Vacances italiennes… (un peu romaines aussi!)

Moricci - Ponte Vecchio et Arno à Florence

Moricci – Ponte Vecchio et Arno à Florence

J’avais 18 ans ! Voyage scolaire avec les bonnes sœurs de l’école ! Milan, Florence, Assise et Rome ! Audience avec le Pape ! En avant ! Train couchette, le wagon retentissant de gloussements et de rires, nos valises encore préparées par des mamans qui avaient le sens du pratique alors que nous aurions aimé être éblouissantes, nous. Nous avions des sous-vêtements d’une pudeur rassurante, des collants, de bons pulls pour s’il faisait froid, une bouteille de shampoing Dop Tonic, la belle trousse de toilette de maman fais bien attention de ne pas mettre du dentifrice sur le cuir, du cirage pour que nos pieds reluisent devant le Pape, et un peu d’argent de poche.

 
Nous n’étions que trois de ma classe – section illustration – à y aller : mon amie J***  et A*** qui, en cette fin des sixties, portait un chignon à boucles parsemé de fleurettes de tissu et avait les paupières d’un bleu outre-mer sorti de la palette d’un peintre fou. Et surtout… elle aurait eu besoin qu’on lui enseigne, outre les arts du maquillage et de la coiffure sous Louis XVI ceux de la fraicheur car elle ne sentait pas bon, la pauvre. Les sœurs nous ont annoncé que comme nous étions amies… nous partagerions une chambre à trois. Complot immédiat entre J*** et moi : nous dormirons près de la fenêtre pour avoir un peu d’air pur…

 
Pierina, une amie de classe, jolie Italienne rieuse qui hélas ne pouvait venir nous avait recommandé de contacter son cousin Remo à Rome, qui était très beau et nanti d’yeux verts inoubliables qu’elle n’avait en effet pas oubliés. Et moi j’avais rencontré un an plus tôt en Yougoslavie Bruno, un Florentin que j’avais donc promis de contacter. Il était très beau,  Bruno, un Sammy Frey pimpant, et très gay. Mais charmant. Il me rendit très fière en téléphonant à la pensione dès notre arrivée : on m’a hélée dans la salle à manger et j’ai pu la traverser d’un air indifférent tandis que toutes les autres se demandaient jalousement qui donc je connaissais déjà à Florence. « Oh, c’est Bruno, un copain » ai-je dit nonchalamment.  Rendez-vous fut pris pour le soir-même. Bruno nous promènerait, J*** et moi, dans les rues illuminées et animées de la ville. A*** avait peur (ouf, on avait eu peur aussi !) et ne voulait pas sortir le soir dans des lieux inconnues avec un inconnu. J*** et moi avions bien pris soin de ne pas la rassurer. La sœur m’a demandé si en toute conscience je pouvais lui assurer que ma mère aurait été d’accord, ce que j’ai pu affirmer avec la plus belle conviction d’autant qu’elle connaissait Bruno qu’elle surnommait Bruna… Oui, oui et oui, elle aurait été d’accord. Notre chère soeur tint à rencontrer cet homme de confiance et lui fit bien comprendre qu’il s’engageait sur l’honneur à nous ramener saines, sauves et contentes pour 22 heures pile-tapantes-in punto. Et donc Bruno nous promena fièrement bras-dessus-bras-dessous, une de chaque côté de son élégante silhouette, le long du Ponte Vecchio. Il nous montra le niveau que l’Arno avait atteint lors de la terrible crue de 1966, dont on voyait encore clairement la ligne sur certains murs. Puis il nous offrit un capuccino à une terrasse bruyante et pleine du va et vient de l’Italie. Et à 22 heures il nous rendit à la brave sœur qui se félicita de sa confiance et nous confia, à J*** et moi, son sentiment : c’était un jeune homme très bien, ce Bruno ! Et bien beau…

 
Naturellement, on peut imaginer l’émoi que provoquait une cargaison de filles caquetant en rang, avec des religieuses vigilantes en avant et arrière garde dont le regard balayait les parages comme des gardes du corps armés de grenades. Et qu’on se souvienne que 18 ans d’alors, c’était 13 maintenant. Dans les jardins Boboli nous avons été approchées par deux marins qui nous ont demandé dans quel hôtel nous étions ainsi que nos noms pour nous appeler. Un peu démunies face aux garçons mais bien habituées aux blagues et à éviter les ennuis, nous leur avons dit nous appeler Josefa et Adolfa. Et avons ri comme des idiotes lorsque le soir des cris passionnés ont tenu tout le monde éveillé – et énervé – dans la rue: Joseeeefaaaaa ! Adolfaaaaaaaa !

 

 

Et nos rires ont  repris de plus belle lorsqu’au petit déjeuner une des bonnes sœurs nous a dit, excédée, que ces Italiennes étaient de sacrées coureuses, qu’on en avait appelé deux sous les fenêtres pendant des heures ! Nous étions très fières !

 
On nous avait mises en garde contre le monstre de Florence. Il pouvait être partout. Ne jamais sortir seules. On ne savait à quoi il ressemblait. Il pouvait être le boulanger, le chauffeur de taxi, le guide touristique. Le serveur de la petite pensione où nous étions, nous voyant glousser tout le temps commença à interpréter notre bonne humeur excessive comme un hommage à sa prestance, et ça n’a pas raté : J*** l’a un jour surpris qui attendait sa sortie des toilettes sur le palier, et a poussé un hurlement si strident que les vitraux de Santa Maria Novella ont dû se fêler. Les portes de toutes les chambres se sont ouvertes, à tous les étages on s’inquiétait du drame qui venait d’arriver, et le serveur a foncé dans son réduit pour y jouer les innocents.

 
Nous avons laissé le monstre de Florence dans sa Toscane natale et sommes parties pour Rome. J’ai donc appelé le beau Remo aux splendides yeux verts. En bon Italien il me demande « à combien de copines êtes-vous ? » Oh, il y avait bien A*** mais ciel… on tournait de l’œil quand elle remuait les bras et donc je dis « deux ». Et lui explique que notre chambre était… au rez-de-chaussée de l’hôtel. Nous convenons qu’il viendra faire connaissance à la fenêtre à une certaine heure, et J*** et moi attendons, accoudées au soleil comme des commères de village. Remo n’a pas envie de s’avancer pour une vraie sortie si nous avons de la moustache et des dents de gremlins.  Nous au moins nous avons un avantage : nous savons qu’il a de magnifiques yeux verts. Deux garçons arrivent, pom pom  pom… Aucun n’a les yeux verts mais nous voyant à la fenêtre comme des pipelettes le premier nous dit d’une vois hésitante qu’il est Remo. Je réponds avec un peu de reproche que Pierina nous a affirmé que ses yeux étaient verts et il sourit : il ne les porte que le dimanche. La glace est rompue et il nous présente son copain Alberto.

 

Nous papotons et sourions, et je suppose que par signes discrets ils tiennent toute une autre conversation muette entre eux. « Qu’est-ce que tu en dis ? On les invite ? » « Mah ! Elles ne sont pas trop moches mais fagotées comme des filles du nord… on ne peut pas les sortir dans nos coins habituels ! » « Bien vu ! On va les inviter chez moi, mamma sera contente de recevoir les amies de Pierina, ça fait bonnes manières » « Bonne idée ! Comme ça on ne nous verra pas avec elles mais on pourra sans doute les embrasser sur le chemin du retour… »

 
Pendant ce double dialogue, le muet et le parlant, ils ont aperçu le chignon à boucles truffé de fleurs d’A*** , laquelle se déplaçait en papillonnant de ses paupières outre-mer et ont dit, ravis « aaaaaaah ! mais vous être trois !!!! » et J*** et moi, déjà de connivence sur ce délicat sujet, avons affirmé qu’A*** n’aimait pas sortir, ni le vin, ni les pâtes, ni la pizza, ni la grappa. Ce qui était vrai sauf que ce soir-là elle avait envie de nous accompagner. On lui a donc décrit une soirée terrifiante avec un tas d’invités, un anniversaire où ce serait pizza à gogo et qu’on ne pouvait pas refuser la grappa dans une famille italienne. « Mais qu’est-ce que je vais faire pendant que vous êtes parties ? » et J*** lui a suggéré (authentique !) « Tu pourrais prendre un bain ? » Car jamais elle ne s’est lavée, ni démaquillée (elle remettait une couche sur ce qui avait fondu dans l’oreiller la nuit) et jamais elle ne coiffait ses cheveux : elle dormait avec un filet et se grattait la tête avec un crayon ! Je me demande  combien d’années elle a survécu…

 
Encore une fois la sœur nous a demandé si nos mamans nous laisseraient sortir avec ces jeunes-gens (là, on n’était pas sûres du tout !) mais de savoir qu’un des deux était le cousin de notre compagne de classe Pierina donnait à la chose un aspect rassurant. Nous sommes allées chez les parents de Remo où nous n’avons pratiquement rien compris à ce qui se passait. Tout le monde parlait, riait, buvait, nous interrogeait et mangeait en même temps. Je parlais l’italien à condition de prendre mon temps et le comprenais si on n’utilisait pas plus de dix mots en suivant. Là… je me contentais de rire et surtout de parler avec J*** dont j’étais l’interprète de ce que je comprenais malgré tout. La grappa coulait à flots et nous étions de très bonne humeur. Il y a un dieu bienveillant pour les jeunes pas trop mal intentionnés car Remo et Alberto étaient très  imbibés mais nous ont reconduites en voiture avec la bénédiction des parents… Comme nous étions presque à l’heure limite accordée par notre chère sœur, nous avons même été épargnées de l’arrêt baisers…

 
Une bonne soirée, il faut le dire. Ce qui est comique malgré tout, et révélateur de l’époque est que Remo se sentait presque « engagé » avec J*** car elle est celle qu’il lorgnait à table, et Alberto se voyait uni à moi par un lien spécial pour la même raison – encore qu’il n’avait pas eu le choix. Ils nous ont demandé s’ils pourraient nous écrire, et l’ont fait. C’étaient de gentils garçons romantiques, et nous étions bien naïves aussi. Et nous avons répondu. Lorsque Pierina est allée à Rome voir son cousin aux yeux pas verts, elle a eu un flirt avec Alberto qui m’a écrit en me suppliant de le pardonner et de comprendre, mais qu’il l’aimait, sa Pierina. Je n’ai eu aucun mal à être très magnanime. Et de toute façon… il s’est marié l’année suivante avec une touriste allemande qu’il avait approchée d’un peu près et… mise enceinte !

 
Rien à faire, rien ne vaut l’attrait de l’interdit pour faire d’un voyage scolaire un voyage inoubliable. Et dans la mêlée… j’ai été éblouie par ce musée infini qu’est l’Italie.

 
Et puis je dois dire que nous appréciions toutes d’être perçues comme des beautés ravageuses. Les compliments, coups de sifflets et de klaxons fusaient. On nous demandait des rendez-vous partout et nous gloussions comme des cruches, bien peu habituées à ce succès fulgurant. On essayait des chaussures et devait refuser un rendez-vous avec le vendeur. On demandait par où aller quelque part et on voulait nous y accompagner comme de faibles petites choses ravissantes. Même les églises que nous visitions n’étaient pas terre sainte, on nous suivait de derrière les piliers, cachés derrière les baptistères ou tombeaux.

 
Et c’était très amusant !

36 réflexions sur “Vacances italiennes… (un peu romaines aussi!)

  1. gazou dit :

    Ah ! comme je l’imagine bien ce voyage….

  2. Damien dit :

    Saperlipopette, tu les faisais tous tomber, les beaux bruns!

    • Edmée dit :

      Pas vraiment… nous faisions nos armes et eux aussi sans doute! Mais c’était l’ingénuité de la jeunesse. Avec nos uniformes je ne pense pas que nous étions vraiment attirantes! 🙂

  3. fred dit :

    Mais je suis sur que les compliments et les coups de klaxons continuent à fuser!

    • Edmée dit :

      Euuuuuh…. non 🙂 Je ne sus pas certaine que ça me plairait autant, d’ailleurs! (La semaine dernière je n’ai toujours pas su laisser de com chez toi… Je vais de nouveau essayer 😦 )

  4. Pôôôôvre…A***…j’en ai connu une aussi. Tu m’as bien faire rire !
    🙂 😉
    Bisous

  5. Edmée dit :

    Aaaaaah! Non, la mienne tenait beaucoup à son chignon de Pompadour…

  6. Les premiers voyages loin des parents laissent toujours de bons souvenirs….lol : premiers pas d’indépendance, de liberté, premiers amours, etc. Et tu l’as très bien écrit, comme d’habitude, avec humour. Bon week-end Edmée.

  7. Pâques dit :

    Ah! Je me suis bien amusée en te lisant, j’avais l’impression d’y être aussi ( mais pas celle au chignon!). 🙂
    Je ne souviens plus du pape à cette époque, c’était encore Pie xii ?

    • Edmée dit :

      Non, c’était Paul VI et il était malade, finalement on ne l’a pas vu, au désespoir des nonnettes et notre grande joie car du coup on a eu droit à une après-midi shopping!!!! 🙂

  8. Celestine dit :

    Ta copine et toi, vous aviez trouvé un faire-valoir extraordinaire en la personne de A*****
    Le portrait horrible que tu fais de ses habitudes non hygiéniques est absolument terrifiant! En revanche, quelle excitation dans cette découverte de la séduction à l’italienne.
    J’ai biché, ma biche!
    Avec le physique que tu te payais, je gage que plus d’un devait bicher aussi…

    • Edmée dit :

      Pauvre A***… C’était effroyable. Dans ma classe il y en avait une autre qui n’enlevait son rimmel qu’une fois par semaine, elle aimait le « flou » quand tout avait coulé et lui donnait un oeil au beurre noir….:-)

      Les braves garçons draguaient sans discrimination, tu sais… eux aussi faisaient leurs dents de lait et s’exerçaient pour « plus tard »… Alberto lui, n’a pas appris grand chose puisqu’il s’est marié en vitesse 🙂

  9. JMB dit :

    Et finalement c’était qui le pape à l’époque 😉 ? MDR
    Le Dop tonic je me souviens, les belles italiennes aussi du côté de Turin. En 66 je sortais en pantalon « twist » à pattes d’ef et chemise à col mao…T’avais intérêt a frotter le col tous les soirs ! Et je te raconte pas la dégaine 🙄 . Par contre si les petites ritales aimaient bien, fallait pas trop se montrer aux grands frères ou courir très vite 😯
    De bons souvenirs aussi en Italie.
    Bizzzzzz

  10. éric dit :

    Un nouvelle sensible tranche de vie, façon (j’imagine car je ne le les pas lues) Mémoires d’une jeune fille rangée. Ou comment les filles du Nord font des ravages au Sud…

    • Edmée dit :

      Je prends beaucoup de plaisir à retrouver ces souvenirs car ça semble d’un autre temps et pourtant…. je suis encore – bien – là! Et pas encore gâteuse 🙂

  11. claude danze dit :

    L’Italie, à cette époque, cela se méritait: il fallait partir vers 18 heures de Liège par la ligne de Rivage, Gouvy, Trois-Vierges…L’international partait vers 21h de Luxembourg. On arrivait à Milan vers 10 heures du matin. J’ai fait un peu le même voyage mais en solo à l’été 1973, mais sans places réservées, une partie du temps juché sur un tas de valises dans le couloir latéral avant de me retrouver à Bâle, dans un compartiment d’Italiennes sympa, qui ont bavardé en grignotant sans discontinuer jusqu’à l’aube… Ma première nuit blanche de ce voyage…
    J’admire toujours ta façon de narrer les petits faits anodins et de leur conférer, le temps de la lecture, l’importance qui fut la leur au moment même.

    • Edmée dit :

      C’est vrai! Je suis aussi allée à Milan en 1971 sans réserver de place… eh bien tout le voyage s’est passé debout dans le couloir, dans un chahut pas possible d’Italiennes qui riaient, gosses qui pleuraient, certains qui jouaient de la guitare, et les pitons di vino qui se vidaient… Je suis arrivée à Milan comme un fantôme qui aurait passé la nuit à picoler dans les tours d’un château brumeux 🙂

  12. colo dit :

    Que tu racontes bien…tous ces détails délicieux, si évocateurs!
    Merci pour ces rires, la semaine commence bien grâce à toi (et malgré la pluie-froid)

    • Edmée dit :

      Merci Colo! Ici soleil – pour l’instant – et froid – pour certainement plus longtemps. Un peu d’Italie ne fait pas de tort!

  13. On dirait que tout cela s’est passé hier tellement on retrouve de la fraîcheur dans ton récit! Tu avais pris des notes ou quoi? Oui! C’est une de ces braves bonnes soeurs dont tu pries l’âme chaque seconde qui te souffle ces jolies phrases…Ceci dit, depuis la lecture de ton texte, je me remémore mes voyages scolaires. Encore moins grâcieux que les tiens!

    • Edmée dit :

      Ben… comme tu le sais je suis dotée d’une mémoire assez intéressante et je me souviens comme d’hier par exemple des petits pains servis dans le jardin de la pensione à Rome! Et le serveur monstre de Florence! Et même de l’adresse d’Alberto, à qui pourtant je n’ai dû écrire que deux ou trois fois! 🙂 Mais je ne la donnerai pas, hé hé!

  14. Edmée dit :

    J’espère que depuis il est passé! Et reparti 😉

  15. jeanne dit :

    tu racontes et presque on y est
    l’italie les italiens la rue et les pizzas
    medrci pour ce bon moment

  16. Philippe D dit :

    Moi, à cet âge-là, je n’étais jamais allé plus loin que la mer du Nord.
    Ah oui! j’oubliais la Suisse avec la mutuelle à 14 ans qui fut mon seul voyage. Je me suis rattrapé depuis.
    Bonne fin de semaine.

  17. Florence dit :

    Coucou Edmée !
    J’aime tes vacances italiennes avec tes bonnes-soeurs et tes copines de classe ! Ah la fureur italienne ! Firenze, comme son nom l’indique est tout feu tout flamme et non comme les Français l’ont traduit en lui donnant un air floral ! Elles n’avaient pas peur les bonnes-soeurs de vous emmener en Italie, pays où les hommes ne pense qu’à « ça » ! Heureusement que vous étiez de bonnes petites bien sages ! Mais, tu vois, je suis sûre que les garçons auraient « sans honte » sortie votre copine puante ! Elle avait le genre de l’époque et ne faisait pas petite fille de province du nord, ils auraient passé au dessus de l’odeur !!!
    … Mais tu ne nous parles pas du Pape ? Il n’avait pas la fureur italienne lui ?…
    Gros bisous et … Arrivederci Roma !… Non… pardon… Edmée !
    Florence

    • Edmée dit :

      Le pape, on ne l’a pas vu car il était gravement malade… ce qui nous arrangeait car les soeurs nous ont dit que s’il ne pouvait pas nous recevoir on aurait l’après-midi libre!!! On a donc joyeusement échangé l’audience avec le pape avec un peu de shopping… 🙂

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