants de Versailles, et Vieillir à Schonbrünn…
Lovely Brunette avait notamment repris… les casseroles de Bon-Papa, de très belles casseroles de fonte émaillées d’une belle couleur vert tendre (petits pois de printemps….), et dont elle n’avait aucun besoin puisqu’elle avait les siennes. Mais je me souviens d’avec quelle dévotion elle suggérait : prends la casserole de Bon-Papa pour les pommes de terre…
Impatiente, je ne comprenais pas. Elles pesaient plus lourd qu’une enclume (avec le marteau et une grosse dame assise sur le tout…), on avait les poignets mutilés et les paumes grillaient sur les poignées, alors qu’on possédait désormais des petites casseroles légères, avec des oreilles de bakélite, et les motifs design de l’époque, ceux qui reviennent à la mode et me font frémir aujourd’hui. Des petites frises à carrés et triangles sur fond crème… comme chez les Femmes de Stepford, et il fallait presque les cheveux laqués et le regard d’une poupée (avec cils pelucheux) pour être assortis aux casseroles « nouvelle vague » que je préférais à celles de Bon Papa. Je réalise que nous n’étions pas du tout assorties et je ferai amende honorable quand je saurai à qui.
Oh ciel, j’allais oublier le fer à repasser de Bon Papa, qui devait déjà avoir dix ans et a vécu vingt ans de plus. Et son horloge à carillon Westminster qu’on avait mise au mur de la cuisine, pour profiter de son appel very british. Oui, c’était le chant de Big Ben…
À présent que ma Lovely Brunette n’est plus, pas plus que mon Papounet, je comprends cet attachement qu’elle avait pour ces vieilleries. Je comprends, disais-je, parce que tout ça, c’était des petites choses quotidiennes qui la reliaient à son père, lui permettaient de l’évoquer mine de rien, de toucher ce qu’il avait touché, de sentir sa trace, son passage, de retrouver une anecdote. Je le comprends puisque moi-même je me suis mise à polir avec amour ce que je lui ai vu cirer si souvent, me disant « ce saint bonhomme était en bas de l’escalier chez Bonne – son arrière-grand-mère – et elle me l’a laissé ». Le saint bonhomme est un moine tenant un crâne dans la main, l’air assez surpris ce qui est sans doute assez normal : une chope de bière aurait mieux sa place dans cette main monacale. Comme à la maison nous l’avions mis sur une commode dans le vestibule, mon oncle Yves s’amusait à enfoncer sa cigarette dans un des orbites oculaires pendant qu’il enlevait son manteau…
Je mange mes œufs à la coque dans de petits coquetiers en argent qu’elle a sauvés de je ne sais où, très abîmés d’ailleurs, ils ont perdu tout ce qui pourrait faire dire « ooooh, tu manges dans de l’argent, quel chic … » car franchement, ils ont piètre mine. « Ça fait pouilleux », aurait-elle d’ailleurs dit, en riant !
Mais voilà… moi aussi j’aime toucher ces petites choses anodines, délaissées qu’ils ont touchées, et ainsi établir un contact matériel entre eux et moi. Eux, mes « chers disparus », pas oubliés mais juste disparus derrière le mur…
Comme je te comprends! Un seul, même petit, objet-souvenir, nous plonge dans un plaisir presque sensuel. Pas besoin de la série entière, non, non!
À la mort de ma grand-mère personne ne voulait prendre ses verres à pied car « il n’y en avait pas 12 de chaque ». Mais moi oui, et chaque fois que je les emploie, je revois les grandes et belles tables qu’elle mettait pour les grandes occasions.
Bon week-end Edmée.
Et voilà, c’est tout à fait ça… Tout ce que j’ai est dépareillé, mais c’est mon plaisir à moi de les utiliser sans besoin de « grandes occasions ». Elles le sont toutes, au fond!
Bon week end aussi, Colo!
Oui, il est si naturel notre amour des petites choses, des objets qui ont une âme et tant de discrétion, qui sont là interrogatifs et présents, tout enveloppés de passé et bienveillants …Comme je partage Edmée !
Ce sont comme des pointillés qui nous relient à ces moments passés, ces visages aimés qui furent le décor de notre enfance!
Et tu as de la chance. Parfois, l’on est obligé de renoncer à tout et ce sont tant et tant de souvenirs qui s’en vont.
Merci Edmée
C’est vrai, j’ai de la chance… J’en suis bien consciente! 😉
De grande-tante en tante, et de tante à nièce j’ai hérité de services en porcelaine dont je me sers quotidiennement pour certains, je les mets au lave-vaisselle. Quel manque de respect! mais il est vrai que je n’ai pas connu leurs précédents propriétaires et que le lien affectif n’existe pas. J’aime juste leur allure désuète et fine.
Pareil pour moi, même si j’ai connu les propriétaires, je n’ai pas connu les services dont les survivants sont parvenus jusqu’à moi, car c’étaient les « beaux services », remisés dans les buffets 🙂 Donc j’en jouis en toute impunité !
j’ai aussi conservé des choses d’un siècle passé…et je me reconnais en toi car leur usage me rappelle de bons souvenirs des moments que je ne revivrai plus jamais ou alors en d’autres agréables compagnies…
mais comme toi, j’ai trié par manque de place…et d’utilité 😉
bon week-end en perspective froid
Oui il fait froid! Vite un petit moka 😀
Coucou. Ma maman a gardé de la vaisselle de sa mère. Elle la sort de temps en temps, avec tendresse et c’est alors une plongée dans le passé, dans ces tablées qui nous réunissaient et qui aujourd’hui, semblent d’un autre temps. Je les récupérerai moi aussi un jour, et je penserai à ton billet du jour. Bises alpines très fraîches.
Oui, c’est ainsi que le souvenir se transmet, toujours plus léger mais bien là…
Bises glaciales !
Je ne cesserais pas de te dire chère Edmée, que tes souvenirs si bien décrits, par leur émouvance forte ( mot rare mais qui me plait),rappelant ton passé, enfance,si riches en souvenirs très ancrés dans ta mémoire fabuleuse, sont toujours un délice à lire . Et me remontent à la surface tous ces bibelots, casseroles et autres curiosités vieux comme le monde, que ma mère détenaient, chérissaient et tenaient comme à la prunelle de ses yeux, pendant que nous ses enfants, rions sous cape, de ces chinoiseries. Ne restent aujourd’hui à mon grand regret, que quelques menus objets,parfois fêlés mais « tendres » qui font beaucoup de bien au coeur.
Ravi et ému de ton récit, Edmée
Mes bises
Tu vois, moi aussi je riais « sous cape », j’aurais tout jeté si on m’avait laissé faire… Et puis un jour, on comprend! 🙂
Mes bises aussi …
Autant je comprends totalement ce que tu racontes si bien, autant j’y suis imperméable. Plus j’avance et plus je me débarrasse sans état d’âme aucun de ce qui me vient du passé familial. Et mieux je me sens. Question d’histoire personnelle, j’imagine…
Pourtant je garde précieusement des mots, des lettres, des livres… qui pour la plupart me viennent d’autres personnes que celles de ma famille.
Un psy ferait sûrement son affaire de tout ça 😀
Bises ensoleillées, enfin, le soleil!
Je crois que nous sommes nos propres psy et que nous n’avons pas à chercher à savoir pourquoi et pourquoi pas 🙂 Nous sommes ce que nous sommes, et l’important est d’être bien, nos chemins sont toujours plus différents qu’il ne semble et en plus… les changements d’itinéraires sont innombrables.
Bises glaciales mais, c’est vrai… ensoleillées!
Comme je te comprends. Pas beaucoup de biens de notre côté…. cela avait déjà été laissé de l autre côté… mais les vestiges du service à verres du mariage. Quelques verres de tailles différentes que nous avons encore séparés pour garder chacun d entre nous 2…3 ou 4 verres.
Que de visages, de beaux repas de famille, se reflètent …
Pas de passage en machine pour eux mais je n en ai que 3 ils ne sont donc que pour mon usage ou en tête à tête…
Belle évocation tendre et émouvante des etres que tu as aimé.
Ce qui est merveilleux aussi c’est de réaliser qu’avec le temps, nous changeons, et que des petits choses sans valeur monétaire représentent notre heureux passé, renferment visages, voix, anecdotes, secrets… Et nos parents, une fois partis, nous apprennent encore tant!
Oui, ces petits et grands biens sont autant de souvenirs, mais parfois ces souvenirs sont un peu envahissants. Ils prennent beaucoup trop de place dans nos armoires et dans nos vies.Je m’en sens prisonnière : kilomètres de nappes en dentelle, éventails peints, bimbeloterie militaire… Elles me pèsent mais je culpabiliserais de m’en débarrasser. Bien sûr, c’est toujours chic de manger une boîte de sardines à l’huile avec des couverts à poisson en argent, d’avoir son rond de serviette en incrustations de nacre ou un samovar avec l’aigle impérial, mais franchement, quid des manchons en fourrure et des épées ? On ne sait même plus à qui elles appartenaient !
J’ai liquidé (ayant déménagé très souvent, j’ai appris à me débarrasser du lest depuis longtemps 🙂 ) beaucoup de choses. J’ai récemment donné 9 magnifiques verres à Chablis d’au moins 100 ans à une amie, qui aime le bon vin, les belles tables et je lui en ai expliqué la provenance, avec carte postale de la propriété. J’estime donc avoir donné une plus belle et joyeuse vie à ces verres que dans mon armoire. Mais le peu que j’ai gardé,c’est que ça me raconte encore quelque chose. Il fut difficile de décider que des objets chers à mes parents ne pouvaient rester avec nous, alors qu’ils les avaient chéris, mais j’ai fait ça sans état d’âme, je ne suis pas la gardienne d’un temple 🙂
Je te comprends donc! 😀
comme je te comprends!
une fois de plus, j’aurais pu l’écrire (d’ailleurs à mon avis je dois avoir déjà fait un ou deux billets de ce genre, par exemple sur les tasses Boch made in Belgium de ma grand-mère ;-))
C’est bien probable, le sujet nous touche presque tous un jour ou l’autre, et si nous aimons écrire… hop!
Comme il n’est plus à démontrer que les lieux, les habitations gardent une mémoire de leurs habitants, il est tout à fait logique que les objets, les choses, les affaires conservent aussi une émanation de leurs propriétaires. Et plus il y a de transmissions, plus ce fil invisible, ce lien affectueux renforce le sentiment d’identité familiale.
J’adore les vide-greniers, et parfois, je tombe en arrêt devant tel ou tel vieil objet en me demandant bien quel a été son origine et son trajet pour arriver jusque là.
En tout cas, comme ma famille à la base ne possédait pas grand-chose et que ma mère n’a aucun attachement particulier aux souvenirs matériels, on peut dire qu’il ne reste rien du passé, à part peut-être chez elle, (mais ce n’est pas dit car elle a toujours eu dans chacun de ses habitats une espèce de trou noir qui avale et fait disparaître les trucs), bref, peut-être disais-je, qu’elle a encore conservé une assiette en bois taillée par mon arrière- grand-père.
Je vais lui demander mais je connais la réponse : « oui, oui, quelque part ici ou par là, laisse moi le temps de chercher ».
C’est vrai que tout les objets n’ont pas le même destin. Il suffit de maisons plus petites, ou d’appartements, ou de fréquents déplacements, et on en sacrifie beaucoup. Sans parler des successions souvent mal équilibrées (les prédateurs qui se servent et les autres qui se font avoir), et aussi de l’origine de la famille : on arrivait rarement dans un nouveau pays avec d’importants souvenirs du passé, on n’avait ni l’argent, ni le temps, ni la place pour ça… En ce sens j’ai de la chance, mais il reste très peu de choses chez moi et, en général, à part une ou deux belles pièces, j’ai eu ce que les autres ne voulaient pas. Mais ce que j’ai me fait plaisir!
Merci pour ta visite
De ma maman, il me reste les souvenirs et le manuscrit de l’histoire de sa vie. De mon papa, j’aurais aimé avoir sa montre de gousset. Déjà, enfant, elle me fascinait. Hélas, après la disparition de mon père, ma maman l’a donnée à l’ainé des garçons, et ce n’est pas moi. Il me reste de lui, sa ceinture en cuir et un outil qu’il tenait de son grand-père. Un outil de charron, une plane. J’aime me servir de cet outil, une façon de le faire vivre, à travers moi.
Il y a toujours ce qu’on aurait aimé avoir et que le sort a donné à d’autres, c’est bien vrai. Mais ce que nous avons, nous le chérissons, tu vois toi tu te sers de cet outil qui t’arrive de ton arrière-grand-père, que de choses cet outil a-t-il entendues et vues d’histoires proches de toi!
ah, tu convoques là des souvenirs chez tous les visiteurs… le carillon Westminster, si sonore, dont mes enfants coinçaient le balancier afin de pouvoir dormir. Ces objets pas si inanimés qui trimballent des parcelles d’âme, même si on ne les entend que dans nos périodes réceptives… ton titre « les casseroles » est aussi à double sens possible
Tout à fait 🙂
Vrai de vrai. J’utilise chaque matin un petit plat de ma grand-mère pour préparer mon muesli et que dire de la joie ressentie lors de l’emploi de ses autres plats, ustensiles de cuisine (usagés mais qu’importe dans ce cas-là).
Je sais… c’est leur présence aussi qui vient faire un peu de lumière, en se servant de ces objets comme d’une boule de cristal 🙂
Je reconnais ce bonheur de conserver quelques objets, que ce soit un meuble, de la vaisselle ou un vide-pomme, sans parler des livres. Il y en a auxquels on renonce, faute de place ou parce qu’un chez soi diffère forcément de chez ses parents.
Quelques objets anciens donnent un supplément d’âme à un intérieur, quelle que soit leur valeur. Tu donnes un bel exemple en offrant ces choses à qui peut les apprécier, cela aussi, c’est un cadeau. J’ai un peu mal quand je vois des gens de 30 ou 40 ans rejeter tout cela en bloc, par principe – par peur de ce que cela dénote ?
Ca me consterne aussi… Heureusement mes nièces adorent je peux déjà leur promettre l’une ou l’autre chose « pour plus tard »… Mais cette fureur à considérer tout ça comme des vieilleries bonnes pour la casse est stupéfiante. Et quand ils les regretteront, ça sera passé dans d’autres mains sans transiter par les leurs, sans rien y laisser comme empreintes!
La phrase qui me correspond le plus, dans ce que tu écris, c’est
«Et moi, j’utilise, je mets dans le lave-vaisselle, quand ça casse c’est bye-bye, et comme tout est de plus en plus dépareillé, il m’arrive d’offrir deux petites tasses à moka ici et là pour célébrer l’amour de quelqu’un, n’est-il pas bon d’avoir deux jolies tasses au passé presque historique pour apprécier un bon petit café en tête-à-tête, surtout quand elles bourdonnent d’amour, ces têtes ? Bref, je suis moins respectueuse qu’elle, place oblige.»
C’est tellement exactement ma philosophie de vie, ne pas se laisser dicter notre conduite par les objets, ne pas leur vouer une adoration exagérée qui confine à la vénération…
Chaque jour est une fête alors vive l’argenterie et la porcelaine !
Quant au carillon, il m’a ramenée chez ma grand-mère en dix secondes !
Baci sorellita
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Baci 🙂
J’espère que mes enfants auront envie , quand nous ne serons plus là, de garder quelques objets en souvenir de nous…Bonne soirée!
Je te comprends bien… Moi je n’ai pas d’enfants mais je sensibilise mes nièces, et ma soeur, à certains de mes objets. Le plus gros finira sans doute sa vie transformé en argent (on n’ose même plus dire « sonnant et trébuchant… 🙂 ) mais bon… ça aussi, c’est la vie!
Ah ! Le carillon Westminster !
Mais franchement, celui qu’il y avait chez moi, question carillon, est de bien meilleure qualité que celui que j’ai entendu sur la vidéo !
J’ai toujours une photo de mon père debout sur une chaise en train de remonter le mécanisme. Une fois par semaine !
Je n’ai gardé que quelques objets significatifs de mes parents, oncles et tantes. Rien n’a de la valeur marchande.
Ce qui a de la valeur est précieusement rangé dans mon cœur.
En revanche, c’est mon patrimoine envers mes enfants que j’observe.
Je sais que les œuvres d’art dont nous avons fait l’acquisition les intéressent. C’est déjà ça !
Pour le reste, j’ai désormais bazardé beaucoup de choses…
On est bien obligés, pour des raisons multiples. Moi je dois dire que j’ai été content de retrouver tous les meubles anciens (parfois aussi lourds qu’un camion!!!) à mon retour des USA, je n’ai dû acheter que des bricoles… mais après moi… ça fera le plaisir des antiquaires qui diront à mes « héritiers » que ça ne vaut rien et les vendront en disant le contraire 😀
C’est un sujet qui interpelle toute personne déjà avancée dans la vie, quand soi-même on sera dans quelques années « juste derrière la porte ». La question de ce qu’on laisse, de ce que l’on aimerait laisser, un souvenir, une trace… Quand on sait que le souvenir est fugace et transparaît parfois au détour d’une tasse ou d’un geste. Oui, on aimerait que le cycle continue, façon de continuer, mais les enfants ne l’entendent pas toujours de cette oreille!
Oui c’est bien ça… qui va reprendre le fil de l’histoire, à qui l’a-t-on transmis? Autrefois on avait de grandes maisons avec des greniers où les objets remisés pouvaient attendre leur heure de retour en piste, mais de nos jours ils font la joie des antiquaires et brocanteurs qui eux, trouvent la place et les acheteurs (après nous avoir affirmé que ça ne se vendait plus, ha ha ha!)
Chère Edmée, encore une fois tes NL passent dans mes indésirables, comme si tu étais une indésirable, n’importe quoi ! Mais ils ne savent pas…
Ton article me touche beaucoup car moi aussi je garde tout ce qui a une âme, et toutes ces choses que beaucoup bazarderaient, j’essaie, dans la mesure du possible, de les conserver. Malheureusement, j’en ai de moins en moins par manque de place… !!!
mes 4 bonnes bises bretonnes mon amie pour une belle fin de semaine et… Kenavo Dit Edmée !
Florence
Moi aussi j’ai moins de place et ai dû faire un tri, mais ce qui reste est ô combien précieux!
Bises fraiches!
oh que j’ai ri à cette lecture, Edmée! c’est tellement *ça*!!! et le carillon, ouiii le même que chez mes grands-mères! du rire et de la tendresse, voilà ce que je ressens à cette lecture car j’utilise au quotidien des verres qui viennent de ma grand-mère camille et je les adore!
oui, ces objets me relient à mes ancêtres (j’aime bien que ce soit des petits objets car je ne veux pas m’encombrer de ‘trop’) jusqu’à mes arrières-grands-parents
vraiment, merci tout plein pour ce texte dans lequel j’ai plongé avec délice, reprenant conscience de mes racines (de plus, j’ai rendu visite à mes parents cet après-midi donc c’est tout à fait de circonstance! 🙂 )
Quel jolie prénom pour une grand-mère, Camille 🙂 Oui, que de joie nous avons à utiliser et user leurs objets quotidiens ou « des grandes occasions » grandes occasions que nous ne créons plus et donc, ils deviennent nos amis quotidiens… Le fameux carillon Westminster… Ha ha!
Comme son prénom m’a aussi été donné, je l’utilise et la fais vivre à travers moi…j’ai ainsi des identités multiples grâce à elle et il n’y a donc pas que les objets qui nous rappellent nos aïeux 😉🤗
Ma grand-mère maternelle s’appelait Edmée 🙂
Camille est aussi ma grand-mère maternelle et je me doutais un peu pour Edmée….hihihi
😀 Pas très moderne comme prénom, hein 🙂 Mais j’aime beaucoup ! (Ce n’est que mon quatrième prénom, le « vrai » celui qu’on emploie, étant Patricia – eh oui, après la guerre, on a eu des Patricia et des Pamela, j’ai heureusement échappé à Pamela!)
Et pour moi, c’est mon troisième! J’ai eu la chance qu’ils deviennent très populaire mais quand j’étais enfant il me semblait très vieillot!…et mixte en plus! Dans notre rue, à l’époque il y avait ma grand-mère et un vieux monsieur 😏
Maly est la contraction d’un prénom …heu….moderne ….mais qui m’a toujours posé souci, à savoir Marilyn…..en 59, c’était d’actualité mais les bonnes soeurs de l’hôpital où je suis née m’ont déclarée en tant que Marie…Line….
Alors pour éviter qu’on me demande sans cesse comment ça s’écrit, j’ai dit ‘Camille’ pour passer outre……
D’ailleurs quand je disais (en demandant une dédicace, par exemple) que l’on pouvait m’appeler Marilyn ou Camille, sans hésitation à 99%, les personnes choisissaient Camille….donc j’ai une tête de Camille et je trouve que tu as plus une tête d’Edmée que de Patricia 😊