Je vais tout gâcher mais tant pis

Une atteinte à l’intelligence et au bon goût, ce n’est rien d’autre. Un lavage de « cerveau » avec du savon à l’arôme de rose (ne parlons pas de vraie rose, non, un arôme synthétique qui pique le nez et les yeux…), une purge en bonne et due forme de tout ce qui pourrait ressembler au romantisme délicat, au sens du bon récit, au charme des choses se déroulant sous un autre rythme lors de ce fameux solstice que l’on viole à coups de sonnailles et feux de cheminées.

Je parle, bien entendu, de ces pénibles téléfilms de Noël où on nous fait la leçon en nous demandant de tomber non pas en enfance mais en imbécilité. Pour certains il est vrai qu’ils y retombent sans cesse, voire qu’ils n’en sont jamais sortis…

On a toujours la brillante femme d’affaires, envoyée par Belzébuth and Co qui vient pour avoir à bas prix la peau d’un charmant petit village – Dummies Heights – que la wifi n’atteint pas, et séduit on ne sait comment le seul célibataire encore en âge de procréer, au torse en tablette de chocolat, riche et sentant bon la cannelle, revenu aux valeurs essentielles de la vie en se goinfrant de gingerbread et jingle bells, et qui fait définitivement sa conquête en aidant Evelyn, la vache, à véler malgré la tempête de neige ; ou c’est la jeune femme ayant quitté dix ans plus tôt le lieu de son enfance, havre de paix, pour les fastes et tueries de la grande ville qui revient au chevet d’une tante malade à Hollow Hollow et y retrouve, parmi les sapins de Noël, boules, cup cakes et rouleaux à pâtisiserie, son amour de jeunesse – lié, pour mettre un peu de piment, à la garce locale qui ne se laisse pas faire sans un âpre combat – devenu athlétique et très séduisant quand il mordille un brin de paille ou croque dans un des célèbres gâteaux mauves et roses de sa tante Pixie.

La leçon est évidente : l’argent ne fait pas le bonheur. Bien mal acquis ne profite jamais. Rien de tel qu’un amour et une chaumière. Ce qui compte se trouve dans l’amour des siens.  Et le sapin, et l’eggnog, et les enfants qui chantent faux, et le gingerbread et le café de tante Pixie.

Je ne critique pas le message, mais la manière dont il est asséné. On en aurait la nausée. Et si on faisait « A Christmas in the country, le retour » ?

Ayant perdu son job prestigieux après être tombée amoureuse de la petite ville peinturlurée sous la neige et de son célibataire aux biscottos, la jeune Reneé (oui je sais… mais ça existe, Reneé !) est enfin devenue l’épouse du vétérinaire local, Bertie Biscottos, toujours impeccablement coiffé et musclé. Ses amies sont venues au mariage et personne n’a compris ce qu’elles disaient avec leur accent New Yorkais, elles ont donc fait tapisserie, et c’est assez bien comme ça car en dehors de Bertie, l’âge moyen des cavaliers variait entre 50 ans très usés par le grand air et 80 et quelques… Peu après la St Valentin, Bertie est redevenu ce qu’il était avant le chaos romantique de Noël : un vieux garçon coquet sentant la cannelle et le lifeboy, n’aimant que la tarte aux potirons et noix de maman, que Reneé n’est pas fichue de faire car elle refuse de pétrir la pâte avec ses ongles vernis (elle se fait envoyer le verni par sa very best friend Barbie, qui lui donne ainsi des nouvelles de Ken, son ex, lequel a eu une promotion et occupe un bureau au 15è étage avec vue sur l’Hudson…). Love Bundle, le veau, se promène partout avec un noeud de satin rose autour du cou et Reneé a protesté : Evelyn n’a pas de manières et crotte sur son petiot quand il tête, elle en a assez de laver et repasser le ruban nauséabond. Elle a pris goût au vin chaud qui lui fait oublier ses sous-vêtements de soldat dans la campagne de Russie et s’est habituée à rouler en pick-up truck pour se rendre à la ville voisine (5000 habitants, une métropole en comparaison de Dummies Heights) pour, en grimpant sur le réservoir d’eau près du terrain de foot, capter le réseau s’il n’y a pas de vent. Elle s’est abonnée à « Grandma kitchen’s secrets » et « Christian crosswords », et au catalogue de ventes par correspondance What the heck !

Et là… je n’en suis qu’à trois mois de vie de l’amour né sous les auspices de Noël de Reneé et Bertie.

Par ailleurs, les choses ne sont pas plus riantes pour Mary-Jane à Hollow Hollow. Elle aussi s’est mariée avec Ron, son amour d’enfance, et une des demoiselles d’honneur a été violée par le maire juste après l’échange des alliances, ce qui a fait qu’elle n’a pu rendre sa robe de location, déchirée. Elle collectionne les maux dentaires qui ont vite suivi les nombreuses parties de marshmallows cramés au feu de bois dans la cheminée si rustique. Le dentiste ne vient à Hollow Hollow qu’une fois par mois s’il ne neige pas. Ron l’aime et la respecte trop pour oser la profaner et connaître bibliquement, mais le hic est qu’elle doit dès lors confesser des pensées très impures au pasteur qui bave de plus en plus. Mais lors d’un jour à marquer d’une punaise, alors qu’elle suivait Ron (en bottes crottées et foulard anti blizzard noué sous le menton) pour découvrir sa réserve à brins de paille au cœur de l’hiver, elle l’a surpris grimpant dans le fenil pour s’y ébattre avec la garce locale qu’ainsi elle a pu observer jusqu’à constater que la garce est un gars. S’en ouvrant en pleurs à Tante Pixie, qui lui a aimablement servi une tasse de café et un gingerbread, elle s’est entendu répondre que son devoir d’épouse était de chrétiennement soutenir son mari et de ne pas lui retirer son amour. De remercier Dieu et tous ses anges d’être dispensée du devoir conjugal et de porter des enfants, tâches oh combien fatigantes et ingrates. Sur ce, la tante Pixie l’a encouragée à s’exercer à faire de jolis dessins avec le glaçage des gingerbreads à côté d’elle, lui offrant pour la distraire, de l’inscrire à la chorale de la paroisse.

J’ai tout saboté, vraiment ?

J’en suis ravie.

Wake up, people !

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59 réflexions sur “Je vais tout gâcher mais tant pis

  1. Je ne regarde pas ces téléfilms, dont tu as résumé le synopsis avec humour. Je préféré la musique ! 🙂

  2. Dédé dit :

    OHHHHH! mais non! J’adore les téléfilms de Noël. :-))
    Je suis en extase, depuis le 2 novembre, à me vautrer devant M6 et TF1 tous les après-midi. Je me gave de pop-corn, emmitouflée dans un plaid moelleux, un paquet de mouchoirs sous la main. Je suis la plus heureuse de femmes et je rêve devant ces histoires d’amour pas du tout niaises et qui sentent bon les biscuits de Noël. Tu viens donc de casser l’ambiance et franchement, je ne sais pas si je vais te pardonner.

  3. Je n’ouvre pratiquement plus la télé ou, très occasionnellement, pour revoir un bon film, pour une émission culturelle ( cela arrive), un concert ou « Secret d’histoire », ce qui m’occupe moins que la lecture qui me déçoit rarement. Oui, ce monde est tellement décourageant. Nous en avons la preuve, non les preuves, à chaque instant.

    • Edmée dit :

      Je regarde plus la TV qu’il y a deux ou trois ans, et tout comme c’est venu ça repartira, je change souvent mes habitudes. Et ces « documentaires » ont lieu l’après-midi, alors que je repasse ou me livre à quelques occupations qui ne me fascinent pas, alors les aventures du rat des villes qui s’amourache du rat des champs me tiennent compagnie 🙂

  4. Dédé dit :

    Bon, comme il y a toujours un miracle de Noël, j’ai décidé de te pardonner. Viens avec moi sous le grand sapin pour chanter les cantiques de Noël avec toute la communauté du petit village perdu dans la neige et sans wifi.

  5. Dédé dit :

    :-)) Tu l’auras compris… je déteste ces niaiseries… Heureusement, il y a deux semaines, je suis tombée sur Superman et le beau Christopher Reeves. Bises alpines

  6. Carine-laure Desguin dit :

    Nous sommes dans une période très spéciale de l’année et les programmes répondent sans doute à la demande…J’ai toujours détesté ces téléfilms mais cependant je me pose cette question: N’est-ce pas un besoin chez certaines personnes de larmoyer devant de telles images? Et, au final, tout cela est lié aux humeurs ambiantes de cette période, je veux dire des humeurs à tendance dépressives, démoralisées. Amen.

    • Edmée dit :

      Les gens ont besoin parce qu’on le leur sert tous les ans, ce coktail de chants de Noël (je devenais folle avec Feliz Navidad de Trini Lopez qui hurlait hors de tous les magasins…) et de bonheur imposé, le rassemblement des famillles tout le monde il est beau tout le monde il est zentil… Mais le nombre de gens qui admettent détester tout ça est énorme, finalement 😀

  7. Philirlande dit :

    Jamais de films sur Noël ! Je mens, je regarde (presque) chaque année White Christmas avec Bing Crosby et Danny Kaye, c’est old fashioned mais gai et de saison

    • Edmée dit :

      Oh mais oui, les vieux films de Noël sont moins cuculs, tout comme celui avec James Stewart, A Wonderful Life, c’est charmant, on ne peut le nier…

  8. alainx dit :

    Malheureusement je n’ai jamais eu l’occasion de visionner ce genre de navet au beurre de cacahouètes. En revanche je ne suis pas contre les sardines chantilly.
    Il me reste comme consolant, les cantiques de Noël par les petits chanteurs à la croix de bois. Il faut dire que je… n’en ai pas fait partie… mais seulement de la chorale de mon école… en aube blanche… si tu veux je peux te rechanter le Messie de Haendel !
    Allez Louya ! Allez Louya ! Allez !
    Allez Louya ! Allez Louya ! Allez !

    • Edmée dit :

      Moi un de mes chants religieux préférés reste Il est né le divin enfant, je le trouvais très gai et primesautier, et je chantais à tue-tête avec mon petit missel bien ouvert… Alez, Louya, yes!!!

  9. jeanlouisgillessen dit :

    Tu m’as bien fait rire, Edmée ! Je vais dans le sens de la note de Carine-Laure (une fois n’est pas coutume) avec une nuance : la culture télévisuelle pour les clients tient par essence surtout dans les goûts du plus grand nombre (audience) mais, individuellement, nous sommes portés vers tel ou tel type de programme selon les affinés dès l’adolescence (voire l’enfance) en fonction de ce à quoi nos parents nous ont habitués à regarder. Je fais partie de ces privilégiés qui ont été « éduqués » avec mes frères et sœurs à divers programmes éclectiques de « bonne qualité ». Ainsi, je n’ai jamais regardé des feuilletons tels que Dallas, ou des soaps mayonnaise, ou des style « Plus belle la vie » de l’époque : je ne suis donc pas du tout attiré par ces styles, ni n’accroche aucunement à aucun si d’aventure je tombe dessus par hasard. Idem pour le choix des films, ou celui des séries. (j’en regarde plusieurs pourtant, détecte vite celles qui valent la peine selon les critères que j’ai développé au cours de ma jeunesse). Mais je ne peux supporter les tas de niaiseries citées, ne peux ressentir quelque émotion. Alors oui, comme dit Carine-Laure, certaines personnes peuvent y trouver quelque intérêt, … cela dépend de leur culture inspirée dans l’enfance et adolescence. Amen (bis).

    • Edmée dit :

      Oui bien sûr. J’avoue avoir regardé Daaaaallas, ton univers impitoya-able car à l’époque j’avais congé les après-midi et c’était une occupation qui s’apparentait au « farniente ». En plus ces gens étaient tous si méchants et c’était très nouveau dans notre culture, j’étais sidérée. Mais je ne regarde pas de séries, feuilletons etc non plus. Ceci, c’est le mauvais temps qui me tient plus chez moi et bien que j’échappe un maximum, je vois des dix minutes par ci et dix autres par là, car inutile de dire que je ne suis pas captivée par le passionnant suspens… 😀

  10. angedra dit :

    Sincèrement, je trouve que ces films sont comme les romans de gare, toujours calqués sur la même trame et dès les premières séquences la fin heureuse s’y profile…
    J’en ai regardé absolument sans honte est-ce par manque de culture ! Suis-je moins bien éduquée et non une privilégiée ! Ou bien simplement suis-je issue d’une famille où les beaux sentiments étaient à l’honneur, l’amour notre moteur, ce qui n’empêchait nullement la culture d’y prendre sa place.
    Oui, pas de suspens ni autre sujet que glorifier les simples sentiments d’amitié, d’amour de la famille…
    Pourtant n’est-ce pas ce à quoi tout le monde aspire ? Aimer, être aimé, avoir une famille aimante et heureuse……
    Pour se laisser entraîner dans ces histoires il suffit simplement d’aimer rêver, préférer regarder le temps d’une heure un joli message et croire que l’amour peut tout . N’est-ce pas un peu ce que l’on nous dit chaque jour… les citadins retournent à la campagne, chacun veut son potager bio, le télé-travail pour profiter de sa famille, etc etc
    Je connais des personnes très diplômées qui regardent en replay « les feux de l’amour » le WE !! Oui, tout est tellement irréel, coiffure et maquillage parfaits jours et nuit, un simple quidam devient millionnaire … Trop extraordinaire pour être vrai ! Mais ce n’est qu’un petit grain de folie, de magie… que certains savent utiliser.
    Ceci dit, je comprends très bien que ces niaiseries puissent plaire ou déplaire.

    • Edmée dit :

      Oh mais tu as raison, moi je « regarde » les Feux de l’amour parce que c’est à midi et que c’est alors que je mange. Je suis seule et n’aime pas manger en face de rien, d’avoir fini de mastiquer en deux minutes, aussi Victor et ses turpitudes irréalistes me tient compagnie. Je n’aime pas, et quand je rate trente épisodes d’un coup ça m’est égal, mais voilà… c’en est à un point où c’est tellement bête que c’est amusant de voir jusqu’où ça va 🙂

  11. Biche * dit :

    Bonjour Edmée, vous avez omis de parler des déboires du concessionaire du pick-up truck de Renée ! 🙂
    Le soir de Noël, cet homme, arpentant les routes de France pour affaires a tenté de semer les gendarmes à 240 km/h… et est tombé en panne d’essence
    Les faits se sont déroulés le 30 novembre sur l’A7. L’homme, âgé de 32 ans, est patron d’un garage dans la localité de Hihglow village texas USA.
    La presse locale française relate :
    Il est 22 h 30, samedi 30 novembre, lorsque les gendarmes tentent d’intercepter un véhicule lancé à 206 km/h sur l’autoroute A7, au niveau du Pont-de-l’Isère, dans la Drôme. Mais le conducteur d’une grosse cylindrée au moteur trafiqué ne le voit pas de cet œil, comme le relate le Dauphiné Libéré.
    60 kilomètres de cavale…
    L’homme choisit la fuite. Il accélère et atteint les 240 km/h. Il est repéré 60 kilomètres plus loin, toujours à une vitesse démesurée. Finalement, il sera retrouvé par les forces de l’ordre sur la bande d’arrêt d’urgence. En cause : une panne d’essence.

    À leur arrivée, les gendarmes découvrent deux hommes assis sur la banquette arrière. Ces derniers assurent que le chauffeur et le passager avant se sont enfuis sans eux. Mais les militaires ne se laissent pas avoir.
    Mercredi 4 décembre, les investigations des gendarmes ont établi le rôle de chacun. Âgé de 32 ans, le conducteur, patron d’un garage à Highlow Village Texas USA, a été placé en garde à vue pour trois délits : grand excès de vitesse en récidive, refus d’obtempérer aggravé de la mise en danger d’autrui et transformation d’un véhicule portant atteinte au dispositif anti-pollution.

    Son permis lui a été retiré, ainsi que sa voiture. Il devra répondre de ses actes devant la justice française en juin 2020.

    Renée ne se serait jamais douté de ceci. Elle s’empressa de prévenir ses amies et voisines ! Un sujet de conversation idéal pour le thé à la cannelle du vendredi en jouant au rami. 😉
    ————————————————————–
    Ce matin, on m’a fait la lecture de ce fait divers d’hiver et franchement j’ai ri ! Et je me suis exclamée : une telle scène dans un film ne serait pas crédible ! Et pourtant la « vraie » vie, c’es souvent pire qu’un scénario de film !

    • Edmée dit :

      Oh merci de me raconter cette histoire dans laquelle, en plus, Reneé est mêlée de près… Incroyable. AUx USA on lui aurait tiré dans les roues au minimum, et une balle perdue se perd si vite au Texas. 🙂

  12. grandlangue dit :

    Les téléfilms de Noël, les films pour enfants, les musiques omniprésentes dans les magasins et sur la rue, tout comme les décorations, ça ressemble à des odeurs qui redonnent vie à des souvenirs déformés remontant à une époque que nous n’avons peut-être même pas vécue.

    Bien souvent, une nostalgie irraisonnée s’installe, quoi qu’on en dise. Je n’ai jamais aimé les grandes fêtes familiales et je ne vois plus grand monde.

    Malgré tout, je ne pourrais éviter une soirée avec mes enfants et ma mère en fin d’année. Je ne peux m’empêcher d’acheter quelques cadeaux et de préparer des victuailles particulières.

    J’accepte donc tous ces décors de pacotille, ces Père-Noël de centres commerciaux, ces musiques identifiables à cette période de l’année, les échanges de cadeaux et autres coutumes souvent loufoques. Ma participation est minimaliste et mes dépenses limitées mais j’avoue que pendant ce congé si ben mérité, il peut m’arriver de regarder un de ces films auquel vous faites allusion.

    • Edmée dit :

      Je suis moi aussi, malgré moi, entrainée dans la tourmente cadeaux et tentations dans les verres et les assiettes. Je n’ai presque jamais fêté Noël en famille, parce que j’ai souvent habité loin des miens et donc le souvenir des Noëls familiaux ne m’habite pas vraiment. Et bien entendu, à moi aussi il m’arrive de regarder ces films stupides, très distraitement et souvent agacée, mais en cette période si on veut se poser un peu devant le téléviseur, le choix n’est pas vaste 🙂

  13. gazou dit :

    Je ne suis pas très télé, je ne la regarde que si l’émission me paraît attirante …et si je ne suis pas trop fatiguée…Les séries, les feuilletons m’ennuient, je préfère lire…Mais je ne critique pas ceux qui aiment

    • Edmée dit :

      Oh moi ça va par périodes plutôt longues, j’ai de longues parenthèses lecture uniquement, suivies de longues périodes écriture, promenades, et.. « rien », ce qui inclut souvent la TV, qui pour moi est en général une occupation « rien » 🙂 Et il m’est arrivé, dans des moments très durs il y a longtemps, de n’aller au cinéma que pour voir des films dans le genre de ceux que je viens de mettre en évidence ici, improbables, mal fichus, mais qui finissaient bien. J’avais besoin de me souvenir que c’était peut-être possible malgré tout 😀

  14. Xoulec dit :

    Alors moi, j’avoue que si des circonstances très exceptionnelles sont réunies, à savoir :
    – si je n’ai rien, mais rien à faire
    – si j’ai besoin d’une petite sieste
    – si le poêle ronronne calmement
    – si dehors, il fait un temps de chien
    – si le canapé me tend les bras, alors, je pourrais me laisser tenter de plonger dans les bras de Morphée en regardant d’un œil endormi une niaiserie de Noël. Mais je n’en suis pas sûr du tout ! Je crois qu’il faudrait que l’on me paie, et encore ! 🙂

    • Edmée dit :

      Je t’avoue pourtant que je cède (sans enthousiasme) parce que c’est une façon de « ne rien faire » à disposition, mais j’aime quand même mieux un autre thème que ces niaiseries de cartes postales. 😀

  15. charef dit :

    L’avantage qu’on a pour les programmes TV c’est qu’on peut zapper. Pour beaucoup c’est comme un conte qui leur permet de s’évader. Ils passent en boucle l’histoire qui se termine bien. Matraquage médiatique pour ne pas se réveiller et croire au Père Noel.
    Bonne fin de soirée Edmée..

    • Edmée dit :

      Tout le monde a besoin de rêve parfois, même si on sait que c’est « bidon ». Rien de mal à ça. Le tout c’est de ne pas penser que ce soit du domaine du possible, pas plus que Peter Pan ou Moby Dick…
      Bon week end, Charef

  16. celestine dit :

    Un bon petit navet de temps en temps …pourquoi pas si c’est du «  feel good » au coin du feu avec tasse de thé pendant que la tempête fait rage…mais j’avoue que je préfère carrément choisir un film qui me plaira, sur Netflix par exemple, plutôt que de subir une niaiserie imposée …
    En tout cas ton «  synopsis » imaginaire est à mourir de rire !
    Grazie Bella !
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

    • Edmée dit :

      Voilà, je voulais juste m’amuser avec la suite de ces contes niais. Je n’ai pas Netflix, tu vois, et s’il y a un bon film poméridien sur Arte, inutile de te dire que je préfère, mais bon… c’est une façon de ne « rien faire », en tout cas rien d’intelligent mais ça détend et ça ne mange pas de pain…
      Baci sorellita

  17. SBP dit :

    Rien ne vaut, en période de Noël, un bon péplum des familles avec un Charlton Heston tout en barbe et bâton de patriarche, ou encore Yul Brynner en Salomon et Gina Lollobrigida en Reine de Saba, très fifties !
    Du technicolor plein les yeux, des costumes et du maquillage de carnaval, des aventures, de l’amour, de la culture et de l’édification des âmes… 🙂 Au moins, c’est drôle, divertissant et ça nous replonge dans nos Noëls d’antan…

    • Edmée dit :

      C’est vrai qu’on avait un autre choix, et si c’était peu scrupuleux sur la véracité des costumes et époques et très censuré (puritanisme oblige) on y voyait des choses grandioses, et affriolantes comme en effet Gina et sa danse des 7 voiles, c’était quand même plus esthétique que ces gugusses à biscottos et christmas carols à tue-tête 😀

  18. Adrienne dit :

    j’adore! j’ai bien ri 🙂
    merci Edmée, vraiment!

  19. Nadezda dit :

    Je me suis amusée en te lisant.
    A la maison pas de télévision depuis très longtemps mais avant j’ai regardé des films de Noël , je ne me rappelle plus lesquels 🙂

    • Edmée dit :

      Pareil pour chez nous et en effet on allait voir des films de Noël, souvent les mêmes, mais je dois dire que s’ils étaient très fleur bleue aussi, la qualité était nettement meilleure 🙂

  20. epalobe dit :

    Coucou Edmée , pour les chants , Noêl nouvelet est frais aussi je trouve et d’autres que je n’ai plus là en tête ,chansons anciennes et enfantines ; c’est connu , il n’y a plus grand-chose à la télé parfois une où l’autre série sur netf…sans horreur stupide , se déroulant dans des lieux magnifiques , montagnes , rivières , lacs, bien filmés ; bisous de Noêl

    • Edmée dit :

      🙂 On trouve parfois, et finalement c’est une surprise, un bon film qui s’est perdu dans les mauvais… Je n’ai pas Netf… mais j’aime assez Arte, souvent du moins… Bons préparatifs et pas de gingerbread, hein!

  21. Marie Gillet dit :

    Je ne regarde jamais ces téléfilms dont vous parlez avec autant d’humour !
    BONHEUR DU JOUR (http://bonheurdujour.blogspirit.com)

  22. Tania dit :

    Ha ha ha, bien vu ! Merci, Edmée.

  23. emma dit :

    absolument épatant , quelle verve et quel esprit, Edmée ! tellement chouette qu’on pourrait faire une comédie musicale de tes scénarios, avec comme générique … https://www.dailymotion.com/video/x32tyl
    Heureusement que tu n’as pas dit qu »IL » n’existe pas, je me demande si j’aurais supporté…
    mais, quand même, n’a-t-on pas besoin de sucreries, de nunucheries, de guirlandes et d’eau de rose en ces temps où la collapsologie règne en maitre ?
    et n’est- ce pas plus plaisant que les corps de prostituées atrocement mutilées qui inondent les téléfilms servis en prime time à nos chères têtes blondes ?
    et voilà que tu confesses ton péché mignon, à savoir ton addiction aux feux de l’amour, où depuis 120 ans Victor et sa progéniture permanentée à la génétique foisonnante, jouent aux chaises musicales des coucheries glamour ? Allons, Edmée, tu te fais du mal, est ce bien raisonnable ?

    • Edmée dit :

      Heureusement, les feux de l’amour ne sont que des feux de 20 minutes pendant lesquels je vais et viens 🙂 Mais j’avoue que je mange en face de Victor et ses turpitudes et que c’est un émerveillement : que vont-ils encore trouver? Quand la si gentille machin-chose va-t-elle de nouveau être psychotique et voler le mari de cette cruche de trucmuche? 😀

    • Edmée dit :

      Et merci pour le générique, qui est quand même trop beau, non?

  24. Pivoine dit :

    Ah… j’ai bien ri…
    J’ai toujours l’impression que c’est la même actrice (blonde et bouclée, riche ou moins riche),
    Elle a toujours le même manteau rouge…
    Noël lui rappelle immanquablement son père disparu,
    L’homme est veuf ou a été plaqué,
    On boit beaucoup de café,
    On allume un sapin,
    On achète un sapin,
    Quoi encore ?
    Il y a des tempêtes de neige et il neige le 24 au soir…
    Il y a aussi des scènes de noël dans Carol…
    Et dans « Maman, j’ai raté l’avion » 😉

    • Edmée dit :

      Dans Carol, ça a de la classe 🙂 Mais tu as raison, on ne coupe pas à la tempête de neige, la choix du sapin (et tout le monde veut « le plus beau »), la pâtisserie genre Barbie joue à la marchande, les vieilles dames et vieux messieurs angéliques avec des dentiers flambant neuf…

  25. oth67 dit :

    Cela fait quand même du bien de regarder des téléfilms de Noël même si les fins sont connues ! Après, il y en a des bons et il y a les autres…

    • Edmée dit :

      Mais oui, et les comiques apportent aussi un peu de détente… Je parle des « cousus de fil blanc », interrprétés par des comédiens médiocrissimes, dans des décors kitsh, avec un scenario qu’on aurait pu concevoir à la maternelle 🙂

  26. Françoise dit :

    Tu as peut-être tout saboté, Edmée, mais qu’est-ce que tu m’as fait rire ! Et pour cela, merci ! 🙂

  27. La Baladine dit :

    J’ai bien ri! Tu devrais essayer de te dégoter, si tu ne l’as pas déjà vu, la série « Shameless »… Destroy et cynique à souhait, et fichtrement jouissif!
    Sinon, dans les films de Noël, je sauve « Love actually »… Pour la danse du premier ministre Hugh Grant, les balbutiements de Colin Firth en portugais, les larmes d’Emma Thompson sur Joni Mitchell, et le cynisme épatant de Bill Nighy 😉

  28. malyloup dit :

    que j’ai ri!!! merciiii! et cela même si j’ADORE les téléfilms de noyel! je m’en gave pour oublier tout ce qui m’entoure ‘en vrai’ et que je déteste pendant cette période! c’est un excellent dérivatif 😉 🙂

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