To be sick, or not ?

Ecrit pour Pulp.com le 4 mai 2009

 

That’s the question.

Dans ce pays si riche et fier de l’être, c’est même une importante question. Si vous êtes assez pauvre, ou très riche, vous pouvez la passer et retourner à Desperate Housewives. Et être malade autant qu’il vous plaira. Remarquez que pour être assez pauvre, il faut être en dessous du seuil de pauvreté, et je pense qu’il n’a pas été revu depuis les années ’60. Vous êtes donc très probablement malade aussi.

Mais si vous faites partie de la multitude des gens qui travaillent pour vivre (et faire vivre les deux autres groupes) vous vous la poserez souvent. Car il y a quelque chose de pourri dans le royaume de l’Oncle Sam. (Ou de l’Oncle Tom ???) La couverture assurance-santé s’obtient de deux façons : vous vous assurez tout seul et s’est si cher que vous dites adieu à tout le reste. Vous ne vivez plus que pour payer cette assurance. Ou votre patron a une assurance-groupe et participe à la cotisation. C’est alors un bon patron, un excellent patron, un patron dont on baise les mains et vénère le nom, car ce n’est pas du tout obligatoire, et naturellement, la plupart des « petits boulots » n’ont jamais cette chance, comme le personnel de restaurant, les coiffeuses, pompistes, mécaniciens etc…

Si votre patron – votre saint patron, devrais-je dire – participe, votre conjoint et vos enfants peuvent être inclus, pour une cotisation plus élevée bien entendu. Les plans varient à l’infini et la franchise est plus ou moins importante selon ce que vous payez par mois. Chaque plan a sa liste de médecins, et il arrive donc souvent qu’il faille changer de médecin en changeant d’employeur.

Lorsqu’on perd son emploi, on perd sa couverture santé le même mois. Il faut donc trouver un nouvel emploi le plus rapidement possible, avant que l’encre du tampon d’inscription au chômage n’ait séché, d’autant qu’en général, ce n’est qu’au bout de six mois de bons et loyaux services qu’un nouveau plan d’assurance est offert. Et ne pas être couvert entre deux boulots est plus risqué que la roulette russe : si une maladie importante se déclare pendant l’intervalle, aucune assurance ne voudra plus vous assurer : quoi, quelqu’un qui va nous coûter de l’argent ? Pas question !

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