Quittés, quitteurs, trompés et trompeurs : même combat

Moi, on ne m’a jamais quitté/e… Ah bon ? Est-ce un tel privilège, et ensuite… est-ce si vrai que ça ? Car on peut quitter quelqu’un sans partir. On ne s’y intéresse plus, on se replie dans l’amertume ou on s’épanouit dans « sa vie » dont on ne sort que pour les apparences rassurantes. Ils sont toujours mariés. Ils sont toujours ensemble. Hum. Si mariés signifie unis par papiers, dettes, enfants et frousses diverses, en effet.

Au départ il y eut l’amour. Vrai, imité, imaginé, profond, juste assez pour harponner, ça va venir avec le temps, si c’est pas maintenant il sera trop tard et ça deviendra plus difficile, c’est la même loterie pour tous, ça durera ce que ça durera mais entretemps il y aura les enfants, le ciment bien connu. Etc…

Mariages groupés

Et tant de choses se passent pendant ce départ dans la vie et le mariage que bien malins ceux qui y voient clair. Tout en devenant un couple, on prend aussi la barre de sa nef de vie  – remplie d’échéances, de plan de carrière, d’un fils deux filles ou deux fils, de choses qu’on veut faire, de lieux qu’on veut voir. Tout va si vite et si fort que puisqu’on est là tous les deux et qu’on aime aller au cinéma le soir, inviter les couples d’amis qui ont des enfants jouant ensemble, choisir les destinations de rêve pour les vacances… on n’a pas le recul pour comprendre si les maux de tête permanents, la boulimie du travail, les insomnies, le changement de poids, d’humeur etc… sont dus à un héritage génétique indécent ou… à la nébuleuse conscience d’avoir fait, un jour, fausse route et de vouloir la quitter. Ou la rectifier.

Alors, que l’on trompe ou soit trompé, que l’on quitte ou soit quitté, le fait est qu’on n’est pas mal tout seul dans son mariage, il faut être deux pour être heureux ou malheureux. Et il appartient à chacun de faire face, à chaque couple d’accepter le signal, et de faire de nouveaux plans. Adaptation, changements, séparation – provisoire ou décisive –, concessions… Le mariage peut survivre et même « live happily ever after » si amour un jour il y eut, et que seules des erreurs d’aiguillage ont été faites.

La seule mauvaise formule est la geôle fermée d’une porte qui dit « Tu m’appartiens ». Elle est la preuve qu’amour il n’y eut jamais.

53 réflexions sur “Quittés, quitteurs, trompés et trompeurs : même combat

  1. claudecolson dit :

    Phrase très forte à laquelle on ne pense pas assez : on n’est pas mal tout seul dans son couple (j’adapte un peu.)

  2. Anne-Michele Hamesse dit :

    Toutes nos histoires apparaissent dans ton écriture, j’aime.

  3. Je suis d’accord, il faut être deux pour être heureux ou malheureux. Souvent je pense que l’on cherche à combler ses manques à soi dans la relation avec l’autre. Les bases ne sont pas souvent bonnes.

  4. sandrinelag dit :

    Tellement d’accord avec toi mais tu reconnaîtras que ces vérités sont difficiles à admettre lorsqu’on évoque le sujet. C’est toujours « la faute de l’autre »… On a beau être deux, si la chose capote, il y a toujours le méchant et la victime (ou la méchante et « le » victime). Rien n’y fait. S’en prendre aussi à soi-même demande probablement un degré d’évolution et de maturité au-dessus de la moyenne… 🙂

    • Edmée dit :

      Qui vient avec l’habitude, ha ha ha! Mais ici je termine en disant que tout n’est pas forcément fichu… si amour il y eut. Je le crois vraiment et je connais des cas. Mais hélas je connais bien plus des autres… qui se targuent d’être ensemble alors qu’ils sont chacun seul dans leur coeur et leur tête – même s’ils mangent ensemble 🙂 (Suis en train de me délecter de ton article Plonkitude 🙂 )

  5. Angedra dit :

    Tant de bon sens… Evidemment, dans certains couples personne ne quitte l’autre par une véritable séparation, mais pourtant combien sont séparés par des non dits, des « il est trop tard » et autres fausses raisons qui fait que l’on vit « à côté » l’un de l’autre sans jamais plus être ensemble !
    Je pense contrairement à toi que c’est plus souvent lorsque l’amour véritable était là dans le couple que la séparation se fait en quittant justement lorsque celui-ci s’est endormi, refusant de le voir se limiter au partage des repas et autres « festivités routinières ». C’est ainsi que je vois la meilleure raison de la séparation d’un couple.
    Alors que dans un couple qui a toujours vécu cahin caha sur des « raisons » matérielles… union, enfant, finances, retraite….pourquoi changer leurs habitudes. Ils préfèrent délimiter un peu plus chacun leurs territoires ….. chacun sa chambre, sa pièce à vivre avec quelques rencontres aux heures des repas, avec les amis, etc
    Toujours aussi agréable d’explorer tes chemins…

    • Edmée dit :

      Oh je te suis parfaitement. Un amour véritable qui s’est usé peut en effet conduire à une séparation « sage », refusant comme tu dis l’effondrement lamentable de certains couples. Et oui, tu as raison aussi quand tu dis que ce sont souvent les « mariages » médiocres qui s’enchainent et se contentent de la parodie à jamais.

      Mais aussi je pense que là où l’amour vrai a été l’origine du mariage, et là seulement, on peut se relever d’une infidélité ou d’un écart « suite à un mauvais aiguillage », et décider de mettre de l’ordre, chacun, dans son comportement. On pardonne réellement, on comprend, on en parle, et on décide que l’amour a encore un bon terreau pour produire de belles fleurs.

      Merci mille fois pour tes apports toujours subtils et intelligents!

  6. Armelle B. dit :

    Heureusement qu’aujourd’hui un divorce n’est plus une affaire d’état bien qu’il cause toujours pas mal de dégâts pour les enfants. Des couples parviennent néanmoins à trouver des compromis intelligents pour conserver un foyer vivable, d’autres préfèrent à juste titre une séparation. La vie actuelle, avec ses valeurs en déshérence, ne favorise guère les unions à long terme. C’est vrai. Tout est remis en cause de l’amour en général. Il flotte dans l’atmosphère le souci de ne point se refuser les plaisirs qui s’offrent, de céder aux tentations nombreuses et variées, alors que dire, que faire ? Moi-même et mes deux enfants avons divorcé en toute bonne conscience. L’avenir était totalement bouché… Rien n’est simple, certes. L’amour sera toujours une aventure à haut risque mais incontournable.

    • Edmée dit :

      Je pense que si le divorce était moins associé à « défaite », »échec » il finirait par être vu comme la solution ultime pour ne pas sombrer à deux (en emportant les enfants dans la mêlée car ce n’est pas plus sécurisant de vivre entre deux parents qui ne s’aiment pas).

      Peut-être moins vite adopté d’ailleurs. Mais alors les parents qui divorcent n’auraient plus cette aura négative et pourraient, en toute intelligence, rester les parents de leurs enfants, grands-parents des petits-enfants, et en termes assez bons entre eux pour ne pas ressasser la faute à qui c’était ceci ou cela.

      Evidemment, il y aura toujours les collectionneurs de divorces et les irresponsables, mais ce n’est pas le divorce qui les a créés, c’est plutôt le mariage envisagé comme point de départ de toute personne respectable 🙂

  7. laurehadrien dit :

    Il appartient à moi seul de faire en sorte d’être heureuse, dans ou en-dehors du mariage. C’est mon point de vue.

    • Edmée dit :

      Hors de son mariage on peut choisir en effet comment l’être. Mais dans un mariage (ou vie à deux) c’est un team, si l’un est mal l’autre l’est aussi, et on ne « tombe pas hors d’amour » tout seul et sans raison, on est deux à tomber hors d’amour. Même si l’un se cramponne en jurant que lui, il aime. Les clés du cadenas à la main 🙂

  8. blogadrienne dit :

    Bien sûr, ton analyse et correcte, et je vois tout ça autour de moi… Moi-même j’ai vécu de mes 18 à mes 48 ans avec le même homme et puis ça s’est arrêté là. La société, c’est vrai, aime savoir qui est « coupable » ou « victime » et stigmatise encore le divorcé, la divorcée, quoi qu’on en pense. J’ai aussi la très nette impression que la société n’accepte pas, ne comprend pas, qu’on veuille rester seule, sans homme dans la vie.

    • Edmée dit :

      En effet. Ne pas être « avec quelqu’un » est perçu comme un échec, et c’est particulièrement ironique quand on voit la « réussite » de pas mal de couples, ha ha ha. Entre les bobos innombrables, les piques cruelles dites en douce, les yeux jetés au ciel et les reproches pour des vétilles qui semblent toujours cachés dans la pièce…

      Un homme dans la vie ou dans la maison, oui, très volontiers. Mais s’il s’agit d’amour. S’il s’agit de faire pépé et mémé vont en promenade en énonçant des banalités entrecoupées de oui et non, pépé et mémé vont manger chez leurs amis un peu barbants mamie et papy, pépé porte les gros sacs des courses et mémé fait son civet comme personne… merci 🙂

      • blogadrienne dit :

        LOL j’adore ta réponse (parce qu’évidemment, c’est aussi mon opinion, et j’aime les vraies conversations :-))

  9. Noëlle Fargier dit :

    Eh oui tellement de faux-semblant ! Si facile pour le paraître ! Je suis bien d’accord avec toi Edmée. Au moins dans les romans, on peut faire semblant d’y croire 🙂

    • Edmée dit :

      Pour tout dire, j’y crois, mais entre ceux qui ont la chance de vivre un véritable amour et ceux qui aiment leur mariage avec gentillesse et patience, y mettant toute la sincérité qu’ils ont, il y a tous ceux qui jouent une bien mauvaise comédie. Au nom d’enfants ou de familles qui d’ailleurs savent quand même ce qu’on ne dit pas… 🙂

  10. Noëlle Fargier dit :

    Tu as de la chance Edmée. Si j’essaie d’y croire, je me dis qu’il est forcément vécu car s’il est aussi fort que ça, il outrepasse toutes les barrières. Faut dire que je n’ai pas d’exemple. Alors je me dis aussi qu’il est peut-être le fruit d’un désir pour se sentir exister ou celui d’une imagination trop fertile. (Heureusement, ce n’est pas la St Valentin:))

    • Edmée dit :

      Ciel, quel sinistre message ça serait pour nos Valentins et Valentines… 🙂

      • Noëlle Fargier dit :

        Non ce n’est pas sinistre, c’est juste une forme de lucidité ou une forme d’acceptation….mystère…. En tout cas ton billet remue ciel et terre 🙂 Bon dimanche !

  11. Je suis d’accord avec ton article quand on voit les choses avec recul, parfois plusieurs années après. Mais sur le coup, on a d’abord envie d’accuser l’autre…lol.

    Bon week-end Edmée.

    • Edmée dit :

      C’est humain, un des côtés mesquins et faibles de l’humain. Mais on évolue, on apprend, on est plus solides. Et savoir accepter ses torts est un envol…

  12. saravati dit :

    A l’heure où les routes s’éloignent ou se séparent (quand elles ont vraiment été croisées) on peut s’interroger sur les raisons qui ont créé ce ciment qu’est la relation, raisons amoureuses, sociales ou de convenance. Mais les raisons ne suffisent pas pour garder un mur droit indéfiniment. Alors on se rend compte qu’on est toujours restés deux individualités distinctes même si aux yeux de la société, cela n’apparaissait pas toujours.
    Le temps de la patience résignée est révolu.
    Merci pour ce beau billet qui dans sa lucidité pose de vraies questions auxquelles il faudrait donner de vraies réponses …

  13. Bonnes questions auxquelles nous n’osons pas toujours donner les vraies réponses. On peut aussi tromper l’autre par la pensée.

    • Edmée dit :

      Oui bien sûr. S’endormir auprès d’un/une autre que l’on respire avec l’amour du manque, dans un lit conjugal fatigué.

  14. Florence dit :

    Je suis mal placée pour en parler, n’ayant jamais été mariée. Pour les amitiés, c’est toujours moi qui suis partie, et souvent en envoyant tout ce que j’avais sur le cœur et en claquant la porte. Mais on ne m’a jamais fichue à la porte et je ne me souviens pas d’avoir prié un ami de sortir. Lorsque je dois me fâcher pour de bon, que je dois en venir à la vraie dispute en vidant mon sac, je ne reviens pas. Par contre, lorsque je tiens vraiment à un ami, je sais faire des concessions, faire le dos rond et ne pas envenimer les discutions.
    Autrement j’ai vue des couples mariés, désunis, dont l’un voulait tout plaquer, et que pour X,Y raisons ne l’a pas fait. Maintenant, après des années de « guerre » la paix est venue et au font, ils sont bien contents d’être restés ensemble. Bien sûr il n’y a pas le grand amour entre eux, mais une fraternité détendue ou chacun épaule l’autre. Doit-on toujours se quitter lorsqu’il n’y a plus le grand amour ?
    Gros bisous Edmée et bonne fin de semaine !
    Florence

    • Edmée dit :

      Oh bien sûr que non, il ne « faut » rien du tout sinon être dans le respect l’un de l’autre. Chacun ses méthodes et ses besoins. Dès que les choses satisfont les deux, on n’a pas à s’n mêler d’autant qu’on ne sait rien de l’intime des gens. S’il y a eu amour (je ne dis pas « grand amour » forcément mais amour vrai au moins) c’est au creux de cet amour qu’ils trouveront leur solution. S’il n’y a pas eu amour vrai ne serait-ce que chez l’un des deux, celui-là n’aura aucun respect de l’autre et l’emprisonnera ou lui imposera ce qu’il veut, lui.

      Bisous et bon week-end à toi aussi!

  15. annerenault dit :

    Le mariage est un parcours avec des turbulences, surtout si l’on n’est pas monogame, comme moi. Mais on peut avoir la chance, et ce n’est pas si rare, je le constate autour de moi, qu’au fil des années l’amour s’approfondisse, devienne un lien sans faille, une acceptation complète de l’autre, de ses différences, et même de ce qui autrefois agaçait.
    Alors s’installe un bonheur profond, celui, non plus tellement né de l’amour d’un homme et d’une femme, mais d’un être humain pour un autre.

    • Edmée dit :

      Je comprends et admire ça! Mais pour moi c’est l’amour. Rien d’autre. C’est très beau de commencer par l’amour et de finir par un amour qui est devenu le tissu du couple, en prime. Les turbulences, elles sont inévitables… peu importent les raisons. Si amour il y eut, comme je disais… elles ne seront que des turbulences et pas le naufrage!

  16. celestine dit :

    « Pénélope » est une chanson éternelle…
    Encore un grand billet qui remue au fond des tripes…
    baci sorella
    ¸¸.•*¨*• ☆

  17. Alain dit :

    Inutile de te préciser pourquoi ce nouvel article me touche en plein cœur ! Même si le mariage n’a pas eu lieu …
    Et pour cause !
    Quand les « erreurs d’aiguillage » viennent s’imposer, malgré tout, il reste toujours une voie de secours. Celle que l’on s’était fixée. Je ne l’ai jamais vécue comme une voie de garage. Mais un temps de réflexion que je partage avec une « bonne fée » !

    • Edmée dit :

      C’est bon, d’ailleurs de prendre le temps car le temps « qui reste », même si parfois déjà court, est trop long pour le mal passer!

  18. bizak dit :

    Balzac en écrivant la comédie humaine savait qu’il n’avait pas épuisé le sujet. Ah! que l’amour est aveugle et dont le mariage lui rend la vue. Bonne journée Edmée

  19. Edmée dit :

    Bonne soirée… et vive Balzac. Et puis tous les autres: un sujet inépuisable…

  20. Françoise dit :

    Il y a aussi le cas du couple heureux, qui aurait peut-être pu passer leur vie ensemble, enfin c’était bien parti. Et puis l’un de leurs petits gars a un grave accident de santé. Ils passent une sale période, ils ont du mal à s’en remettre, et puis ils reprennent leur vie ensemble avec leur fils resté handicapé, mais le coeur n’y est plus, il y a eu trop de souffrance, trop de larmes, il n’y a plus de légèreté ni d’insouciance, l’avenir ne sera jamais comme ils l’auraient désiré, tout est devenu tellement compliqué. Alors, elle s’éloigne, elle veut vivre sa vie de femme, oublier un peu sa famille, oublier sa peine. Elle prend alors un amant, délaisse son foyer, elle n’en peut plus, elle a besoin de respirer. Pourtant, ils s’aimaient tant tous les deux.
    Il y a des histoires comme celles-ci aussi. Celle que vivent actuellement mon fils et sa petite femme. Tu comprends que ton billet me touche, Edmée…

    • Edmée dit :

      Ces histoires sont terribles. La souffrance ne se partage jamais et on se sent délaissé par l’autre qui ne peut pénétrer cette zone si privée. Je connais une histoire semblable dans ma famille actuellement, et en effet on est sans mots… J’espère qu’ils se retrouveront, ce n’est pas exclu. Leur avenir est, c’est vrai, tout autre désormais mais qui mieux qu’eux deux peut y trouver malgré tout un bonheur? Car ils restent les parents de l’enfant, et ça, rien ne peut le changer. L’amour pour cet enfant est propre à leur couple. J’espère vraiment pour vous tous!

  21. K dit :

    Que chantait Brel déjà?
    😉

  22. kakushiken dit :

    Excellemment disséqué !
    Ce texte en dit long sur votre approche de l’existence.
    Il me plait à dire souvent que l’homme n’est pas un animal de groupe, mais bien un animal solitaire qui eut fait une concession de regroupement pour survivre « jadis » ; puis s’est laissé enfermé dans ce concept de groupe-société en reniant sa nature de solitaire…
    Chassez le naturel, il revient au galop…
    Je fus ce solitaire durant 45 ans, puis ai cédé au mariage que j’exécrais…
    Je me suis vite rendu compte que le mariage impliquait un renoncement de l’individualité pour laisser l’entité « couple » prendre le dessus…
    Jusqu’à ce que l’individu revienne sous une autre forme que vous pointez du doigt fort bien : boulimie physique, boulimie du travail, suicide intellectuel, suicide physique, ce détachement du couple incitant à « sabrer » ou « être sabré » pour enfin se retrouver soi-même…
    Oui nous sommes tous semblable dans la répétition des schémas…
    Une forme d’immortalité dans la répétition inexorable et intemporelle ?
    Merci de vos mots qui couvre un pan de ma solitude et la justifie…
    😉

    • Edmée dit :

      Le mariage s’est faufilé naturellement dans les moeurs, avec la religion et la richesse. En effet si pendant un temps on s’accouplait et élevait les enfants dans des clans ou tribus sans grand détails généalogiques, une fois qu’il y a eu la notion de « bien à laisser », il fallait le laisser à la chair de sa chair et pas n’importe comment.

      Certains s’y font. Vie d’équipe, de camaraderie, d’affection. Autrefois le mariage était moins exigeant. En dehors de prendre soin de son petit groupe familial, et d’être poli et en bonne amitié avec son épouse, bien des choses étaient permises au mari et les dames avaient mis au point des codes d’amour qui leur assuraient l’amour d’un amant et non les ires d’un mari….

      Mais en effet tout le monde n’est tout simplement pas fait pour ça, soit que l’un aime la solitude ou l’autre aime posséder quelqu’un, tout faire avec lui. Et alors… bonjour les dégâts!

  23. Philippe D dit :

    L’amour ne dure-t-il pas, comme les roses, le temps d’un été?
    Je crois qu’à l’avenir les couples qui furent seront une petite minorité…
    Bonne fin de semaine.

    • Edmée dit :

      Je crois, très sincèrement, qu’un couple peut durer si amour il y eut au départ. Qu’on s’est choisis pour des raisons d’amour, et pas de désir, d’envie de conformité, d’infatuation éphémère, de plans d’avenir.

      Sinon, si ça « tient » ça ne sera que pour les mêmes raisons pré-citées, et ce n’est vraiment pas enthousiasmant. L’amour, pas forcément le grand grand grand amour mais un amour vrai, peut tenir et se relever de bien des choses sans s’encombrer de rancoeur éternelle… 😉

  24. jeanne dit :

    je me suis laisser enfermée dans « tu m’appartiens »
    moi une femme libre
    tombée sur la tête
    quelle ironie
    le pire piège
    merci
    bises

  25. gazou dit :

    Mieux vaut se séparer que de se laisser enfermer…mais souvent, dans la vie d’un couple, il y a des moments difficiles… mais s’il y a eu amour au départ, on arrive à s’expliquer , à faire comprendre à l’autre ce qui nous est insupportable …et il peut évoluer et changer d’attitude et réciproquement …nous pouvons prendre conscience de ce qui était mortifère pour l’autre et changer d’attitude nous aussi

    • Edmée dit :

      Je pense comme toi que s’il y a eu amour vrai au départ, on a envie de retrouver la joie d’être ensemble et de faire ce qu’il faut. Le respect de la dignité de l’autre redevient important.

      Autrement, c’est dramatique de s’enfermer l’un l’autre, et transfère l’échec sur les enfants (après avoir mis sur leur dos le fardeau car on est « restés pour eux »)… 😦

  26. Pivoine dit :

    Ce serait bien de « disserter sur l’amour » … Pour ma part, je ferais la distinction entre l’amour amoureux de mes vingt ans, où il me semblait y avoir de fortes chances pour que le couple dure (il a duré quinze ans et a fini en « quenouille », voir l’article sur la violence), amour auquel j’ai cru, parce que j’étais une littéraire et que j’avais beaucoup lu et écrit sur la question et j’y croyais… Je ne vais pas dire comme on croit en Dieu, mais presque…

    Et puis, il y a l’autre amour, une solide affection, née parce qu’on « sent » qu’il y a là quelque chose d’important et fortifiée par le temps passé ensemble, de la connaissance de l’autre, qui se joue dans les actions et non dans les paroles… Pas forcément romantique, mais combien plus sûr, amour ou amitié peu importe…

    Sinon, quittant ou quitté, je ne sais pas. J’ai plutôt tendance à avoir quitté, mais n’était-ce pas finalement parce que l’autre était déjà parti(e) ? Ou n’avait même peut-être jamais été là, que le temps d’un soupir ou d’un bon moment passé ensemble… Mais sans volonté de durer. Sujet infiniment complexe – il y a autant de couples, de duos et d’amours, sans doute, que d’êtres humains…

    • Edmée dit :

      Je dois dire en effet que c’est sans fin, sans limites… Moi aussi je suis fascinée par le sujet 🙂 et moi aussi j’ai quitté qui m’avait quittée sans le dire depuis longtemps, voire n’était jamais vraiment arrivé… Je crois en effet à cet amour-amitié ou alors l’amour « du destin », rare certainement mais dont on ne peut s’enfuir. Mais l’amour « on est amoureux »… être amoureux ne suffira pas, loin de là…

      Merci de la réflexion 🙂

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